PIT Production et Joy of Living ont officiellement présenté au public, la série de dessins animés « Malaïka, patrimoine culturel d’une Nation » ce 31 mars 2022 à Ouagadougou. Après cette phase de présentation, la série sera bientôt sur le petit écran, pour le bonheur des tout-petits et pour également mettre en lumière les potentialités culturelles du Burkina.

Ce projet de production d’une série de dessins animés de 26 épisodes de sept minutes chacun est réalisé par PIT Production avec le soutien financier du FDCT dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), financé par l’Union européenne et l’Etat burkinabè.

La phase de préproduction a débuté au cours du mois de juillet 2021. Après plusieurs mois d’intenses travaux en équipe, cinq épisodes sont entièrement produits et prêts à être diffusés.

Les thèmes abordés dans la série sont en lien avec l’art, l’artisanat, le sport et les loisirs traditionnels, les rites et coutumes chez certaines ethnies. A cet effet, les cinq premiers épisodes portent les titres suivants : les fresques murales de Tiébélé, la lutte en pays san, le Nabasga de Zorgho, Dafra et les silures et enfin le sable du Gulmu.

La spécificité du projet est qu’elle retrace sous la forme de dessins animés l’histoire d’une adolescente, nommée Malaïka, dynamique et beaucoup active sur les réseaux sociaux, comme on le vit actuellement. Le tout, dans un scénario réadapté au contexte socio culturel du Burkina Faso pour faire découvrir le patrimoine culturel du pays.

A en croire Serge Dimitri Pitroipa, réalisateur de film d’animation et directeur de PIT Production le projet est parti du constat que « nos chaînes de télévision sont inondées de dessins animés d’autres cultures. Notre souhait c’est de pouvoir insérer notre production dans la grille des programmes des chaînes des télévisions à travers cette série. » Et, à travers ce dessin animé, les enfants pourront connaitre et être instruits sur la valeur de la cohésion sociale, par les épisodes de Malaïka qui tournent autour de la cohésion sociale, se convainc -t-il.

Serge Dimitri Pitroipa, directeur de PIT Production, micro en main en train d’expliquer son projet à la presse

Promouvoir la Culture par les moyens modernes !

Le projet a coûté la somme de 30 millions FCFA dont 26 millions FCFA octroyés par le PAIC GC avec le soutien de l’Union européenne. Plein d’enthousiasme, le directeur de PIT production a laissé entendre que c’est le Programme qui a permis d’atteindre ce résultat. Notamment la réalisation des cinq premiers épisodes.

La touche particulière de PIT Production à travers ce projet consiste à mettre les technologies de l’information et de la communication au service du développement culturel.  Pour ce faire, Malaïka, comme la majeure partie des jeunes filles de son âge passe beaucoup de temps, connectée sur les réseaux sociaux au quotidien où elle partage des informations sur le patrimoine culturel de son pays. A travers l’actrice principale, une jeune fille atteinte d’albinisme, PIT Production poursuit un double objectif.  D’abord interpeller les enfants à aimer et accepter leurs frères ou camarades atteints d’albinisme qui est un phénomène biologique naturel et offrir du coup une tribune d’expression à une frange de la population souvent quelques peu marginalisée.

Gaston Kaboré, un des pionniers du monde du cinéma burkinabè est allé apporter son soutien à PIT Production en compagnie d’autres partenaires

Un processus de distribution bien réfléchi

Pour rentabiliser et renouveler l’exploit, PIT Production s’est dotée d’un processus de distribution qui lui est propre. Faire connaitre les cinq premiers épisodes, en vue d’attirer d’éventuels partenaires en mettant la presse à contribution.  En attendant la diffusion de Malaïka sur les différentes chaînes de télévision, Serge Dimitri Pitroipa espère que les cinq épisodes déjà réalisés lui ouvriront des portes vers d’autres partenaires financiers qui voudront bien acheter sa production. Néanmoins, il promet livrer les 21 autres épisodes dans les prochains mois pour le bonheur des enfants et des téléspectateurs de façon générale. Selon le promoteur, rendez-vous peut être déjà pris sur la chaîne privée de télévision BF1 avec qui un partenariat de diffusion de la série de dessins animés a été conclu.

Pour tout besoin, PIT Production est accessible au 00226 25 39 26 32 et pitprod00@gmail.com, rue André Aubaret, quartier Ouaga 2000 de Ouagadougou.

Mariam Ouédraogo/ DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) reçoit l’appui financier de l’Union européenne, à hauteur de 6 555 970 000 FCFA. L’institution accompagne le secteur de la culture au Burkina, au vu des importantes potentialités dont regorge le pays.

L’ambassadeur de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter, se dit déjà satisfait des résultats engrangés dans le domaine de la culture avec le soutien de l’Union européenne. Le partenariat dans le domaine de la culture date de plusieurs décennies, et s’aligne sur les priorités du Burkina en matière de promotion du secteur culturel.

Selon Wolfram Vetter, le secteur est extrêmement riche et divers, et contribue à environ 5,23% au Produit intérieur brut (PIB) du Burkina. « Dans le cadre de ce programme, la culture devrait jouer un rôle beaucoup plus important dans la création d’emplois et dans l’économie en général, et contribuer à la professionnalisation de tous les acteurs culturels et au renforcement de la gouvernance au sein de ce secteur », espère l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina.

Le programme s’intéresse également à la décentralisation. Ce volet met en avant les potentialités culturelles et touristiques de la région de Hauts-Bassins. L’objectif étant de s’assurer que les régions profitent de tout ce qui se passe à Ouagadougou, en matière d’engagement et de soutien financier.

En cette période délicate de l’histoire du pays, Wolfram Vetter nourrit l’espoir de voir la culture concourir à la cohésion sociale.

Mariam OUEDRAOGO/DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

La cheffe de la coopération de l’Union européenne (UE) au Burkina, Pilar Palmero, se dit satisfaite des résultats déjà atteints par le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), après plus d’un an de mise en œuvre avec l’appui de l’UE. 

La coopération entre l’Union européenne (UE) et le Burkina Faso dans le domaine de la culture est très dynamique, selon la cheffe de coopération de l’UE au Burkina, Pilar Palmero. Selon ses propos, « la culture est un facteur de développement humain dans le pays ».

Les résultats du partenariat dans le domaine de la culture sont déjà probants. Actuellement, 74 opérateurs culturels bénéficiaires du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) mettent en œuvre leurs projets. Parmi ces projets figurent la série « De plus en plus loin » qui est diffusée par Canal+, et l’atelier de François 1er basé à Koudougou, qui contribue à créer des emplois pour les femmes.

Pilar Palmero précise que le programme culture de l’Union Européenne met l’accent sur la création d’emplois.  En effet, la culture est un secteur avec un potentiel économique très important, renchérit-elle. « Nous voyons la culture comme moyen pour favoriser la création d’emplois mais aussi contribuer à la paix et à la cohésion sociale. Notamment à travers le théâtre où elle contribue à renforcer les liens du vivre-ensemble, chers au Burkina Faso en cette période », poursuit la cheffe de coopération.

Plusieurs domaines de la culture à savoir la musique, le cinéma, le théâtre, la mode et l’artisanat sont soutenus dans l’optique d’accompagner la création d’entreprises culturelles durables.

Mariam OUEDRAOGO/DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

La ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), Valérie Kaboré a donné le top départ du deuxième appel à projets entrant dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), ce 31 mars 2022. C’était en présence des partenaires techniques, financiers et des opérateurs culturels mobilisés à cet effet dans la salle de spectacle du CENASA de Ouagadougou.

Une enveloppe de 2 194 461 325 FCFA sont mis à la disposition du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) pour financer les opérateurs culturels dans le cadre du deuxième appel à projets. Ce présent appel à projets, sous forme de subvention accordée aux promoteurs culturels vise le développement de la dimension économique du secteur culturel afin d’accroître sa contribution économique.

Les partenaires techniques et financiers du Programme mobilisés au lancement du deuxième appel à projets

En s’inspirant des leçons tirées du premier appel à projets, le présent connaît quelques réaménagements. Le nombre de lots en compétition passe de trois à quatre lots. A savoir en premier la production des œuvres cinématographiques et audiovisuelles ; la production des œuvres artistiques et culturelles dans le domaine des arts de la scène et des arts plastiques et appliqués qui occupent chacune 30% de la manne financière. Également, 20% du budget sont consacrés à la mise en marché des biens et services artistiques et culturels et enfin 20 % sont alloués au lot 4 portant sur le renforcement des capacités professionnelles et opérationnelles des acteurs des filières ciblées. Le seuil de financement et les conditions d’éligibilité ont également été révisés. Par exemple, un demandeur peut soumissionner pour deux lots différents mais ne peut être retenu que dans un seul lot.

Les participants à la cérémonie de lancement du deuxième appel à projets ont pu suivre quelques prestations d’artistes soutenus par le Programme

Les intervenants au cours de la cérémonie ont unanimement reconnu le rôle de la culture dans la préservation du vivre ensemble et salué la poursuite des actions de financement des opérateurs culturels.

Karsten Mecklenburg, chargé d’affaires de la Délégation l’Union européenne (UE) au Burkina prenant la parole au nom de l’ambassadeur de l’UE au Burkina a saisi l’occasion pour réaffirmer la disponibilité de l’institution à accompagner le secteur de la culture et le Burkina Faso de façon générale.

« Je peux souligner l’importance du rôle du secteur culturel et créatif dans le contexte de stimuler la créativité et dans le contexte d’exprimer et de discuter des soucis des populations afin de trouver de nouvelles initiatives et de les transmettre à d’autres secteurs économiques mais aussi à la société dans son ensemble », a-t-il expliqué.

La ministre en charge de la culture quant à elle a exprimé la gratitude du gouvernement burkinabè pour ce soutien de l’UE qui est une marque de la qualité du partenariat entre les deux institutions.  Surtout elle a insisté sur la nécessité pour les promoteurs culturels de s’approprier les canevas et les lignes directrices de l’appel à projet pour peaufiner leurs projets. Les entreprises, associations, les coopératives et les groupements d’intérêt économiques sont les entités éligibles à cet appel à projets.

Rama N’Goni, artiste chanteuse, bénéficiaire du premier appel à projets a agrémenté la cérémonie avec de belles notes de N’Goni

Ouvert à l’ensemble du territoire burkinabè, les dossiers de candidatures seront reçus jusqu’au 1er juin 2022 à la direction générale du FDCT ou dans les directions régionales de la communication, de la culture, des arts et du tourisme.

Toutes les informations sur les critères de participation et les conditions d’éligibilité peuvent également être consultées sur le site web des partenaires :

Site web du FDCT : www.fdct-bf.org

Site web de la DUE : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC