Du 20 au 23 mars 2023, à Koudougou, l’Unité de gestion du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) a pris part aux travaux de renforcement des capacités des Directeurs régionaux de la culture, des arts et du tourisme sur les compétences à eux déléguées. Cette activité de la composante « Renforcement de la gouvernance de la culture » du PAIC GC, portée par le ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme soutenu par l’Union européenne au Burkina via la Direction de développement institutionnel et de l’innovation vise à doter les services déconcentrés de l’Etat de rudiments pour une meilleure prise en charge de la délégation de compétences.

A l’issue des travaux, les participants ont soumis un guide méthodologique qui devra bientôt encadrer la mise en œuvre des arrêtés ministériels pris depuis le 23 janvier 2023, déléguant les compétences de délivrance d’actes administratifs aux Gouverneurs et Directeurs régionaux.

En plus des avancées en termes de rapprochement de l’administration des usagers, cette activité a également permis aux responsables de services déconcentrés de l’Etat de s’imprégner des attentes de l’autorité de tutelle.

Roland Massimbo Directeur régional de la culture des arts et du tourisme des Hauts-Bassins

Roland Massimbo, Directeur régional de la culture des arts et du tourisme du Centre-Est à l’image de ses pairs salue cette initiative, vivement attendue. « Nous avons longtemps sollicité la délégation des compétences parce que pour un acte dont la délivrance fait 72h de traitement, s’il faut demander à un acteur de se déplacer à Ouagadougou, je pense que c’était trop lui demander. Ce transfert de compétences est une bonne chose et cela permettra sans doute au ministère de la culture d’être efficace dans le traitement des dossiers et de satisfaire au plus vite les acteurs. »

Éric Albert Sawadogo, Directeur général adjoint de la culture et des arts

L’objectif majeur de cet atelier est d’impliquer les participants à la réussite du processus de déconcentration enclenchée. Ce guide permet aux différentes parties prenantes dans la délivrance des actes délégués aux gouverneurs et au directeurs régionaux de reconnaitre  les types d’actes éligibles tout en leur apportant le maximum de modalités qui permet à ces actes de pouvoir être délivrés au niveau déconcentré, a expliqué Éric Albert Sawadogo, Directeur général adjoint de la culture et des arts.

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

A l’occasion de la Journée mondiale du théâtre, célébrée le 27 mars, Paul Zoungrana, comédien et metteur en scène par ailleurs président de la Fédération nationale du théâtre du Burkina (FENATHEB) exprime la reconnaissance des acteurs du théâtre à ses partenaires dont le PAIC GC. La FENATHEB est un regroupement d’au moins 300 compagnies de théâtre des 13 régions du pays, né en 2005 de l’envie de ses acteurs d’aller vers un statut de l’artiste.

Comment se porte le théâtre au Burkina Faso ?

J’ai envie de dire que le théâtre se porte bien au Burkina Faso parce que le métier est de plus en plus structuré et les acteurs collaborent de plus en plus. Des plaidoyers sont en train d’être faits pour aider au rayonnement et au professionnalisme de la discipline théâtre ainsi que des arts apparentés comme le conte, l’humour et la marionnette.

En dépit des difficultés, les Hommes de théâtre se battent au quotidien pour donner le beau, donner du rêve, sensibiliser et apaiser les traumatismes des personnes qui ont vécu des horreurs.

Peut-on en vivre dignement au Burkina Faso ?

On peut en vivre très bien et dignement du théâtre au Burkina Faso. La preuve, nous sommes des professionnels et nous en avons fait notre métier depuis au moins une quinzaine d’années et en vivons. Il est certes intermittent mais si l’on sait bien s’organiser, se former et bien le faire, il y a de la place ici et dans le monde.

Le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) est né pour entre autres accompagner la professionnalisation des filières de la culture au Burkina Faso, dont le théâtre. Comment l’appréciez-vous ?

Le PAIC GC est un programme important en général parce qu’il apporte des ressources très importantes au secteur culturel dont le défi majeur est souvent le manque de ressources pour permettre aux artistes de pouvoir faire leur métier, aller plus proche des populations.

En permettant de financer à la fois, un grand nombre d’acteurs de toutes les régions du pays et de toutes les disciplines, c’est un appui fondamental. Il permet d’aller vers des projets plus ambitieux qui tendraient plus à professionnaliser de façon durable les métiers grâce au seuil de financement pouvant atteindre 39 millions F CFA. Aussi, le Programme forge les acteurs à essayer de donner une suite après la mise en œuvre de leurs projets financés et prendre en compte les maillons de la chaîne des valeurs des différents métiers.  Le Programme est très rigoureux en terme de gestion administrative et financière des entreprises culturelles, toute chose que nous trouvons primordiale pour la durée de nos structures. En somme, le PAIC GC est le bienvenu et nous souhaitons que cela continue.

Quel message portez-vous à l’endroit des partenaires du théâtre burkinabè, à l’occasion de cette célébration ?

A l’occasion de la journée mondiale du théâtre, j’ai une forte pensée pour tous les acteurs de la filière des régions à fort défis sécuritaires. C’est eux qui portent l’espoir, qui réinventent les modalités de survie de la filière dans ces zones pour toujours créer les spectacles, aller vers le public et sensibiliser. J’ai également une forte pensée pour beaucoup de troupes qui sont en train de disparaitre et beaucoup d’acteurs de théâtre qui sont devenus des personnes déplacées internes. Dans les villages sommés de quitter, il y en a où existaient des troupes théâtrales et nombres d’entre elles se sont disloquées.  Néanmoins, nous continuons à les accompagner de là où ils sont et à les ramener au théâtre.

J’ai par exemple vu des structures de Ouagadougou partager leurs contrats avec des structures de Djibo et de Ouahigouya. C’est une sorte de mutualisation que nous réinventons pour garder le fil de la solidarité et aujourd’hui nous formulons des projets où nous intégrons des acteurs des régions à fort défis sécuritaires. Dans le cadre d’un de mes projets soutenus par le PAIC GC, il y a la participation de compagnies théâtrales de Fada N’Gourma dans la région de l’Est, de Ouahigouya dans le Nord et de Kaya dans le Centre-Nord pour leur permettre de continuer à travailler et partager ensemble cette vie théâtrale.

Merci à nos partenaires dont le PAIC GC grâce à qui nous pouvons continuer le combat malgré les crises.

Propos recueillis par Mariam Ouédraogo

Chargée de communication du PAIC GC

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso, Jean Emmanuel Ouédraogo a procédé en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina, Wolfram Vetter, ce 21 février 2023, à Bobo Dioulasso au lancement de l’appel à projets spécifique à la région des Hauts-Bassins. L’initiative entend accompagner les opérateurs de cette partie du Burkina dans leurs créations et la promotion du patrimoine culturel de la région.

Une nouvelle action au profit des acteurs culturels se concrétise dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) avec le soutien de l’Union européenne au Burkina Faso. A travers une enveloppe de 374 092 000 FCFA mise à la disposition du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), cet appel à projets vise à soutenir la création des acteurs culturels de la région des Hauts-Bassins, mettre en exergue leur savoir-faire dans la promotion du patrimoine culturel de la région et soutenir leur participation au développement socio-économique. Il prend en compte les filières cinéma, arts de la scène, arts plastiques et appliqués et tourisme culturel.

Une vue des invités présent à la cérémonie de lancement de l’appel à projets spécifique à la région des Hauts-Bassins.

La coordination régionale de la Confédération nationale de la culture a également pris part à la cérémonie. Saluant au passage le caractère inclusif de travaux ayant abouti au lancement de l’appel à projets, le représentant des opérateurs culturels de la région, Armel Sié Kam a invité le FDCT à garantir l’équité et l’égalité des chances au présent appel à projets mais aussi la redevabilité. A cette étape, il promet une bonne participation de ses compères à l’atteinte des résultats de l’initiative au regard du fort potentiel créatif des acteurs de la région.

Une vue des officiels ayant procédé au lancement de l’appel à projets pour la région des Hauts-Bassins

C’est d’ailleurs l’une des principales raisons de l’accompagnement de l’Union européenne au secteur de la culture au Burkina Faso, à travers le PAIC GC. Pour sa part, l’ambassadeur de l’UE au Burkina Faso, Wolfram Vetter a exhorté les opérateurs à s’approprier ce Programme et à proposer des projets structurants, des projets qui participeront à apaiser le climat social de la région et du Burkina Faso.

Trois lots sont concernés au présent appel à projets :

Le premier « Renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs » puis le lot « Promotion du tourisme culturel » et enfin le volet « Soutien à la création, la promotion et la diffusion des produits culturels ».

Rappelons que l’étape des Hauts-bassins constitue une phase pilote tout comme l’implantation de l’antenne régionale du FDCT. Les résultats satisfaisants obtenu permettront leur implémentation dans les 12 autres régions du pays.

Les artistes danseurs de Dioulassoba, région des Hauts-Bassins ont agrémenté la cérémonie de belles prestations.

Les structures culturelles et de promotion du tourisme culturel établies dans la région des Hauts-Bassins ont jusqu’au 7 avril 2023 pour soumettre leurs projets au siège de l’antenne régional des Hauts-Bassins du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT). Les seuils de financement vont de 5 à 10 millions FCFA.

Les lignes directrices précisant les conditions et modalités de participation et le canevas du budget sont disponibles et peuvent être téléchargés :

Sur le site web du PAIC GC: www.paicgc-bf.com .

Et sur les sites des institutions partenaires :

Site web FDCT : www.fdct-bf.org

Site web DUE : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr

Mariam OUEDRAOGO/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

La coordination du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) et Wolfram Vetter, ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, partenaire technique et financier du Programme, accompagnés d’une délégation gouvernementale sont allés ce 2 février 2023 apporter leurs encouragements aux artisans exposant à la 16e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Également, ils sont allés découvrir et magnifier le savoir-faire des participants de la région des Hauts-Bassins soutenus par le PAIC GC.

26 artisans dont des associations et des coopératives de la région des Hauts-Bassins ont bénéficié de stands d’exposition de la part de l’Union européenne au Burkina Faso à travers le Conseil régional des Hauts-Bassins dans le cadre du PAIC GC.

Des artisans-exposants venus de la région des Hauts-Bassins dans le cadre du PAIC GC posant avec la coordination du Programme

Pour la première fois, ces artisans, basés à Bobo Dioulasso, Houndé et Orodara participent à une exposition d’une telle envergure comme le SIAO. En plus de pouvoir écouler leurs œuvres, ils ont saisi l’occasion de nouer des partenariats professionnels. Pour Mambourou Soma, coordonnateur du PAIC GC, c’est une fierté de pouvoir engager les différents artistes sur l’accès au marché. Dans la même logique, l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter s’est dit enthousiasmé par la résilience du Burkina Faso et de ses artisans à l’issue de la visite. D’où sa fierté d’être associé à la tenue de l’édition 2023 du Salon car il reste convaincu que l’artisanat est un levier de développement économique et de résilience.

Depuis plusieurs décennies, l’Union européenne soutient l’artisanat au Burkina Faso, un secteur pourvoyeur d’emplois pour les jeunes et les femmes. C’est d’ailleurs ce qui a prévalu à la mise en œuvre du PAIC GC en soutien à la Stratégie nationale de la culture et du tourisme (SNCT). Le représentant des bénéficiaires, Hamidou Nikiéma, visiblement satisfait du processus de sélection a traduit la reconnaissance des artisans de la région aux partenaires du Programme d’avoir pu participer pour la première fois à un marché d’exposition d’une telle envergure. En accédant aux marchés, ils nourrissent désormais l’espoir de pouvoir vivre dignement de leur art.

A gauche, Hamidou Nikiéma, représentant des artisans soutenus au SIAO dans le cadre du PAIC GC et à droite Mambourou Soma, coordonnateur du PAIC GC

Après cette étape, le prochain défi est de renforcer les capacités des artistes sur la gestion des contacts professionnels tissés sur ces types de marchés, envisage Mambourou Soma, coordonnateur du PAIC GC.

Le projet d’incubation numérique dans la filière musicale « Innovartiste » est l’un des meilleurs financés dans la catégorie « art de la scène » du premier appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC). Ce projet séduit de par son innovation et de par les résultats qu’il a atteint au terme de sa mise en œuvre.

« Innovartiste.net » est la plateforme numérique d’écoute de musique éponyme du projet soumis par l’association Viva innova. Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) soutenu par l’Union européenne (UE) au Burkina Faso a contribué à sa réalisation à hauteur de 18 976 781 Francs CFA, dans le cadre du premier appel à projets du PAIC GC.

La mise en œuvre de ce projet vient aider à la structuration des acteurs de la filière musique. Les premiers bénéficiaires sont les artistes burkinabè dûment déclarés au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA). Selon ses promoteurs, « actuellement, le mélomane, où qu’il se trouve, peut aller sur www.innovartiste.net , écouter des productions des artistes musiciens burkinabè et demander une prestation de service. »

Le constat est que « les œuvres de certains de nos artistes ne sont pas connues et les disques compact (CD) ne s’achètent plus assez ». Avec l’appui reçu, l’idée de Viva Innova est faire connaître ces œuvres d’arts porteuses d’identité burkinabè et faciliter leur consommation et leur achat par le biais des outils numériques.

Dans l’objectif donc de briser les barrières liées à la consommation des œuvres musicales burkinabè, Viva Innova a mis à contribution tous les acteurs de la chaîne de la filière musique : les auteurs-compositeurs, les artistes interprètes, les managers d’artistes, les producteurs et les distributeurs de musique. « Nous avons d’abord formé les participants sur la maîtrise et le mode d’utilisation des outils numériques tels que la plateforme existante, la maîtrise de l’environnement numérique, c’est-à-dire le droit numérique et le droit d’auteur. »

Issouf Zan, président de l’Association Viva Innova-Burkina Faso

Tous les acteurs de la filière musique sont représentés sur la plateforme. « Innovartiste va permettre aux acteurs de vendre leurs œuvres, il y a des possibilités d’achat en ligne avec les moyens locaux que nous sommes en train d’implémenter » explique Issouf Zan, président de l’association Viva innova qui précise que la plateforme est pour l’instant sous une forme Beta. Pour l’heure, elle offre une large plage aux artistes du terroir qui manquent d’espaces de visibilité et d’écoute.

Innovartiste a également été un programme d’incubation alliant des formations théoriques, des formations pratiques et des partages d’expériences suivies de visites de terrain.

A la conception du projet, 60 bénéficiaires étaient attendus. Dans sa phase opérationnelle, notamment le volet renforcement des capacités dans l’utilisation du digital, il a connu un engouement des cibles amenant les promoteurs à retenir finalement 140 participants. Les résidents des régions y ont pris part par visioconférence.

Abdou Razack Kaboré, secrétaire général de l’association Viva Innova Burkina

« Sur la plateforme, actuellement nous y avons intégré d’autres personnes n’ayant pas au départ assisté à nos ateliers d’incubation.  A travers cette plateforme, notre ambition est de prendre en compte les acteurs du cinéma, du théâtre » projette Abdoul Razack Kaboré, secrétaire général de l’association Viva innova.

En attendant une version définitive sur laquelle les artistes décideront de monnayer et de paramétrer les sonorités libres d’écoute, tous les sons disponibles sur la plateforme sont libres d’écoute. Elle pourrait être interconnectée aux plateformes existant au plan international. Faut-il rappeler que le projet a été lancé le 1er juin pour un délai d’exécution d’un an. Les travaux de perfectionnement de l’outil se poursuivent.

Mariam Ouédraogo / Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

L’année 2022 a été un tournant décisif dans la mise en œuvre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture depuis le début de sa phase opérationnelle. Elle a vu la réalisation d’importantes activités.

A la date du 30 novembre, sur 58 activités planifiées au titre de la même année, les taux de réalisations physique et financier sont respectivement de 53,87% et 3,23%. Seules 2 activités n’ont pas pu démarrer, 17 sont complètement achevées et 42 sont toujours en cours de réalisation.

Parmi les faits marquants, le ministère de la Communication, de la culture et du tourisme a réussi le pari de l’organisation du premier cycle du programme transversal de formation qui a connu son épilogue le 24 novembre 2022 à Ouagadougou. A cet effet, 74 participants dont 31 acteurs de l’administration publique et 43 opérateurs privés sont allés à l’école de montage et de gestion de projets culturels pour le développement des industries créatives.

Le 31 mars, le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a procédé au lancement du deuxième appel à projets à la suite du premier qui avait permis de financer 74 projets innovants à hauteur de 1 277 324 755 Francs CFA.

Le 15 novembre, les experts évaluateurs recrutés au FDCT ont rendu le verdict de l’examen minutieux de 532 dossiers de demande de financement. 80 structures culturelles, reparties dans les trois filières prioritaires retenues dans le cadre du Programme sont sacrées lauréates du deuxième appel à projets couplé de l’année 2 et 3 du Programme. Le montant total de cette subvention s’élève à 2 558 52 356 Francs CFA.

Dans la région des Hauts-Bassins, au moins 90 acteurs culturels et du tourisme culturel ont été outillés sur les techniques de mise en marché des biens et services culturels. Aussi, les travaux de concertation entre le Conseil régional des Hauts-Bassins et les opérateurs culturels de la région ont permis d’affiner, le schéma du portail culturel, vitrine des potentialités culturelles et touristiques de la région. Le FDCT s’est également rapproché de ses usagers dans cette partie du Burkina par l’opérationnalisation de son antenne régionale.

Tout comme en 2022, en 2023 le PAIC GC mûrit de grandes ambitions au service d’un secteur culturel dynamique et pourvoyeur d’emplois et de richesse.

Bonne et fructueuse année pleine de créations innovantes pour nos promoteurs culturels !

Le service de  communication du PAIC GC

Ouagadougou, le 5 décembre 2022, le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), Jean Emmanuel Ouédraogo et Wolfram Vetter, chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, partenaire technique et financier du MCCAT dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) ont présidé la cérémonie officielle de remise des chèques aux lauréats du deuxième appel à projets du Programme.

Cette étape marque le début de l’exécution des projets retenus. Au nom des 80 structures culturelles lauréates, des représentants de six d’entre elles ont reçu leurs chèques au nom de l’ensemble des bénéficiaires. Ils sont issus des trois filières prioritaires retenues dans le cadre de ce Programme, à savoir les « arts de la scène », les « arts plastiques et appliqués » et le « cinéma et l’audiovisuel ». Le montant de l’enveloppe financière s’élève à 2 194 461 325 FCFA.

 

A gauche, Wolfram Vetter, ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, partenaire du ministère en charge de la culture dans le cadre du PAIC GC remettant au premier responsable du MCCAT, Jean Emmanuel Ouédraogo,  le chèque de la subvention globale du 2e appel à projets.

Ce sont désormais 154 projets structurants financés à hauteur de près de quatre milliards FCFA par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec l’appui de l’Union européenne au Burkina Faso dans le cadre des appels à projets du PAIC GC.

Créer des emplois pour les jeunes

Une satisfaction générale pour le partenaire, Union européenne (UE) au Burkina Faso. En effet, Wolfram Vetter, chef de la délégation de l’UE au Burkina Faso s’est réjoui de pouvoir, à travers ce Programme, participer à la professionnalisation des acteurs culturels et à la création d’emplois pour les jeunes, en droite ligne des objectifs communs du gouvernement burkinabè.

Le ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, quant à lui, a dans son allocution adressé la reconnaissance du gouvernement burkinabè envers la DUE au Burkina Faso pour son engagement pour le développement de la dimension économique du secteur culturel.

Des notes d’espoir…

Et d’exhorter les lauréats à une bonne mise en œuvre de leurs projets à même d’améliorer la qualité et la compétitivité des biens et services culturels qui en seront issus.

Edwige Toguyeni, responsable du Centre Innova, basé à Fada N’Gourma, dans la région de l’Est du Burkina Faso  espère avec cette subvention former une soixantaine de jeunes filles et femmes déplacées internées aux métiers du tissage et de la teinture traditionnelle

Parmi les heureux gagnants du jour, Edwige Toguyeni, responsable du Centre Innova, basé à Fada N’Gourma, dans la région de l’Est du Burkina Faso. « J’ai commencé le tissage et la teinture en 1986. Et c’est en 2012 que je me suis formalisé à travers un centre de formation dénommé Centre Innova pour former les jeunes femmes et les jeunes filles ». La structure est lauréate d’une subvention de 15 135 363 FCFA accordée pour le renforcement des capacités de 60 jeunes filles et femmes déplacées internes dans la ville de Fada N’Gourma aux techniques de tissage et de teinture.

Désormais, il est attendu de ces lauréats une mise en œuvre efficiente de leurs projets dans le respect des clauses du contrat de subvention établie et signé entre les deux parties.

Rappelons que tous les projets retenus auront une durée maximale de 14 mois en raison de la clôture prochaine de la présente phase du Programme.

Mariam Ouédraogo/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a tenu, les 2 et 3 décembre 2022, à Ouagadougou, un atelier de renforcement des capacités des bénéficiaires de subventions du deuxième appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC). Objectif, doter les participants de rudiments pour signer et bien gérer le contrat de mise en œuvre de leurs projets.

Durant 48 heures, les premiers responsables et les gestionnaires comptables et financiers des structures bénéficiaires ont été outillés sur la gestion du contrat de subvention, la gestion comptable et financière des subventions, la fiscalité, le suivi-évaluation axé sur les résultats et le droit d’auteur.

Après cette étape, les bénéficiaires devront signer les contrats de subvention engageant l’exécution de leurs activités.

Les acteurs des arts de la scène et des arts plastiques et appliqués dans la bonne humeur s’imprégnant des règles de gestion des contrats de subvention.

Au cours de la session, les participants ont pu découvrir les innovations apportées dans le contrat du deuxième appel à projets du PAIC GC.

A cet effet, les responsables techniques, financiers et comptables du FDCT et les assistants techniques Long terme du Programme se sont, tour à tour, appesanti sur la gestion des contrats et plus spécifiquement le modèle de contrats élaborés dans le cadre du PAIC GC tout en répondant aux préoccupations des participants.

 

Les acteurs de cinéma réunis autour des questions de bonne gestion comptable.

Dès lors, l’appel a été lancé aux lauréats du présent appel à projets à une bonne gestion de leurs contrats pour éviter leur suspension temporaire ou définitive de tout appel à projets financé par le FDCT ou le remboursement total ou partiel des dépenses irrégulières.

Faut-il rappeler que les résultats de ce deuxième appel à projets dans le cadre du PAIC GC avaient été proclamés le 15 novembre 2022 retenant 80 structures culturelles sur 532 dossiers de demande de financements reçus au départ. Les projets initialement prévus pour une durée de 18 mois devront être exécutés en 14 mois pour tenir compte des échéances de fin du Programme.

Mariam Ouédraogo/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Avec le projet « La marche des jeunes cinéastes », la structure de sensibilisation et de production audiovisuelle, Cinomade, basée à Bobo Dioulasso a réussi à initier des jeunes âgés de 18 à 25 ans à l’écriture de scénarii, à la production et à la réalisation cinéma grâce au financement reçu dans le cadre du premier appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC).

« Nous avons constaté avec la structuration des bénéficiaires qu’il n’y avait pas de représentation cinématographique au niveau des deux autres provinces de la région des Hauts-Bassins à savoir la province du Tuy et celle du Kénédougou et il fallait y remédier ». C’est ce constat qui a prévalu à la formulation du projet « La marche des jeunes cinéastes », selon Lamissa Ouattara, président de l’association Cinomade.

Lamissa Ouattara, Président de l’association Cinomade de Bobo Dioulasso

Il s’agit d’un projet de dynamisation du secteur du cinéma dans la région par l’initiation des jeunes des provinces du Houet, du Kénédougou et du Tuy à l’écriture des scénarii, à la production et à la réalisation cinéma.

Dans sa démarche, le projet a permis également la structuration et le renforcement des capacités des bénéficiaires qui au départ manquaient d’opportunités de formation dans le domaine du cinéma, compte tenu de leur situation géographique. Une action louable qui trouve tout son sens puisqu’elle permet de répondre à l’une des missions du Programme qui est de former les acteurs culturels pour renforcer la qualité et les capacités de production des industries culturelles et créatives nationales.

A cet effet, des équipes de formateurs composées de personnes aguerries dans les différentes chaînes de valeurs du cinéma ont sillonné les trois provinces de la région pour donner les rudiments nécessaires à l’économie cinématographique de ces localités.

Partage d’expériences réussi entre les devanciers dans le domaine du cinéma et les plus jeunes dans la province du Tuy , Houndé.

Initialement, il était attendu 15 participants à ce projet.  Au vu de l’engouement autour de l’appel à candidature lancé, le nombre de bénéficiaires a été revu à la hausse, passant à 20 au grand bonheur de la jeunesse et du secteur de la culture des localités concernées. Précisément, 10 participants ont été retenus dans la province du Houet, 5 autres jeunes en ont bénéficié dans la province du Kénédougou et 5 participants dans la province du Tuy. « Certains exerçaient dans le domaine du cinéma mais la plupart le faisait de façon informelle » explique Lamissa Ouattara.  « Avec ces expertises qui sont venues les accompagner, aujourd’hui ils ont un regard cinématographique puisque certains notamment dans le Tuy et dans le Houet ont commencé à produire quelques capsules qui circulent. »

Traiter les maux du cinéma dans la région autour des débats

« La marche des jeunes cinéastes » comprend deux volets. Le premier est l’initiation aux métiers du cinéma et l’autre consiste en la production d’une émission télévisuelle. Elle sera une occasion « de discuter des difficultés autour du secteur du cinéma dans la région des Hauts-Bassins pour trouver avec les acteurs eux-mêmes les solutions de redynamisation ». Au moment où nous réalisions l’interview, les épisodes de l’émissions étaient toujours en cours de tournage.

Pour rappel, ce projet fait partie des 74 projets soutenus par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) dans le cadre du PAIC GC cofinancé par l’Union européenne (UE) au Burkina Faso. Son coût total d’exécution s’élève à environ 20 millions FCFA dont 17 716 123 FCFA accordés par le FDCT et son partenaire.

Mariam OUEDRAOGO/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Dans le cadre du premier appel à projets du PAIC GC, l’Association des jeunes plasticiens du Burkina (AJP-B), composée de plus de 80 membres exerçant dans le domaine de la promotion des arts plastiques, a obtenu une subvention de 9 millions Francs CFA pour la réalisation de son projet « Afric’Art ». Ce projet vise à mettre en lumière les artistes plasticiens et leurs œuvres.  

« Afric’Art », projet éponyme de l’émission télévisuelle consiste à donner de la visibilité au domaine des arts plastiques, à ses acteurs, à leurs œuvres et à les faire connaître aux populations. L’idée a germé en l’absence de tribune d’’expression de l’art que nous exerçons, argue Moumouni Savadogo, président de l’Association des jeunes plasticiens du Burkina (AJP-B).

Moumouni Savadogo, président de l’Association des jeunes plasticiens du Burkina (AJP-B)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le projet s’est réalisé en deux phases à partir du mois de juillet 2021. La première partie était consacrée au recensement des sites historiques de trois villes du Burkina Faso et l’autre, à la rencontre d’artistes plasticiens modèles.

Six artistes plasticiens de trois régions du pays ont été recrutés à cet effet. Il s’agit des frères Ouattara, deux artistes sculpteurs réputés de la ville de Bobo Dioulasso. Un autre artiste peintre du nom de Moustapha Sanou, installé dans la ville de Sya ; le sculpteur peintre Arnaud Raphaël Pemutet de la ville de Koudougou par ailleurs promoteur de « La folie de l’art » ont été mis à contribution. Dans la ville de Ouagadougou les intervenants sont Amidou Ouédraogo, un bronzier ; Ahoua Yaméogo, une artiste peintre et Grégoire Sawadogo, un artiste sculpteur.

Le coût total du projet s’élève à environ 11 millions FCFA. Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et son partenaire l’Union européenne ont contribué à hauteur de 9 millions Francs CFA et la part contributive de l’association s’étend à 20%, explique Moumouni Savadogo. Pour le succès du projet, l’association a également bénéficié des partenaires du Programme « de séances de renforcement des capacités pour l’utilisation judicieuse des fonds à elle alloués ».

Le clou de ce projet est la diffusion d’une émission télévisuelle d’une heure sur les antennes des chaînes nationales et du bouquet satellitaire.

« C’est dans un studio que nous allons recevoir ces différents artistes pour faire la dernière capsule », détaille le premier responsable de l’association en fin février 2022.

Au cours de l’émission « nous allons recevoir les artistes plasticiens retenus dans la cadre de ce projet sur un plateau, en présence de critique d’art pour échanger des difficultés et pistes de survie du secteur. » Cela, après avoir visité leurs ateliers de travail à la découverte des conditions dans lesquelles ils exercent leurs métiers ».

L’historique de quelques monuments retracé…

En marge de Afric’art, les membres de l’association ont voulu apporter une réponse à la méconnaissance de l’histoire de certains monuments et œuvres d’art implantés dans les villes. Dans cet élan, « nous avons réalisé un travail conjoint avec les mairies pour identifier les œuvres et monuments dans les villes de Ouagadougou, Koudougou et Bobo Dioulasso » poursuit Moumouni Savadogo. « Nous avons fait des prises de vue et rédigé l’histoire de six œuvres d’art pour mieux informer les populations.  De notre constat, l’historique des œuvres et monument faits par les créateurs n’est pas toujours connue. » a-t-il tranché.  A l’issue de cet exercice, deux monuments ont été identifiés à Bobo Dioulasso, une œuvre ranimée dans la cité du cavalier rouge et trois autres à Ouagadougou.

L’AJP-B reste convaincue qu’à travers la mise en place de ces différents moyens de communication, elle pourra faire connaitre au public national burkinabè les arts plastiques et leurs œuvres et les inciter à plus en consommer.

Pour tout besoin, elle est joignable au 00226 69-06-71-71/76-76-90-70 et à l’adresse email : momoart2017@gmail.com.

Son siège social est situé à Ouagadougou, précisément au quartier Karpala, Secteur 51.

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC