Avec le projet « La marche des jeunes cinéastes », la structure de sensibilisation et de production audiovisuelle, Cinomade, basée à Bobo Dioulasso a réussi à initier des jeunes âgés de 18 à 25 ans à l’écriture de scénarii, à la production et à la réalisation cinéma grâce au financement reçu dans le cadre du premier appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC).

« Nous avons constaté avec la structuration des bénéficiaires qu’il n’y avait pas de représentation cinématographique au niveau des deux autres provinces de la région des Hauts-Bassins à savoir la province du Tuy et celle du Kénédougou et il fallait y remédier ». C’est ce constat qui a prévalu à la formulation du projet « La marche des jeunes cinéastes », selon Lamissa Ouattara, président de l’association Cinomade.

Lamissa Ouattara, Président de l’association Cinomade de Bobo Dioulasso

Il s’agit d’un projet de dynamisation du secteur du cinéma dans la région par l’initiation des jeunes des provinces du Houet, du Kénédougou et du Tuy à l’écriture des scénarii, à la production et à la réalisation cinéma.

Dans sa démarche, le projet a permis également la structuration et le renforcement des capacités des bénéficiaires qui au départ manquaient d’opportunités de formation dans le domaine du cinéma, compte tenu de leur situation géographique. Une action louable qui trouve tout son sens puisqu’elle permet de répondre à l’une des missions du Programme qui est de former les acteurs culturels pour renforcer la qualité et les capacités de production des industries culturelles et créatives nationales.

A cet effet, des équipes de formateurs composées de personnes aguerries dans les différentes chaînes de valeurs du cinéma ont sillonné les trois provinces de la région pour donner les rudiments nécessaires à l’économie cinématographique de ces localités.

Partage d’expériences réussi entre les devanciers dans le domaine du cinéma et les plus jeunes dans la province du Tuy , Houndé.

Initialement, il était attendu 15 participants à ce projet.  Au vu de l’engouement autour de l’appel à candidature lancé, le nombre de bénéficiaires a été revu à la hausse, passant à 20 au grand bonheur de la jeunesse et du secteur de la culture des localités concernées. Précisément, 10 participants ont été retenus dans la province du Houet, 5 autres jeunes en ont bénéficié dans la province du Kénédougou et 5 participants dans la province du Tuy. « Certains exerçaient dans le domaine du cinéma mais la plupart le faisait de façon informelle » explique Lamissa Ouattara.  « Avec ces expertises qui sont venues les accompagner, aujourd’hui ils ont un regard cinématographique puisque certains notamment dans le Tuy et dans le Houet ont commencé à produire quelques capsules qui circulent. »

Traiter les maux du cinéma dans la région autour des débats

« La marche des jeunes cinéastes » comprend deux volets. Le premier est l’initiation aux métiers du cinéma et l’autre consiste en la production d’une émission télévisuelle. Elle sera une occasion « de discuter des difficultés autour du secteur du cinéma dans la région des Hauts-Bassins pour trouver avec les acteurs eux-mêmes les solutions de redynamisation ». Au moment où nous réalisions l’interview, les épisodes de l’émissions étaient toujours en cours de tournage.

Pour rappel, ce projet fait partie des 74 projets soutenus par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) dans le cadre du PAIC GC cofinancé par l’Union européenne (UE) au Burkina Faso. Son coût total d’exécution s’élève à environ 20 millions FCFA dont 17 716 123 FCFA accordés par le FDCT et son partenaire.

Mariam OUEDRAOGO/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Dans le cadre du premier appel à projets du PAIC GC, l’Association des jeunes plasticiens du Burkina (AJP-B), composée de plus de 80 membres exerçant dans le domaine de la promotion des arts plastiques, a obtenu une subvention de 9 millions Francs CFA pour la réalisation de son projet « Afric’Art ». Ce projet vise à mettre en lumière les artistes plasticiens et leurs œuvres.  

« Afric’Art », projet éponyme de l’émission télévisuelle consiste à donner de la visibilité au domaine des arts plastiques, à ses acteurs, à leurs œuvres et à les faire connaître aux populations. L’idée a germé en l’absence de tribune d’’expression de l’art que nous exerçons, argue Moumouni Savadogo, président de l’Association des jeunes plasticiens du Burkina (AJP-B).

Moumouni Savadogo, président de l’Association des jeunes plasticiens du Burkina (AJP-B)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le projet s’est réalisé en deux phases à partir du mois de juillet 2021. La première partie était consacrée au recensement des sites historiques de trois villes du Burkina Faso et l’autre, à la rencontre d’artistes plasticiens modèles.

Six artistes plasticiens de trois régions du pays ont été recrutés à cet effet. Il s’agit des frères Ouattara, deux artistes sculpteurs réputés de la ville de Bobo Dioulasso. Un autre artiste peintre du nom de Moustapha Sanou, installé dans la ville de Sya ; le sculpteur peintre Arnaud Raphaël Pemutet de la ville de Koudougou par ailleurs promoteur de « La folie de l’art » ont été mis à contribution. Dans la ville de Ouagadougou les intervenants sont Amidou Ouédraogo, un bronzier ; Ahoua Yaméogo, une artiste peintre et Grégoire Sawadogo, un artiste sculpteur.

Le coût total du projet s’élève à environ 11 millions FCFA. Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et son partenaire l’Union européenne ont contribué à hauteur de 9 millions Francs CFA et la part contributive de l’association s’étend à 20%, explique Moumouni Savadogo. Pour le succès du projet, l’association a également bénéficié des partenaires du Programme « de séances de renforcement des capacités pour l’utilisation judicieuse des fonds à elle alloués ».

Le clou de ce projet est la diffusion d’une émission télévisuelle d’une heure sur les antennes des chaînes nationales et du bouquet satellitaire.

« C’est dans un studio que nous allons recevoir ces différents artistes pour faire la dernière capsule », détaille le premier responsable de l’association en fin février 2022.

Au cours de l’émission « nous allons recevoir les artistes plasticiens retenus dans la cadre de ce projet sur un plateau, en présence de critique d’art pour échanger des difficultés et pistes de survie du secteur. » Cela, après avoir visité leurs ateliers de travail à la découverte des conditions dans lesquelles ils exercent leurs métiers ».

L’historique de quelques monuments retracé…

En marge de Afric’art, les membres de l’association ont voulu apporter une réponse à la méconnaissance de l’histoire de certains monuments et œuvres d’art implantés dans les villes. Dans cet élan, « nous avons réalisé un travail conjoint avec les mairies pour identifier les œuvres et monuments dans les villes de Ouagadougou, Koudougou et Bobo Dioulasso » poursuit Moumouni Savadogo. « Nous avons fait des prises de vue et rédigé l’histoire de six œuvres d’art pour mieux informer les populations.  De notre constat, l’historique des œuvres et monument faits par les créateurs n’est pas toujours connue. » a-t-il tranché.  A l’issue de cet exercice, deux monuments ont été identifiés à Bobo Dioulasso, une œuvre ranimée dans la cité du cavalier rouge et trois autres à Ouagadougou.

L’AJP-B reste convaincue qu’à travers la mise en place de ces différents moyens de communication, elle pourra faire connaitre au public national burkinabè les arts plastiques et leurs œuvres et les inciter à plus en consommer.

Pour tout besoin, elle est joignable au 00226 69-06-71-71/76-76-90-70 et à l’adresse email : momoart2017@gmail.com.

Son siège social est situé à Ouagadougou, précisément au quartier Karpala, Secteur 51.

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Les membres statuaires et ceux observateurs du comité de revue du programme budgétaire « pilotage et soutien aux services du MCCAT » ont examiné ce 17 novembre 2022 le rapport de mise en œuvre du Plan de travail et de budget annuel (PTBA) au 30 juin 2022, date de clôture de la deuxième année de mise en œuvre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC).

La coordination du Programme notamment, le service en charge du suivi-évaluation a présenté l’état de mise en œuvre du PAIC GC au titre des activités inscrites dans le PTBA entre le 1er juillet 2021 et le 30 juin 2022. De façon globale, il est en bonne marche et engrange des résultats encourageants au terme de la deuxième année de mise en œuvre. En dépit des soubresauts politiques et des défis rencontrés, les taux de réalisations physique et financier sont respectivement de 53,87% et de 3,23%. Sur 58 activités planifiées en 2022 ; 14 ont été entièrement réalisées, 42 sont en cours de mise en œuvre et 02 sont en attente de démarrage.

 

Une vue des participants à la session

Spécifiquement, le bilan dans la composante « décentralisation culturelle » portée par le Conseil régional des Hauts-Bassins et la direction régionale de la culture de cette région réconforte au regard des taux de réalisation physique et de réalisation financière. « Dans les Hauts-Bassins des taux de réalisation physique et financier estimés respectivement à 87,26% et 30,91% ont été atteints ». Le pilotage de ses activités, confié à l’Agence Régionale de développement (ARD), une structure autonome justifie cette performance. En effet, les délais d’exécution des activités étaient respectés car les procédures administratives étaient traitées sur place.

Cependant, le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et le Ministère de la communication, de la culture des arts et du tourisme (MCCAT) ont connu des retards significatifs, dans le démarrage et l’exécution de leurs missions, dus aux évolutions politiques. Ainsi donc, le FDCT réalise un taux physique de 39,29% contre un taux financier de 0,86%. La composante « renforcement de la gouvernance culturelle », échue au MCCAT a atteint des taux de réalisation physique et financier de 35,06% et de 21,80%.

Une vue des membres du comité de revue présents à la session

Le comité de revue est un organe d’orientation et d’accompagnement du Programme.  Après avoir examiné les difficultés à l’atteinte des objectifs du Programme, le comité a formulé des recommandations qui seront transmises à qui de droit. En attendant, il espère voir la mise à disposition à bonne date des ressources de la contrepartie nationale et la tenue régulière des comités de revue et de capitalisation dans un élan de communication accrue autour des actions du PAIC GC.

Quelques résultats majeurs

4 indicateurs sur les 14 évalués ont atteint leurs cibles :

  • La proportion d’emplois formels dans les filières prioritaires s’est établie à 56,60% sur une cible prévisionnelle de 54,69% ;
  • Le taux d’accroissement du nombre d’entreprises culturelles formelles a été évalué à 11,30% sur une cible attendue de 11,00% ;
  • La valeur des dotations de l’Etat en faveur du FDCT a atteint la somme de 1,753 millions d’euros sur une estimation prévisionnelle de 1 million d’euros ;
  • Le nombre d’agents publics et d’acteurs non étatiques des filières prioritaires formés par le Programme s’est établi respectivement à 30 et 45 conformément aux cibles prévisionnelles.

Mariam Ouédraogo/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

Les femmes riveraines des rues des Récréâtrales, situées dans le quartier Gounghin de Ouagadougou ont réalisé une belle performance, en compagnie d’autres professionnels de la danse au cours du spectacle « À nos combats », en marge de la 12e édition des Récréâtrales. Cette création alliant à la fois danse et théâtre a été riche en intensité et en élégance. En plus de la prestation artistique, ces dames devenues artisan ont fait de bonnes affaires dans les rues de festival en vendant aux visiteurs des produits qu’elles ont elles-mêmes confectionnés. Des écharpes, des sacs et des pagnes en Faso Dan Fani, le pagne traditionnel du Burkina Faso, tissé à la main avec de la cotonnade.

Au moins une trentaine de femmes du quartier Gounghin sont déjà bénéficiaires du volet formation des Récréâtrales 2021-2022 soutenu par le PAIC GC dans le cadre du premier appel à projets.

La plupart sont des mères au foyer.  « Depuis plus de 2 ans, les Récréâtrales nous ont donné l’opportunité d’être formée en développement personnel, en teinture, en tissage et en couture. La formation en développement personnel nous a permis de sortir de notre bulle et de vaincre la timidité », explique Agathe Séré née Nombré, Responsable de l’Association des dames des Récréâtrales.  Il y a quelques années, elles se contentaient de nettoyer et d’arroser les rues abritant le festival « les Récréâtrales ».

Des pagnes traditionnels du Burkina Faso confectionnés par les braves Dames de Récréâtrales , en vente

Au titre du premier appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), le Fonds de développement culturel et touristique et l’Union européenne au Burkina ont soutenu l’association les Récréâtrales pour la mise en œuvre de ce projet par une subvention de 18 742 500 F CFA.

Alice Kaboré/Sanon, l’une des participantes à la formation sur le développement personnel vit désormais de meilleures conditions. « Cette formation a ouvert mes yeux. Je n’étais pas à mesure de prendre des décisions par moi-même. En matière de gestion d’économie, j’avais des difficultés à gérer mes ressources.  Depuis lors, il y a beaucoup d’amélioration dans nos conditions de vie. En plus de cela, je n’avais même pas le courage de m’exprimer devant quelqu’un. J’ai maintenant vaincu mes peurs. »

Alice Kaboré/Sanon, riveraine des rues des Récréâtrales a désormais vaincu sa timidité et sait mieux gérer ses économies

Passer de couturière à artiste-couturière

Une soixantaine de femmes, toutes riveraines du quartier sont concernées à terme. Pour l’instant, une première cohorte de 28 personnes en sont bénéficiaires dont Pascaline Zida née Taoko.  Elle ajoute désormais les talents de créatrice de mode à son métier de couturière. En effet, en attendant de voir son chiffre d’affaires augmenter, dame Zida confectionne désormais des sacs en Faso Dan Fani qu’elle expose aux passants.

Après le rendez-vous théâtral, où  une bonne partie des productions ont pu être écoulées,  les produits sont disponibles à l’atelier de travail des « Dames des Récréâtrales » sis non loin du siège des Récréâtrales, dans le quartier Gounghin de Ouagadougou.

Contacts : 00226 70-73- 38- 05/64-04-11-87

Mariam Ouédraogo/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

« Renforcement de la gouvernance de la culture ». C’est l’une des ambitions nourries et exprimées sous forme de composante par le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC). Le ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme est délégué à sa mise en œuvre. Rasmané Kamba, conseiller technique dudit ministère, par ailleurs premier responsable de la composante « Renforcement de la gouvernance de la culture » explique la vision de l’institution.  

Mariam Ouédraogo (M. O) : Quelle est la date de démarrage effectif des activités de votre composante ?

Rasmané Kamba (R. K) : Trois mois après le démarrage du projet intervenu en août 2020, nous avons commencé l’acquisition de certains matériels, parce que sans ce matériel il était difficile de dérouler ce que nous voulons faire. Les différentes passations de marchés pour les acquisitions se déroulent normalement et lorsque le matériel est réceptionné, la répartition se fait automatiquement.

M. O : Quelles sont les missions de la composante pilotée par le ministère en charge de la culture ?

R. K : Le ministère de la culture est chargé du renforcement des capacités des acteurs ; cela sous-entend une dynamique d’amélioration de la gouvernance du secteur culturel. A cet effet, l’accent doit être mis sur plusieurs volets. Par exemple, le premier volet s’intéresse à l’appui à l’amélioration des informations sur l’économie de la culture, le second concerne la formation des ressources humaines dans le but d’accompagner les acteurs sur le terrain. En fait, il s’agit d’une formation professionnelle spécialisée pour pouvoir accompagner les opérateurs culturels sur le terrain et l’appui à l’organisation des services du ministère. Dans le cadre de ce programme, il est prévu des acquisitions en moyens roulant et matériels de bureau afin de doter nos différentes structures centrales et celles déconcentrées en matériels pour leur permettre de réaliser les missions à elles confiées.

M. O : Y a-t-il un dispositif pour veiller à une utilisation efficiente des ressources allouées ?

R. K: Dans le cadre du PAIC GC, le ministère de la culture a mis en place un dispositif de suivi et de capitalisation. Une unité de pilotage au sein de laquelle toutes les composantes se retrouvent et une équipe des responsables chargés du suivi-évaluation font un examen périodique de la mise en œuvre des activités des trois composantes du Programme. L’Unité de gestion du projet (UGP) tient également des réunions par mois au cours desquelles le bilan d’exécution des différentes activités est produit. En outre, le comité de revue apprécie le travail exécuté et formule des recommandations à la semestrielle revue à mi-parcours du Programme. Il faut rappeler qu’à l’issue du bilan périodique que nous réalisons, nous tentons de recadrer les activités qui doivent l’être.

M. O : Quel bilan dressez-vous à mi-parcours des activités menées par votre composante ?

R. K: Nous avons mené déjà beaucoup d’activités. En ce qui concerne les acquisitions, nous avons déjà réceptionné des véhicules : le ministère de la culture et sa direction de la région de Hauts-Bassins en ont bénéficié. Toutes les directions régionales ont reçu des mobylettes qui peuvent faciliter la mobilité des différents agents. Du matériel informatique et des fournitures de bureau ont également été reçus. Nous avons donc acquis presque tout ce qu’il fallait acquérir. En outre , des sessions de renforcement des capacité ont eu lieu. Il y a eu la formation des opérateurs culturels que nous avons planifié au niveau des trois composantes. Dans chaque composante, il y avait des idées de formation. La synthèse de ces idées a abouti à une formation transversale qui a regroupé des promoteurs culturels privés, des institutionnels et des responsables des organisations faitières du secteur.

La première année de mise en œuvre du programme s’est faite quasiment dans les délais impartis et nous en sommes satisfait. S’il faut nous évaluer sur une moyenne de 10, on pourrait nous attribuer une note de 8/10.

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Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Satisfecit général du niveau d’exécution des projets bénéficiaires du premier appel à projets du PAIC GC à l’issue de la deuxième visite de suivi-évaluation. Zoom sur le projet « Les artistes chez les sans art » mené à bien par le Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO) et celui de l’association Mouvement Arts en force à travers son programme de formation sur les rythmes et styles musicaux lobi dagara.

Avec le soutien de l’Union européenne, le FDCT a financé la réalisation de 74 projets sur le territoire burkinabè, dans le cadre du premier appel à projets du PAIC GC avec une enveloppe de 1 277 324 755FCFA. A la date du 21 octobre 2022, plusieurs ont effectivement bouclés leurs activités conformément aux directives de la convention de financement selon lesquelles, les projets ont un délai d’exécution maximal de 18 mois.

Parmi ces projets figurent, « Les artistes chez les sans art » et le programme de renforcement de capacités des instrumentistes sur les styles et rythmes de musique traditionnelle lobi, achevés depuis quelques mois. Cette deuxième mission conjointe de suivi-évaluation du FDCT, de la délégation de l’Union européenne (UE) au Burkina Faso et de la coordination du PAIC GC vise à constater les indicateurs contenus dans les rapports intermédiaires et de clôtures acheminés auprès des services du FDCT. Il s’agit entre autres du nombre d’emplois directs et indirects crées, de la cible atteinte, des pièces justificatives des dépenses ordonnées dans le cadre de la mise en œuvre du projet et du respect des calendriers d’activités. Sur ces questions, les voyants sont au vert chez les deux projets.

Le projet « Les artistes chez les sans art » du Carrefour international de théâtre de Ouagadougou (CITO) s’est exécuté entre février et avril 2022.

Il est allé à la rencontre de 160 jeunes filles et garçons en difficulté ou en conflit avec la loi dans les centres d’accueil de Orodara, Gampela, Dédougou et Gaoua. Pour leur dispenser des formations dans quatre disciplines, notamment en technique de conte, en jeu d’acteurs, en instrument traditionnels et en danse traditionnelle. Des explications de Salamata Sawadogo, administratrice adjointe du CITO, le projet « Les artistes chez les sans art » est un projet de formation qui a débouché sur une création d’un spectacle inspiré du vécu des personnes bénéficiaires, écrit et mis en scène par des professionnels. Quatre auteurs et quatre metteurs en scène ont également été recrutés dans la mise en œuvre de ce projet, bénéficiaire d’une subvention de 16 millions Francs CFA accordée par le FDCT et l’UE au titre du PAIC GC.

Salamata Sawadogo, administratrice adjointe du CITO

Tout comme au CITO, les résultats chez l’association Mouvement Arts force sont encourageants. En témoigne Djébal Konaté, responsable du portefeuille PAIC GC au FDCT, « il y a une satisfaction générale des partenaires que nous sommes ; le FDCT et l’Union européenne par rapport à la manière dont ces projets ont été conduits et le respect des procédures des partenaires en matière de dépenses à effectuer dans le cadre de ces projets. »

Le Mouvement arts force, quant à lui s’est orienté vers l’initiation des instrumentistes modernes aux rythmes et styles de musique lobi dagara. De facto, 20 acteurs de la filière musique moderne se sont familiarisés avec les styles musicaux tels le biir, le Baobouna, le gopê ; des sonorités du terroir lobi dagara. Désormais, ces acteurs musicaux sont aptes à exécuter des créations traditionnelles en y apportant des touches de modernités et vice versa. Le tout, pour la satisfaction des artistes et des mélomanes.

A gauche Ollo Dah Président de l’association Mouvement Arts force et à droite Djébal konaté , responsable du portefeuille PAICGC au FDCT tenant le rapport de fin d’exécution du projet.jpg

« A ce jour, des arrangeurs et des instrumentistes modernes ayant au moins une dizaine d’année d’expérience dans le domaine en compagnie de jeunes artistes sont allés dans les profondeurs de la musique d’inspiration lobi dagara et peuvent désormais offrir leurs services à des artistes à la recherche d’inspiration traditionnelle. Un jacket de 4 titres a été produit » se réjouit Ollo Basile Dah, président de l’association Mouvement Arts force et coordonnateur du projet.

Pour rappel, la formation aux rythmes et styles instrumentistes lobi dagara s’est déroulée du 23 au 28 août 2021 à Ouagadougou.

Quelques pans de la gestion comptable non encore maîtrisés

En dépit des résultats satisfaisant, la mission de suivi-évaluation a constaté la persistance d’un dysfonctionnement chez moult opérateurs visités. « Le problème commun rencontré est la présence des certaines pièces justificatives des dépenses. Au début, des dépenses non conformes ont été effectuées et nous avons attiré l’attention pour leur prise en compte et présentement ils sont en train de les mettre à jour » a noté Djébal Konaté responsable de portefeuille PAIC GC au FDCT.

C’est donc sur des notes de collaboration fructueuse que les visites auprès des projets financés se sont achevées.

Mariam Ouédraogo/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Le 28 octobre est célébré la journée internationale du cinéma d’animation. Au Burkina Faso, le secteur a de l’avenir et peut être mis à profit pour exporter et vendre la culture burkinabè, foi de Serge Dimitri Pitroipa, président de l’Association burkinabè du cinéma d’animation (ABCA), également réalisateur producteur et directeur de PIT Production.

Mariam Ouédraogo (O M) : veuillez nous présenter brièvement l’ABCA !
Serge Dimitri Pitroipa (DP) : L’Association burkinabè du cinéma d’animation (ABCA), née en 2013 est l’une des premières associations du cinéma d’animation de la sous-région ouest-africaine. Elle regroupe des réalisateurs, des cinéastes, des peintres, des producteurs, des animateurs et toutes les personnes passionnées du cinéma d’animation. Son objectif est de promouvoir le cinéma d’animation, d’organiser des ateliers de formation et d’accompagner les structures de production de cinéma d’animation.

M O : En d’autres termes plus accessibles au citoyen lambda, comment définissez-vous le cinéma d’animation ?
D P : On peut aussi appeler le cinéma d’animation, le cinéma images par images. C’est l’ensemble d’images fixes qu’on transforme en mouvement.

M O : Comment y êtes-vous arrivé ? A votre actif, combien de séries animées avez-vous déjà produit, et combien sont diffusées ?
D P : A mon actif, j’ai déjà plusieurs films d’animation mais pas encore de série. La première, porteuse d’identité culturelle burkinabè est en train d’être parachevée et sera bientôt en diffusion sur les chaînes de télévision au plan national. Néanmoins, j’ai plusieurs courts métrages d’une à 10 minutes. Les plus vus sont « afrogame », « zozo » et « tempête dans une calebasse ».

M O : Comment se porte le cinéma d’animation au Burkina Faso ?
D P : Le secteur avait des difficultés mais avec le soutien du FDCT et de l’UE dans le cadre du PAIC GC, il est en train de voir la ligne d’horizon. Auparavant, il bénéficiait du soutien de l’ambassade royal du Danemark grâce à qui nous avons obtenu des renforcements de capacités au Burkina Faso et à l’extérieur. On peut dire que le secteur se porte très bien et de nombreux jeunes sont en train de se former pour y entrer.

M O : Quel est le parcours pour y parvenir ?
D P : Il y a plusieurs profils dans le métier. Des animateurs, des décorateurs, des cleaner et des dessinateurs. Au regard de la technicité du cinéma d’animation, la majeure partie du travail n’exige pas de grandes qualités de dessinateur. En exemple, le stop motion consistant en la manipulation des marionnettes. En plus du dessin animé, il y a entre autres le stop motion, la pixellisation. Pour faire du dessin animé, il faut être un bon dessinateur et avoir une bonne formation. Or, le Burkina Faso ne dispose pas pour l’instant d’une école de cinéma d’animation. Pour juguler le manque de formation, l’ABCA organise souvent des sessions de formation en animation avec le soutien du gouvernement burkinabè à travers le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et le Fonds d’appui à la formation professionnelle et l’apprentissage (FAFPA). Avec le soutien de l’ambassade du royaume de Danemark et du FDCT, nous avons dispensé des formations à Koudougou, Dédougou et Bobo Dioulasso à travers le projet Burkina Animated.

M O : Est-ce qu’on peut vivre du métier de cinéma d’animation au Burkina Faso?
D P : (Rires) ! On peut vivre du métier de cinéma d’animation. C’est comme être producteur ou réalisateur de film mais le cinéma d’animation est encore plus compliqué parce qu’il n’est pas encore bien connu au Burkina Faso. Grâce aux petites productions, je crois que l’animateur peut vivre de son art et c’est d’ailleurs un métier d’avenir.

M O : Le PAIC GC est né au regard du rôle de la culture dans la vie socio-économique du pays, quelle appréciation faites-vous de ce programme ?
DP : Pour nous, ce programme est la bienvenue. Nous en avons reçu un financement pour la réalisation de la série de dessins animés « Malaika, patrimoine culturel d’une nation ». et c’est grâce à ce programme que cette série de dessin animé, « made in Burkina Faso » et traitant des réalités burkinabè existe.

M O : Quelles sont les difficultés que rencontre le secteur au Burkina Faso ?
DP : La diffusion est l’une des difficultés auxquelles nous faisons face au Burkina Faso. Désormais, l’avènement du numérique, plus précisément de Télévision numérique terrestre est en train de résoudre les difficultés liées à cet aspect. Egalement, il y a les défis liés à l’accès à la formation et aux financements. Certes, nous avons une équipe de petite taille au sein de l’ABCA mais pour une formation en animation il faut souvent faire appel à des professionnels de l’extérieur.

M O : Quel(s) message(s) portez-vous à l’occasion de la journée internationale du cinéma d’animation ?
DP : A l’ occasion de cette journée, nous aimerons interpeller nos autorités et les partenaires financiers sur l’importance du cinéma d’animation et l’importance de l’accompagner pour qu’il puisse valoriser notre culture. Aussi, le cinéma d’animation est un outil pédagogique, notre souhait est qu’on ait des partenaires pour pouvoir réaliser des projets et vendre notre culture.

Propos recueillis par Mariam Ouédraogo/Agence DEFICOM
Chargée de communication du PAIC GC

Dans le cadre du premier appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) financé par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec l’appui de l’Union européenne (UE) au Burkina Faso, l’association Reflet de beauté- Bobo Dioulasso a bénéficié d’une subvention pour l’exécution d’un projet de renforcement de capacité de 27 jeunes filles. Au départ, autodidactes en coiffure, les impétrantes arrivent désormais à faire fructifier leurs affaires.

« Je ne savais pas faire les grosses nattes en forme de zigzag ainsi que celles en forme de grillage. Au cours de la formation j’ai appris à le faire et c’est comme si j’ajoutais un plus à ce que je faisais avant. Maintenant ça va. J’ai encore plus de clientes et j’ai même reçu deux jeunes filles à qui je suis en train d’inculquer les connaissances que j’ai apprises. »

Awa Kassamanké, coiffeuse bénéficiaire du projet de renforcement des capacités de l’association Reflet de beauté

 

 

 

Natacha Kéké, est fière de s’être améliorée en offre de soins esthétiques

« On a appris à créer des modèles de coiffure africaine pour les défilés de mode, entre autres les grosses nattes. Aussi, je me suis améliorée en soins esthétiques. Dans l’ensemble, j’ai appris au cours de ce projet des connaissances en complément à ce que je faisais avant et j’arrive à faire beaucoup plus de modèles de coiffure. Maintenant dans mon salon de coiffure, j’ai amélioré la qualité du service offert à mes clientes. »

Gloria Koné salue la tenue des séances de formation

« A travers la formation, j’ai appris l’esthétique et la coiffure africaine. Depuis lors, mes activités vont beaucoup mieux dans puisqu’au cours de la formation, plusieurs personnes ont découvert mes talents et sollicitent désormais mes services de coiffure ou esthétique à l’occasion des mariages, baptêmes et autres cérémonies. »

Diarra Ouattara est désormais cheffe d’entreprise

 

 

 

« A travers la formation, j’ai appris le make-up, la coiffure africaine, comment créer et gérer une entreprise et tout va mieux dans mes activités. Je viens d’ouvrir un salon de coiffure. »

 

 

Propos recueillis par Mariam OUDEFRAOGO/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

 

Faire des jeunes filles autodidactes exerçant dans l’art capillaire des chefs d’entreprises prospères tout en améliorant leurs compétences : c’est la quintessence du projet soumis par l’association Reflet de beauté-Bobo Dioulasso, bénéficiaire du premier appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC). Les résultats sont encourageants au terme des séances de formation et de coaching.  27 jeunes coiffeuses sont aptes à produire des modèles de coiffure porteuse d’identité africaine et à fidéliser leur clientèle.

En août 2021, à Bobo Dioulasso, l’association Reflet de beauté a débuté la mise en œuvre du projet de « renforcement des capacités de 30 jeunes filles des Hauts-Bassins en coiffure et esthétique, en santé et mesures d’hygiène et en création et gestion d’entreprises culturelles » pour une durée de six mois. Dans l’ensemble, le projet s’est très bien déroulé avec le concours de toutes les parties prenantes et l’accompagnement des comités techniques du PAIC GC. Et c’est une satisfaction générale.

Les bénéficiaires sont des jeunes filles, autodidactes dans le domaine de la coiffure et de l’esthétique identifiées à travers des structures faîtières de la région des Hauts-Bassins comme le Conseil régional de la jeunesse, le Conseil régional de l’économie informelle. 27 impétrantes sur 35 candidates inscrites au départ ont reçu une notation satisfaisante à l’issue de la phase d’évaluation au terme de la formation.

Une vue des modèles réalisés par les bénéficiaires au cours de l’exécution de la formation entrant dans le cadre du projet de renforcement des capacités

Ce projet a bénéficié d’une subvention d’environ 10 millions FCFA du Fonds de développement culturel (FDCT) et touristique avec l’appui de l’Union européenne (UE) au Burkina dans le cadre du premier appel à projets du PAIC GC. Ce projet vient à point nommé aux dires de Angelina Sanou, présidente de l’association Reflet de Beauté, parce que dans le domaine de la coiffure à Bobo Dioulasso, on sentait le besoin de renforcer les compétences des coiffeuses autour des questions de création et de gestion d’entreprises culturelles.

Un coaching de proximité pour pérenniser les acquis

En février 2022, le projet a officiellement clos ses activités. « Mais les activités du projet se poursuivent au-delà. En fait, un dispositif interne est mis en place pour un suivi des bénéficiaires. D’abord, il y a un groupe WhatsApp réunissant toutes les participantes et l’équipe de formation où les échangent s’effectuent en continu. Également, au sein de l’équipe dirigeante de l’association, une personne travaille à nouer des partenariats avec d’autres partenaires financiers pour permettre de doter les impétrantes de kits de travail » rassure Angelina Sanou, présidente de l’association Reflet de beauté.

Angelina Sanou, présidente de l’association Reflet de beauté se réjouit d’avoir pu participer à la professionnalisation des acteurs de l’art capillaire avec l’appui du PAIC GC

Ceci constitue un projet adjuvant dont l’objectif est de pérenniser les acquis du projet qui vient de s’achever. En effet, selon la présidente de l’association, on sent la nécessité de les suivre, sinon les former pour les laisser à elles-mêmes entachera l’impact recherché par la mise en œuvre du projet. C’est dans cet élan qu’au-delà des modules inscrits dans le projet, nous avons intégré d’autres modules parce qu’on sentait cette nécessité de leur donner ce savoir. Il s’agit entre autres des techniques de recherche de clientèle, des techniques de communication et des techniques de recherche de financement.

Reflet de beauté est à la fois une association et un centre de formation professionnelle qui évolue dans le domaine de l’art capillaire, notamment la coiffure, l’esthétique, la décoration, le mannequinat, la culture hors sol et le tissage des pagnes ; basée dans la ville de Bobo Dioulasso.

Il faut noter que le module « coiffure et esthétique » a été dispensé par Simone Traoré née Larrou et Jacqueline Ouédraogo, des noms très connus dans le domaine dans la région. Quant au module portant sur « la santé et les mesures d’hygiène » Nazé Ouattara qui est agent de santé au Centre Hospitalier universitaire Sourou Sanou (CHUSS) de Bobo Dioulasso accompagné de Elihu Ademé les ont dispensés. Mariam Diallo et Djénéba Compaoré ont partagé leurs expériences sur la création d’entreprise et la gestion financière avec les apprenantes.

Reflet de beauté-Bobo Dioulasso est joignable aux numéros suivants : 71 27 32 07/ 67 12 12 36

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

A Bobo Dioulasso, des jeunes ; sourds muets, non-voyants et ceux vivant avec un handicap moteur dansent, font de la musique et du théâtre avec des jeunes gens dites valides. Cela est le fruit du projet « Lönni », développé par l’association Art au-delà du handicap (ADH) et cofinancé par le PAIC GC à hauteur de 16 868 250FCFA, dans le cadre du premier appel à projets. Ces jeunes, désormais de plain-pied dans le monde des arts de la scène visent les scènes des festivals nationaux et même internationaux.

Omar Sanou, jeune sourd muet, se projette sur les scènes internationales de danse dans quelques années, après quelques mois d’’incubation dans le cadre du projet Lönni. « Je me suis fait former en danse et j’ai appris des mouvements des techniques chorégraphiques pour évoluer » se réjouit-il. En plus de l’expérience en matière de danse déjà acquise, le jeune artiste souhaite apprendre davantage pour évoluer et être un grand danseur ou chorégraphe un jour. A sa suite, Abdoul Karim Sawadogo, jeune non-handicapé embouche la même trompette. Pour lui, « je sens qu’il y a de l’évolution dans notre apprentissage au sein du projet depuis son démarrage ». Mieux, il se réjouit de pouvoir s’exprimer par la langue des signes, une situation qui fluidifie désormais la collaboration entre les personnes vivant avec un handicap auditif et lui .

Abdoul Karim Sawadogo, jeune non-handicapé, bénéficiaire du projet Lönni s’exprime désormais aisément avec ces camarades sourds-muets

Omar Sanou, jeune sourd-muet, bénéficiaire du projet Lönni  compte mettre à profit cette formation pour aller de l’avant dans sa carrière professionnelle en tant que danseur chorégraphe

 

« Lönni » est un terme issu de la langue mandé et qui signifie en français « le savoir ». Ce projet de renforcement des capacités en danse, théâtre, musique, la langue des signes et en informatique, débuté en septembre 2021 s’exécute au profit de 60 jeunes en situation de handicap et ceux dits valides sur une durée de 10 mois.

Les participants sont repartis par catégorie de handicap et de filière. 20 jeunes dont 10 en situation de handicap auditif ont participé aux ateliers de danse.  10 pensionnaires non-voyants de l’Union nationale des Associations burkinabè des aveugles et malvoyants (UN-ABPAM) et 10 jeunes personnes dites valides ont assisté ensemble à l’atelier de musique. Pour le renforcement des capacités en théâtre, des personnes en situation de handicap auditif, des personnes en situation de handicap moteur et des personnes dites valides ont reçu les enseignements ensemble.

Salimata Dembélé, chargée d’administration et de production de l’association Art au-delà du handicap (ADH)

Informatique pour tous

Pour pallier la non-maîtrise des outils des technologies de l’information et de la communication, des cours d’informatique ont également été offerts à tous les participants au projet pour également juguler un des freins au développement de leur carrière professionnelle. Aux dires de Salimata Dembélé, chargée d’administration et de production de l’association Art au-delà du handicap (ADH), l’objectif à travers cela est de leur permettre « en tant qu’artiste de pouvoir maîtriser internet, les outils informatiques et également de pouvoir écrire eux-mêmes leurs dossiers artistiques sans avoir à se payer les services des administrateurs ».

Le choix du public cible des sessions de renforcement de capacité, composé majoritairement de personnes vivant avec un handicap n’est pas fortuit.

L’objectif premier c’est de créer « de la chaleur » entre ces deux publics différents. Et donner l’opportunité après le handicap à ces jeunes de pouvoir exercer des activités qui peuvent contribuer dans leur développement socio culturel et économique et celui de leur terroir.

En associant un public vivant avec un handicap et un groupe non handicapé, l’objectif est de briser cette barrière qui existe entre les personnes qui sont en situation de handicap et celle dites valides, tranche Yaya Sanou, danseur-chorégraphe par ailleurs directeur artistique de ADH et promoteur du projet Lönni. Pour ce faire, il opte pour la promotion de la langue des signes ; devenue outil de communication de tous les participants du projet et qui facilite l’inclusion du public en marge. Il faut préciser qu’ une technique a été mise au point pour  permettre  aux participants vivant avec un handicap visuel d’apprendre ladite langue.

Un projet très productif avant échéance…

« Avant la fin du projet nous avons déjà deux compagnies qui sont créées. La première, dénommée « Fientan », basée au sein de ADH est composée de sourds muets qui sont en train déjà de faire des créations et qui ont participé à de nombreux évènements au Burkina et qui travaillent à être des artistes professionnels et indépendants et pouvoir exercer leur travail sans l’aide de leurs proches » a révélé le directeur artistique de l’association.

Yaya Sanou, danseur chorégraphe et directeur artistique de l’association Art au-delà du handicap (ADH)

Nonobstant cela, la dynamique équipe de l’association nourrit de belles perspectives après le délai d’exécution du projet Lönni. « Nous sommes en train de tisser des relations avec des compagnies de danse au Burkina et à l’extérieur pour des productions et des créations artistiques. Pour l’heure ; en France et au Mali, des structures ont émis un avis favorable pour des échanges culturels, des créations ou même des résidences pouvant aboutir à des restitutions avec nos équipes. Une association travaillant dans le même domaine au Mali est prêt à accueillir une de nos créations qui va sortir à la fin de ce projet. »

L’association Art au-delà du handicap (ADH) milite pour l’insertion socio professionnelle par la culture des enfants et jeunes vivant avec un handicap et ceux non handicapé dans la ville de Bobo Dioulasso.

Site web: www.arthandicapbf.org

Contacts: 75 87 87 89/ 78 38 67 60

Mariam OUEDRAOGO/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC