Avec la contribution du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), l’Association nationale des artistes professionnels des arts plastiques (ANAPAP) a réussi à produire et mettre en marché des centaines d’œuvres d’arts plastiques. L’accès au marché national burkinabè des produits issus de cette filière devient désormais une réalité pour ses membres.

L’appui PAIC GC à travers le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) soutenu par l’Union européenne au Burkina a donné un bol d’air aux activités de l’Association nationale des artistes professionnels des arts plastiques (ANAPAP). Comme le témoigne les premiers responsables, ce soutien l’aide à réaliser ses ambitions vieilles d’une vingtaine d’année.

La première satisfaction provient du renforcement des capacités d’une vingtaine de professionnels des arts plastiques en peinture sur toile et en soudure d’art, une technique sculpturale très peu connue, maîtrisée et pratiquée au Burkina Faso.

Une vue des toiles réalisées par les artistes plasticiens de l’ANAPAP grâce à l’appui reçu dans le cadre du PAIC GC

« Le PAIC GC nous a permis d’atteindre notre rêve » souligne Souleymane Nikiema, président de l’ANAPAP. A l’origine, se remémore-t-il, les artistes professionnels des arts plastiques se sont réunis et nous avons pensé faire consommer aux burkinabè les œuvres de ses artistes plasticiens. Nous avons initié la formule de la location-vente des œuvres d’art.

Une vue des œuvres produites en attente de vente

Le principe à ses débuts était d’entrer en contact avec les hommes d’affaires, l’administration publique, les institutions d’hébergement et celles financières. Nous avons alors expérimenté l’exposition des tableaux dans les bureaux de nos partenaires pendant trois mois.

Ce test fut le déclic du marché des œuvres des artistes plasticiens. « Nous n’arrivions pas à satisfaire la demande en raison de nos faibles capacités de production. Avec l’appui du PAIC GC nous avons pu produire des centaines d’œuvres d’art qui nous ont permis de ravitailler le marché national.  Elles ont été installées dans des services de l’administration publique et font le bonheur des usagers et aussi de nos artistes », explique Souleymane Nikiéma, président de l’ANAPAP. C’est ainsi que nous avons pu obtenir des nombreux marchés nationaux et en ce moment nous avons pu écouler nos productions qui a redonné un boom aux artisans.

Au terme de la formation, les participants ont produit cette œuvre de soudure d’art, un baobab

L’ANAPAP est lauréat d’une subvention de 18 592 500FCFA du premier appel à projets du PAIC GC, pour le renforcement des capacités créatives et d’innovation des artistes professionnels dans le domaine de la soudure d’art et de la peinture sur toile. Il a consisté en deux ateliers de formation simultanées en soudure d’art et en peinture sur toile. 17 artistes professionnels en ont bénéficié, dont 5 en peinture et 12 en soudure d’art. Les ateliers ont duré deux semaines.

Mariam Ouédraogo/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

Du 20 au 23 mars 2023, à Koudougou, l’Unité de gestion du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) a pris part aux travaux de renforcement des capacités des Directeurs régionaux de la culture, des arts et du tourisme sur les compétences à eux déléguées. Cette activité de la composante « Renforcement de la gouvernance de la culture » du PAIC GC, portée par le ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme soutenu par l’Union européenne au Burkina via la Direction de développement institutionnel et de l’innovation vise à doter les services déconcentrés de l’Etat de rudiments pour une meilleure prise en charge de la délégation de compétences.

A l’issue des travaux, les participants ont soumis un guide méthodologique qui devra bientôt encadrer la mise en œuvre des arrêtés ministériels pris depuis le 23 janvier 2023, déléguant les compétences de délivrance d’actes administratifs aux Gouverneurs et Directeurs régionaux.

En plus des avancées en termes de rapprochement de l’administration des usagers, cette activité a également permis aux responsables de services déconcentrés de l’Etat de s’imprégner des attentes de l’autorité de tutelle.

Roland Massimbo Directeur régional de la culture des arts et du tourisme des Hauts-Bassins

Roland Massimbo, Directeur régional de la culture des arts et du tourisme du Centre-Est à l’image de ses pairs salue cette initiative, vivement attendue. « Nous avons longtemps sollicité la délégation des compétences parce que pour un acte dont la délivrance fait 72h de traitement, s’il faut demander à un acteur de se déplacer à Ouagadougou, je pense que c’était trop lui demander. Ce transfert de compétences est une bonne chose et cela permettra sans doute au ministère de la culture d’être efficace dans le traitement des dossiers et de satisfaire au plus vite les acteurs. »

Éric Albert Sawadogo, Directeur général adjoint de la culture et des arts

L’objectif majeur de cet atelier est d’impliquer les participants à la réussite du processus de déconcentration enclenchée. Ce guide permet aux différentes parties prenantes dans la délivrance des actes délégués aux gouverneurs et au directeurs régionaux de reconnaitre  les types d’actes éligibles tout en leur apportant le maximum de modalités qui permet à ces actes de pouvoir être délivrés au niveau déconcentré, a expliqué Éric Albert Sawadogo, Directeur général adjoint de la culture et des arts.

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC