Appui du premier appel à projets du PAIC GC : une soixantaine de mères au foyer devenues artisan en teinture, en tissage et en couture

Les femmes riveraines des rues des Récréâtrales, situées dans le quartier Gounghin de Ouagadougou ont réalisé une belle performance, en compagnie d’autres professionnels de la danse au cours du spectacle « À nos combats », en marge de la 12e édition des Récréâtrales. Cette création alliant à la fois danse et théâtre a été riche en intensité et en élégance. En plus de la prestation artistique, ces dames devenues artisan ont fait de bonnes affaires dans les rues de festival en vendant aux visiteurs des produits qu’elles ont elles-mêmes confectionnés. Des écharpes, des sacs et des pagnes en Faso Dan Fani, le pagne traditionnel du Burkina Faso, tissé à la main avec de la cotonnade.

Au moins une trentaine de femmes du quartier Gounghin sont déjà bénéficiaires du volet formation des Récréâtrales 2021-2022 soutenu par le PAIC GC dans le cadre du premier appel à projets.

La plupart sont des mères au foyer.  « Depuis plus de 2 ans, les Récréâtrales nous ont donné l’opportunité d’être formée en développement personnel, en teinture, en tissage et en couture. La formation en développement personnel nous a permis de sortir de notre bulle et de vaincre la timidité », explique Agathe Séré née Nombré, Responsable de l’Association des dames des Récréâtrales.  Il y a quelques années, elles se contentaient de nettoyer et d’arroser les rues abritant le festival « les Récréâtrales ».

Des pagnes traditionnels du Burkina Faso confectionnés par les braves Dames de Récréâtrales , en vente

Au titre du premier appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), le Fonds de développement culturel et touristique et l’Union européenne au Burkina ont soutenu l’association les Récréâtrales pour la mise en œuvre de ce projet par une subvention de 18 742 500 F CFA.

Alice Kaboré/Sanon, l’une des participantes à la formation sur le développement personnel vit désormais de meilleures conditions. « Cette formation a ouvert mes yeux. Je n’étais pas à mesure de prendre des décisions par moi-même. En matière de gestion d’économie, j’avais des difficultés à gérer mes ressources.  Depuis lors, il y a beaucoup d’amélioration dans nos conditions de vie. En plus de cela, je n’avais même pas le courage de m’exprimer devant quelqu’un. J’ai maintenant vaincu mes peurs. »

Alice Kaboré/Sanon, riveraine des rues des Récréâtrales a désormais vaincu sa timidité et sait mieux gérer ses économies

Passer de couturière à artiste-couturière

Une soixantaine de femmes, toutes riveraines du quartier sont concernées à terme. Pour l’instant, une première cohorte de 28 personnes en sont bénéficiaires dont Pascaline Zida née Taoko.  Elle ajoute désormais les talents de créatrice de mode à son métier de couturière. En effet, en attendant de voir son chiffre d’affaires augmenter, dame Zida confectionne désormais des sacs en Faso Dan Fani qu’elle expose aux passants.

Après le rendez-vous théâtral, où  une bonne partie des productions ont pu être écoulées,  les produits sont disponibles à l’atelier de travail des « Dames des Récréâtrales » sis non loin du siège des Récréâtrales, dans le quartier Gounghin de Ouagadougou.

Contacts : 00226 70-73- 38- 05/64-04-11-87

Mariam Ouédraogo/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

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