Le projet de renforcement des capacités et de perfectionnement de jeunes couturiers dans les métiers de la mode et du stylisme répond au crédo de la styliste Korotimi Dao selon lequel « le prêt à porter est l’avenir de la couture au Burkina Faso ». Avec l’appui du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), des jeunes couturiers émergents ont été effectivement outillés sur les règles du prêt à porter et sont aptes à mettre sur le marché des vêtements de qualité.

Le prêt à porter se constitue de pièces de vêtements vendues en tant que produit fini confectionnés non sur mesure. Koro DK est l’une des marques de vêtements prêts à porter et de « haute couture » au Burkina Faso. Elle a été lancée en 2000 sous le leadership de Korotimi Dao, styliste-modéliste.

En plus de la confection et de la vente, la structure est également réputée dans la formation dans les métiers de la couture. En 2021, elle a bénéficié d’une subvention de 13 775 738 FCFA alloués par le PAIC GC à l’issue du premier appel à projets du Programme. En ligne de mire, former 20 jeunes dames au stylisme-modélisme et les accompagner en matériels d’installation dans leurs entreprises. Après la phase pratique de mise en œuvre dudit projet, ce sont au total, 42 jeunes couturières et couturiers émergents qui ont bénéficié de sessions de perfectionnement et de spécialisation dans les métiers de la mode et du stylisme.

Korotimi Dao, styliste-modeliste, promotrice de KORO DK Style est satisfaite d’avoir contribué à formé la relève dans l’univers du prêt à porter au Burkina Faso

Trois modules ont été abordés pendant un mois de formation. Le premier s’est penché sur la confection du prêt à porter. Il s’est agi concrètement d’inculquer les règles de confection de la chemise, du pantalon, de la jupe et de la veste prêt à porter aux participants. Le deuxième module a porté sur le patronage. De l’explication de Korotimi Dao « lorsqu’on veut se lancer dans le prêt à porter il faut maîtriser le patronage pour pouvoir faire la coupe d’une même tenue suivant plusieurs gabarits. Passée cette étape, il faut passer à l’assemblage par la couture. » Le 3e module s’est appesanti sur la gestion d’entreprise de couture ou de mode, une étape dont l’objectif était de donner aux participants les techniques de recherche et de fidélisation de la clientèle en plus des compétences professionnelles acquises.

Korotimi Dao en compagnie de l’assistante de direction recrutée grâce au financement du PAIC GC, un emploi pérenne crée

Avec l’appui de 13 775 738 FCFA alloués par le programme combiné à l’apport personnel d’environ 3 millions FCFA, la maison Koro DK style a pu renforcer ses capacités logistiques en machine à coudre et celles des 42 jeunes entreprises bénéficiaires de ce projet.

Mariam Ouédraogo/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Réunis au sein de l’association des jeunes coutumiers de Bobo Dioulasso (AJC), Simon Sanou et ses camarades se sont donné pour mission depuis 2009 de préserver et promouvoir le patrimoine culturel et touristique de la région des Hauts-Bassins précisément celui des Bôbô et des Dioulas. En 2023, la structure a bénéficié de l’appui du PAIC GC pour le renforcement des capacités des acteurs du carnaval des masques de Bobo Dioulasso. Au terme de la mise en œuvre de ce projet, ce sont une centaine de jeunes hommes et filles outillés sur la fabrication de masques, le chant des cérémonies traditionnelles et la production de divers objets d’artisanat.

« Nous sommes nés trouver nos parents et grands-parents pratiquer ces danses et ces rites. C’est un devoir pour nous de sauvegarder ce patrimoine et de le transmettre aux générations futures. » Cette ambition de l’association des Jeunes coutumiers de Bobo Dioulasso soutenue par le Programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC) visait une cible de 60 jeunes au départ mais a finalement permis de former et forger 85 jeunes vivant en ville et dans des villages.

Les loungas, instrument de musique traditionnelle font partie des objets fabriqués par les bénéficiaires du projet

Dans la pratique, 52 jeunes filles ont été initiées à la réalisation des coiffures traditionnelles et l’entonnage des chants à l’occasion des cérémonies tel que le mariage coutumier et les funérailles. Aux jeunes forgerons, « nous leur avons appris comment sculpter les masques. En effet, le masque est un pan identitaire de la culture    et est sacré. Par conséquent sa conception est réservée à une certaine catégorie de la population. » explique Simon Sanou, président de l’association des jeunes coutumiers de Bobo Dioulasso.

Une vue des œuvres composées essentiellement de masques en fibres, et de djembé, instrument de musique traditionnelle, confectionnées par les jeunes acteurs du carnaval des masques de Bobo Dioulasso

Le type de coiffures traditionnelles apprises aux jeunes filles

La subvention du PAIC GC à la réalisation du projet s’élève à 8 347 017 FCFA. Elle a facilité l’entrée en contact avec la population et a permis de mobiliser les 8 formateurs de leurs localités d’origine ainsi que l’ensemble des parties prenantes du projet.

 

 

 

 

Ce projet a eu trois cibles.  Des jeunes filles des ethnies bôbô et dioulas, des jeunes forgerons et des jeunes riverains des sites touristiques de 8 villages. Il s’agit notamment des villages de Dioulassoba, Koro, Pala, Desso, Dafinso, Djoufiguisso, Kekelesso et Kombougou. Dans ces localités, les bénéficiaires ont appris à confectionner des objets artisanaux qu’ils pourront revendre auprès des visiteurs sur les sites touristiques ».

8 formateurs ont été mis à contribution dans ce projet dont des femmes considérées comme des personnes ressources dans la culture Bôbô

L’AJC intervient dans la préservation du patrimoine culturel en voie de disparition dans la région des Hauts-Bassins. Elle a à son actif 8 éditions de carnavals des masques qui sert de cadre de valorisation du patrimoine touristique et culturel du grand ouest du Burkina Faso et d’initiation des jeunes.

Contacts : 70 23 54 42/55 02 95 95.

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC