Avec le projet « La marche des jeunes cinéastes », la structure de sensibilisation et de production audiovisuelle, Cinomade, basée à Bobo Dioulasso a réussi à initier des jeunes âgés de 18 à 25 ans à l’écriture de scénarii, à la production et à la réalisation cinéma grâce au financement reçu dans le cadre du premier appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC).

« Nous avons constaté avec la structuration des bénéficiaires qu’il n’y avait pas de représentation cinématographique au niveau des deux autres provinces de la région des Hauts-Bassins à savoir la province du Tuy et celle du Kénédougou et il fallait y remédier ». C’est ce constat qui a prévalu à la formulation du projet « La marche des jeunes cinéastes », selon Lamissa Ouattara, président de l’association Cinomade.

Lamissa Ouattara, Président de l’association Cinomade de Bobo Dioulasso

Il s’agit d’un projet de dynamisation du secteur du cinéma dans la région par l’initiation des jeunes des provinces du Houet, du Kénédougou et du Tuy à l’écriture des scénarii, à la production et à la réalisation cinéma.

Dans sa démarche, le projet a permis également la structuration et le renforcement des capacités des bénéficiaires qui au départ manquaient d’opportunités de formation dans le domaine du cinéma, compte tenu de leur situation géographique. Une action louable qui trouve tout son sens puisqu’elle permet de répondre à l’une des missions du Programme qui est de former les acteurs culturels pour renforcer la qualité et les capacités de production des industries culturelles et créatives nationales.

A cet effet, des équipes de formateurs composées de personnes aguerries dans les différentes chaînes de valeurs du cinéma ont sillonné les trois provinces de la région pour donner les rudiments nécessaires à l’économie cinématographique de ces localités.

Partage d’expériences réussi entre les devanciers dans le domaine du cinéma et les plus jeunes dans la province du Tuy , Houndé.

Initialement, il était attendu 15 participants à ce projet.  Au vu de l’engouement autour de l’appel à candidature lancé, le nombre de bénéficiaires a été revu à la hausse, passant à 20 au grand bonheur de la jeunesse et du secteur de la culture des localités concernées. Précisément, 10 participants ont été retenus dans la province du Houet, 5 autres jeunes en ont bénéficié dans la province du Kénédougou et 5 participants dans la province du Tuy. « Certains exerçaient dans le domaine du cinéma mais la plupart le faisait de façon informelle » explique Lamissa Ouattara.  « Avec ces expertises qui sont venues les accompagner, aujourd’hui ils ont un regard cinématographique puisque certains notamment dans le Tuy et dans le Houet ont commencé à produire quelques capsules qui circulent. »

Traiter les maux du cinéma dans la région autour des débats

« La marche des jeunes cinéastes » comprend deux volets. Le premier est l’initiation aux métiers du cinéma et l’autre consiste en la production d’une émission télévisuelle. Elle sera une occasion « de discuter des difficultés autour du secteur du cinéma dans la région des Hauts-Bassins pour trouver avec les acteurs eux-mêmes les solutions de redynamisation ». Au moment où nous réalisions l’interview, les épisodes de l’émissions étaient toujours en cours de tournage.

Pour rappel, ce projet fait partie des 74 projets soutenus par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) dans le cadre du PAIC GC cofinancé par l’Union européenne (UE) au Burkina Faso. Son coût total d’exécution s’élève à environ 20 millions FCFA dont 17 716 123 FCFA accordés par le FDCT et son partenaire.

Mariam OUEDRAOGO/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Dans le cadre du premier appel à projets du PAIC GC, l’Association des jeunes plasticiens du Burkina (AJP-B), composée de plus de 80 membres exerçant dans le domaine de la promotion des arts plastiques, a obtenu une subvention de 9 millions Francs CFA pour la réalisation de son projet « Afric’Art ». Ce projet vise à mettre en lumière les artistes plasticiens et leurs œuvres.  

« Afric’Art », projet éponyme de l’émission télévisuelle consiste à donner de la visibilité au domaine des arts plastiques, à ses acteurs, à leurs œuvres et à les faire connaître aux populations. L’idée a germé en l’absence de tribune d’’expression de l’art que nous exerçons, argue Moumouni Savadogo, président de l’Association des jeunes plasticiens du Burkina (AJP-B).

Moumouni Savadogo, président de l’Association des jeunes plasticiens du Burkina (AJP-B)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le projet s’est réalisé en deux phases à partir du mois de juillet 2021. La première partie était consacrée au recensement des sites historiques de trois villes du Burkina Faso et l’autre, à la rencontre d’artistes plasticiens modèles.

Six artistes plasticiens de trois régions du pays ont été recrutés à cet effet. Il s’agit des frères Ouattara, deux artistes sculpteurs réputés de la ville de Bobo Dioulasso. Un autre artiste peintre du nom de Moustapha Sanou, installé dans la ville de Sya ; le sculpteur peintre Arnaud Raphaël Pemutet de la ville de Koudougou par ailleurs promoteur de « La folie de l’art » ont été mis à contribution. Dans la ville de Ouagadougou les intervenants sont Amidou Ouédraogo, un bronzier ; Ahoua Yaméogo, une artiste peintre et Grégoire Sawadogo, un artiste sculpteur.

Le coût total du projet s’élève à environ 11 millions FCFA. Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et son partenaire l’Union européenne ont contribué à hauteur de 9 millions Francs CFA et la part contributive de l’association s’étend à 20%, explique Moumouni Savadogo. Pour le succès du projet, l’association a également bénéficié des partenaires du Programme « de séances de renforcement des capacités pour l’utilisation judicieuse des fonds à elle alloués ».

Le clou de ce projet est la diffusion d’une émission télévisuelle d’une heure sur les antennes des chaînes nationales et du bouquet satellitaire.

« C’est dans un studio que nous allons recevoir ces différents artistes pour faire la dernière capsule », détaille le premier responsable de l’association en fin février 2022.

Au cours de l’émission « nous allons recevoir les artistes plasticiens retenus dans la cadre de ce projet sur un plateau, en présence de critique d’art pour échanger des difficultés et pistes de survie du secteur. » Cela, après avoir visité leurs ateliers de travail à la découverte des conditions dans lesquelles ils exercent leurs métiers ».

L’historique de quelques monuments retracé…

En marge de Afric’art, les membres de l’association ont voulu apporter une réponse à la méconnaissance de l’histoire de certains monuments et œuvres d’art implantés dans les villes. Dans cet élan, « nous avons réalisé un travail conjoint avec les mairies pour identifier les œuvres et monuments dans les villes de Ouagadougou, Koudougou et Bobo Dioulasso » poursuit Moumouni Savadogo. « Nous avons fait des prises de vue et rédigé l’histoire de six œuvres d’art pour mieux informer les populations.  De notre constat, l’historique des œuvres et monument faits par les créateurs n’est pas toujours connue. » a-t-il tranché.  A l’issue de cet exercice, deux monuments ont été identifiés à Bobo Dioulasso, une œuvre ranimée dans la cité du cavalier rouge et trois autres à Ouagadougou.

L’AJP-B reste convaincue qu’à travers la mise en place de ces différents moyens de communication, elle pourra faire connaitre au public national burkinabè les arts plastiques et leurs œuvres et les inciter à plus en consommer.

Pour tout besoin, elle est joignable au 00226 69-06-71-71/76-76-90-70 et à l’adresse email : momoart2017@gmail.com.

Son siège social est situé à Ouagadougou, précisément au quartier Karpala, Secteur 51.

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC