Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC) : un programme inédit suivant les moyens de mise en œuvre

A la différence des projets antérieurs d’appui au secteur de la culture au Burkina Faso, le Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC) innove. Et ce à travers la mobilisation et le rôle des parties prenantes, les moyens matériels et financiers alloués dans le cadre de la mise en œuvre. Jérôme Zoungrana, chargé de programme détaille les particularités dudit programme.

L’État burkinabè et l’Union Européenne ont signé le 11 novembre 2018 la Convention de financement de mise en œuvre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et la Gouvernance de la Culture (PAIC GC). Cette Convention est entrée en vigueur le 5 décembre 2018. L’Objectif général du programme est de « Créer une dynamique de développement culturel et touristique fondée sur les valeurs communes propres aux Burkinabè, les capacités entrepreneuriales et la créativité des acteurs en vue de l’épanouissement économique et social des populations ». Il vient en soutien à la mise en œuvre de la stratégie nationale de la culture et du tourisme (SNCT).

L’une des particularités de ce programme selon Jérôme Zoungrana, Chargé de programme, est que des filières ont été retenues après des études qui les classent comme des filières locomotives à même d’impulser une dynamique de développement aux autres. Il s’agit des filières « Arts de la scène », « Arts plastiques et appliqués », « Cinéma et audiovisuel » et « Tourisme culturel » localisée dans l’Ouest du pays en raison de ses potentialités. A cela s’ajoutent le volume et le caractère structurant du financement dont les objectifs sont en adéquation avec le référentiel de développement de la culture au niveau national.

Des subventions directes allant de 10 à 39 millions F CFA octroyées aux porteurs de projet

Un autre point saillant de cet accord de partenariat est la contribution financière de l’État burkinabè. « L’Etat doit pouvoir mettre chaque année un million d’Euro au niveau du Fonds de Développement Culturel et Touristique pour qu’il puisse lancer des appels à projet et financer les projets des opérateurs culturels. Le premier résultat attendu est que les opérateurs culturels des filières ciblées aient un meilleur accès au financement et c’est ce qui se traduit par un volume de financement important. Et également accéder aux marchés nationaux et internationaux » dans un cadre organisationnel renforcé, explique le chargé de projet. A l’en croire « On n’avait jamais entendu parler au Burkina Faso de financement de l’Etat d’un volume allant de 10 millions à 39 millions FCFA. Dans le cadre de ce projet, il s’agit de subventions directes au financement des projets qui sont octroyées. Les subventions directes permettent aux structures comme le FDCT de refaire des subventions en cascade auprès des opérateurs culturels. »

Néanmoins il faut le rappeler, le porteur de projet a une part contributive financière à apporter dans l’exécution de son projet.

852 biens matériels acquis depuis août 2020

L’autre volet auquel s’intéresse le programme est le renforcement de la gouvernance du secteur de la culture. Dans cette optique, des acquisitions de matériels informatiques, de moyens roulants, de mobiliers de bureau pour le renforcement des capacités opérationnelles des structures techniques déconcentrées du ministère en charge de la culture et des opérateurs culturels. 852 biens matériels ont déjà été acquis au titre de la première année au niveau de la composante « renforcement des capacités du Ministère de la culture, des arts et du Tourisme », selon le décompte de Jérôme Zoungrana.

Une assistance technique long terme est mise à la disposition du ministère par la délégation de l’Union Européenne. Elle apporte son expertise dans l’orientation et l’exécution du programme et l’appui aux différents acteurs clés, a-t-il conclu.

Agence DEFICOM/Mariam OUEDRAOGO, Chargée de communication

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