La région des Hauts-Bassins du Burkina Faso abrite la phase pilote de la composante « décentralisation culturelle », une des trois (03) composantes, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC). Grâce à ce partenariat très porteur noué avec le conseil régional des Hauts-Bassins et la Direction régionale de la culture et du tourisme, institutions en charge d’exécution des activités de ladite composante, le secteur de la culture dans la région connaît des avancées notables, comme le précise Mamadou Zallé, responsable de la composante « décentralisation culturelle » et par ailleurs directeur des Affaires culturelles, sociales et environnementales du conseil régional des Hauts-Bassins. Il faut aussi rappeler qu’il s’agit d’un programme pilote et que les leçons tirées vont guider l’extension de la décentralisation culturelle et touristique dans les autres régions du Burkina Faso.  

Comment se porte la composante décentralisation culturelle ?                           

Bien ! Les activités au niveau de la composante « décentralisation culturelle » se passent bien dans la mesure où les attentes des acteurs sont en train d’être comblées par la mise en œuvre des différentes activités qui ont été planifiées dans le plan d’actions et le plan du budget et de travail annuel (PTBA) que nous avons élaboré de façon participative.

Quels sont les impacts de la mise en œuvre de ce programme sur le terrain ?

Les impacts sur le terrain se font sentir. La première année, nous avons pu tenir le cadre de concertation où des recommandations ont été faites dont certaines se trouvaient dans le plan d’actions au niveau du plan de travail et de budget annuel (PTBA) et même dans la stratégie régionale en cours d’élaboration ; stratégie de laquelle nous avons extrait un certain nombre d’activités qui sont financées par le PAIC GC. Parmi les plus importantes, il y a le portail culturel de la région que nous sommes en train de parachever. L’outil sera comme un site internet.

Séance de travail de l’équipe de mise en œuvre avec le consultant chargé de la conception du portail culturel

L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la visibilité de la région des Hauts-Bassins à travers cet outil. De façon spécifique, il s’agit de concevoir et rendre opérationnel un portail culturel de la région des Hauts-Bassins.

Nous allons y poster les potentialités et l’offre culturels et touristiques de la région des Hauts-Bassins pour permettre de valoriser le patrimoine culturel et créatif de la région. Il en est de même de toutes les productions que nous réaliserons dans le cadre de ce programme afin de les rendre disponibles pour les acteurs culturels de la région, du pays et de la diaspora, les décideurs politiques et les chercheurs.

Y a-t-il d’autres missions assignées à cette composante ?

La région des Hauts-Bassins est riche de ses ressources naturelles et de son patrimoine culturel et nous travaillons à les valoriser. Vous savez que pour valoriser un secteur qui est très riche comme la culture dans les Hauts-Bassins, il faut partir de la structuration des acteurs eux-mêmes. Et une fois que ces acteurs sont bien organisés, ils peuvent constituer une vraie force de proposition pour entreprendre des actions au bénéfice de leurs membres en faisant des plaidoyers visant l’amélioration du climat des affaires et la préservation du patrimoine naturel et immatériel de la région. Dans ce cadre, un certain nombre d’activités prévoit la structuration des faitières et nous travaillons en bon tandem avec la coordination régionale de la Confédération nationale de la culture (CNC) pour permettre une meilleure structuration de la base (les provinces et les régions) jusqu’au sommet de ces acteurs (le niveau central). Ce qui les aidera à saisir les opportunités qui s’offrent à leurs filières.

En dehors de la création du portail, quelles sont les activités majeures réalisées par la composante ?

Par ailleurs, nous sommes dans la dynamique de réalisation d’études sur les routes du tissu, du balafon et des masques pour contribuer à la valorisation des potentialités culturelles de la région tant à l’interne qu’à l’externe. Il y a également un plan de conservation et de gestion que nous avons élaboré en collaboration avec les assistants techniques du programme qui nous accompagnent du reste sur la mise en œuvre de l’ensemble des activités planifiées. Tous ces outils doivent concourir à mettre en exergue ce qui existe dans la région et comment nous allons procéder afin de les valoriser pour soutenir le développement économique et social de la région.

Comment se passe la collaboration avec les acteurs culturels sur le terrain ?

La collaboration avec les opérateurs culturels se passent bien. Dans l’ensemble, nous travaillons en bon tandem. La preuve, le premier cadre de concertation a eu lieu le 27 avril 2021 avec l’ensemble des parties prenantes et les opérateurs culturels. Les échanges étaient très riches et cordiaux. Toutefois, ces opérateurs culturels n’ont pas manqué de réaffirmer leur disponibilité pour la poursuite de tels travaux. Également, ils ne ménagent aucun effort pour s’informer sur la vie du projet et nous prêtons toujours une oreille attentive à leurs préoccupations.

Photo de famille du premier cadre de concertation des acteurs de la culture et du tourisme culturel

Il faut ajouter les actions directes en faveur des acteurs culturels au nombre desquelles figurent :

  • La participation des acteurs culturels et les agents de l’administration publique au premier cycle du programme transversal de formation. La participation de la région a été très forte en ce sens qu’elle est porteuse du plus gros contingent derrière le Centre.
  • La participation des acteurs culturels aux manifestations culturelles et commerciales au Burkina et à l’international
  • Le plan de réhabilitation des lieux de spectacles
  • L’ouverture prochaine de l’antenne du FDCT à Bobo-Dioulasso et le lancement du prochain appel à projets exclusivement réservé aux acteurs culturels et créatifs de la région.

 

Propos recueillis par Mariam OUEDRAOGO/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC