Avec l’appui du PAIC GC, le Collectif Wekré a pu mettre en œuvre son projet dénommé « Incub’arts ». Ce projet de formation dans les domaines de la galerie d’arts plastiques, du commissariat d’exposition et de la critique d’arts a pour objectif d’aider à la structuration du secteur et des maillons de ses chaînes de valeur. 

Le Collectif Wekré est un regroupement de jeunes burkinabè de compétences diverses. Leur vision commune est de contribuer à la promotion des arts plastiques et à la promotion des artistes plasticiens burkinabè tant au plan national qu’à l’international. Le chemin pour y arriver est clair pour le collectif. Former les jeunes aux métiers de curateurs ou commissaires d’exposition, d’agents d’art plastiques, de critiques d’arts et de galeristes à travers le projet « Incub’arts », car convaincu que le développement du secteur passe par des acteurs connexes qualifiés.

« Incub’arts », une contraction de « Incubateur des arts » est l’un des 74 projets financés par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) dans le cadre du PAIC GC avec l’appui de l’Union européenne au cours du premier appel à projets. Il a bénéficié à cet effet d’une subvention de 15 415 706 FCFA pour un coût total du projet s’élevant à environ 18 millions FCFA. L’objectif visé est de créer les chaînons manquant de la filière des arts plastiques et appliqués au Burkina Faso.

 L’idée de Aboubacar Sanga, secrétaire exécutif du Collectif wekré et de ses camarades est née au vu des conditions peu reluisantes du secteur. En effet, « si vous remarquez, au Burkina, on a de très grands artistes comme Siriki Ky, Christophe Sawadogo, Adjaratou Ouédraogo… et le fait que le pays ait des artistes de renom et qu’autour d’eux, nous n’avons pas les professionnels qui doivent contribuer à la promotion, à la visibilité, et à la commercialisation des œuvres de tous ces artistes, nous avons jugé nécessaire de créer l’environnement nécessaire pour le développement de ce secteur » campe Aboubacar Sanga. Pour lui, créer l’environnement nécessaire pour le développement de ce secteur implique la formation de galeristes, curateurs et de critiques d’art plastiques qui constituent les chaînons manquants de la commercialisation des œuvres. Jusqu’à présent, il n’existe quasiment pas de galeries d’art au Burkina ; peu de journalistes s’intéressent à la critique dans le domaine des arts plastiques et peu de personnes font du commissariat d’exposition un métier.

Aboubacar Sanga, secrétaire exécutif du collectif Wekré nourrit de grandes ambitions pour le rayonnement du secteur des arts plastiques au Burkina Faso

Avec cet ambitieux projet, le collectif Wekré a permis la formation de 35 jeunes burkinabè dont dix dans la catégorie gestion de galerie mais aussi la gestion de la carrière d’un artiste plasticien. Le deuxième lot a concerné douze jeunes, formés au commissariat d’exposition, retenus à la suite d’un appel à candidature. Et, le troisième lot composé de treize journalistes s’est intéressé à la critique d’art plastique.

Durant six mois, les participants essentiellement composés d’étudiants inscrits dans les filières de la gestion administrative et culturelle de l’Université Joseph Ki-Zerbo et d’autres instituts privés et de journalistes exerçant dans des organes de presse ont d’abord eu droit à des séances de formation en ligne, par visioconférence, animées par des réputés acteurs du domaine, résidant à l’étranger. En l’occurrence, Éric Wonanu du Togo dans la catégorie commissariat d’exposition, Dr Célestin Yao Koffi de la Côte d’Ivoire dans la catégorie agent d’artiste-galerie d’art et Auguste Mimi Errol de la Côte d’Ivoire dans la catégorie critique d’art.

Une satisfaction pour l’expérience acquise

La dernière étape, elle s’est déroulée en marge de la troisième édition du Marché d’art contemporain de Ouagadougou- wekré, tenue du 2 au 8 mai 2022 au Parc urbain Bangr weogo.  A l’occasion, une part belle a été faite aux cas pratiques. Entre autres, les étudiants ont été impliqués dans l’organisation de l’évènement. D’autres sont allés à la rencontre des artistes exposant à l’occasion pour s’exercer, chacun dans son domaine d’intervention.

 

Harouna Neya, journaliste s’est désormais familiarisé à l’écriture d’article du genre critique d’art

Arouna Neya, journaliste, a participé à la formation en critique d’art. « A la base, je n’écrivais pas les articles de critique ; je rédigeais des articles journalistiques simples, des comptes-rendus et reportages et là il y a une plus-value en termes d’écriture », se réjouit-il au terme de cette session de formation. « Pendant la phase en présentiel, nous nous sommes exercés à la rédaction d’articles critiques. Il s’agissait de rentrer en contact avec les artistes plasticiens qui exposent au festival, de faire des articles sur leurs œuvres pour leur permettre d’avoir un autre regard sur leurs œuvres. » Désormais, il nous appartient, en tant que critique d’art de pouvoir mettre en valeur le travail de ces artistes, et donner une raison au public d’acheter les œuvres à un prix qui récompense la créativité de l’artiste et l’originalité de l’œuvre, rassure le journaliste.

Ce dernier se réjouit aussi d’avoir pu revisiter l’historique de l’art plastique au Burkina et en Afrique et de ses pionniers.

Tout comme Arouna Neya, Aïssatou Gouba, étudiante en Art, Gestion et Administration Culturelle (AGAC) à l’Université Joseph Ki-Zerbo, a pris part au projet Incub’arts. Participante dans la catégorie agents d’artistes et galériste, elle a pu au cours de la formation se familiariser avec les différentes chaînes de valeur des arts plastiques, notamment, de la sculpture, des musées, et des foires d’exposition. Elle se dit apte désormais à gérer une galerie ou la carrière d’un artiste plasticien. Dans la phase pratique de la formation, « on nous a appris à prendre contact avec l’artiste, échanger avec lui sur sa vie d’artiste, la nature de son travail ».

Aissata Gouba, impétrante dans la catégorie « agent d’artiste et galeriste »

Dans la catégorie « commissaire d’exposition » ou curateur, Soma Traoré, étudiant en AGAC a appris les critères d’identification et de sélection des œuvres d’art et comment organiser des cérémonies. Après cette formation, « nous sommes capables d’identifier les bons artistes qui ont produit des œuvres d’art qui répondent aux critères et d’organiser de bout en bout une cérémonie ». Ces impétrants seront accompagnés, foi de Aboubacar Sanga pendant au moins trois ans pour leur permettre de se perfectionner dans le domaine et être compétitif au plan national et international. Cet accompagnement se matérialisera par leur implication aux prochaines éditions du marché d’art contemporain de Ouagadougou Wekré et aux évènements que le collectif organisera.

Le collectif Wekré est à l’initiative du marché d’art contemporain de Ouagadougou appelé « Wekré » qui est à sa troisième édition en cette année 2022 et de la biennale d’art visuel de Bobo Dioulasso intitulée « Yirwa ». Contacts :  78 52 15 15, www.collectifwekre.net.

Note d’information

Un galeriste est une personne qui possède une boutique d’exposition ou de vente d’œuvres d’art.

Un agent d’artiste est celui qui peut-être n’a pas une galerie mais travaille avec un artiste plasticien en vendant ses œuvres.

Un commissaire d’exposition porte la responsabilité de l’exposition celui de trouver le thème, sélectionner les œuvres, la scénographie, préparer toute la communication en amont et en aval.

Mariam OUEDRAOGO/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

 

La région des Hauts-Bassins du Burkina Faso abrite la phase pilote de la composante « décentralisation culturelle », une des trois (03) composantes, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC). Grâce à ce partenariat très porteur noué avec le conseil régional des Hauts-Bassins et la Direction régionale de la culture et du tourisme, institutions en charge d’exécution des activités de ladite composante, le secteur de la culture dans la région connaît des avancées notables, comme le précise Mamadou Zallé, responsable de la composante « décentralisation culturelle » et par ailleurs directeur des Affaires culturelles, sociales et environnementales du conseil régional des Hauts-Bassins. Il faut aussi rappeler qu’il s’agit d’un programme pilote et que les leçons tirées vont guider l’extension de la décentralisation culturelle et touristique dans les autres régions du Burkina Faso.  

Comment se porte la composante décentralisation culturelle ?                           

Bien ! Les activités au niveau de la composante « décentralisation culturelle » se passent bien dans la mesure où les attentes des acteurs sont en train d’être comblées par la mise en œuvre des différentes activités qui ont été planifiées dans le plan d’actions et le plan du budget et de travail annuel (PTBA) que nous avons élaboré de façon participative.

Quels sont les impacts de la mise en œuvre de ce programme sur le terrain ?

Les impacts sur le terrain se font sentir. La première année, nous avons pu tenir le cadre de concertation où des recommandations ont été faites dont certaines se trouvaient dans le plan d’actions au niveau du plan de travail et de budget annuel (PTBA) et même dans la stratégie régionale en cours d’élaboration ; stratégie de laquelle nous avons extrait un certain nombre d’activités qui sont financées par le PAIC GC. Parmi les plus importantes, il y a le portail culturel de la région que nous sommes en train de parachever. L’outil sera comme un site internet.

Séance de travail de l’équipe de mise en œuvre avec le consultant chargé de la conception du portail culturel

L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la visibilité de la région des Hauts-Bassins à travers cet outil. De façon spécifique, il s’agit de concevoir et rendre opérationnel un portail culturel de la région des Hauts-Bassins.

Nous allons y poster les potentialités et l’offre culturels et touristiques de la région des Hauts-Bassins pour permettre de valoriser le patrimoine culturel et créatif de la région. Il en est de même de toutes les productions que nous réaliserons dans le cadre de ce programme afin de les rendre disponibles pour les acteurs culturels de la région, du pays et de la diaspora, les décideurs politiques et les chercheurs.

Y a-t-il d’autres missions assignées à cette composante ?

La région des Hauts-Bassins est riche de ses ressources naturelles et de son patrimoine culturel et nous travaillons à les valoriser. Vous savez que pour valoriser un secteur qui est très riche comme la culture dans les Hauts-Bassins, il faut partir de la structuration des acteurs eux-mêmes. Et une fois que ces acteurs sont bien organisés, ils peuvent constituer une vraie force de proposition pour entreprendre des actions au bénéfice de leurs membres en faisant des plaidoyers visant l’amélioration du climat des affaires et la préservation du patrimoine naturel et immatériel de la région. Dans ce cadre, un certain nombre d’activités prévoit la structuration des faitières et nous travaillons en bon tandem avec la coordination régionale de la Confédération nationale de la culture (CNC) pour permettre une meilleure structuration de la base (les provinces et les régions) jusqu’au sommet de ces acteurs (le niveau central). Ce qui les aidera à saisir les opportunités qui s’offrent à leurs filières.

En dehors de la création du portail, quelles sont les activités majeures réalisées par la composante ?

Par ailleurs, nous sommes dans la dynamique de réalisation d’études sur les routes du tissu, du balafon et des masques pour contribuer à la valorisation des potentialités culturelles de la région tant à l’interne qu’à l’externe. Il y a également un plan de conservation et de gestion que nous avons élaboré en collaboration avec les assistants techniques du programme qui nous accompagnent du reste sur la mise en œuvre de l’ensemble des activités planifiées. Tous ces outils doivent concourir à mettre en exergue ce qui existe dans la région et comment nous allons procéder afin de les valoriser pour soutenir le développement économique et social de la région.

Comment se passe la collaboration avec les acteurs culturels sur le terrain ?

La collaboration avec les opérateurs culturels se passent bien. Dans l’ensemble, nous travaillons en bon tandem. La preuve, le premier cadre de concertation a eu lieu le 27 avril 2021 avec l’ensemble des parties prenantes et les opérateurs culturels. Les échanges étaient très riches et cordiaux. Toutefois, ces opérateurs culturels n’ont pas manqué de réaffirmer leur disponibilité pour la poursuite de tels travaux. Également, ils ne ménagent aucun effort pour s’informer sur la vie du projet et nous prêtons toujours une oreille attentive à leurs préoccupations.

Photo de famille du premier cadre de concertation des acteurs de la culture et du tourisme culturel

Il faut ajouter les actions directes en faveur des acteurs culturels au nombre desquelles figurent :

  • La participation des acteurs culturels et les agents de l’administration publique au premier cycle du programme transversal de formation. La participation de la région a été très forte en ce sens qu’elle est porteuse du plus gros contingent derrière le Centre.
  • La participation des acteurs culturels aux manifestations culturelles et commerciales au Burkina et à l’international
  • Le plan de réhabilitation des lieux de spectacles
  • L’ouverture prochaine de l’antenne du FDCT à Bobo-Dioulasso et le lancement du prochain appel à projets exclusivement réservé aux acteurs culturels et créatifs de la région.

 

Propos recueillis par Mariam OUEDRAOGO/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

Le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) a démarré effectivement ses activités le 1er août 2020. Quels sont les résultats engrangés au cours de la première année écoulée et quelles sont les priorités pour cette deuxième année déjà bien entamée depuis le 1er août 2021? Entretien avec Djibril Belem, Responsable en charge du suivi-évaluation du programme.

Comment se porte le PAIC GC depuis le début de sa mise en œuvre ?

Bien. Il faut rappeler que c’est le 5 décembre 2018 que l’ordonnateur national qui est le ministère de l’Economie et des finances a signé et paraphé la convention de financement. Depuis lors, on a pu assister à la mise en œuvre des activités préparatoires, dont l’une des plus importantes était l’étude d’évaluation du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT). C’est une évaluation qui a permis de déterminer les capacités techniques et opérationnelles du FDCT à pouvoir mettre en œuvre une tranche (la plus importante) du programme, notamment le volet financement des opérateurs, le volet renforcement des capacités à travers l’ouverture de l’antenne régionale et l’appui conseil. Au stade actuel, on a pu réaliser les activités de la première année. En termes de bilan sur la première année, il faut préciser que la mise en œuvre opérationnelle a commencé le 1er août 2020 pour la phase opérationnelle. Depuis le 1er août 2020 jusqu’au 31 juillet 2021, il y a eu 55 activités qui avaient été planifiées dans le cadre de la tranche annuelle du Programme. 33 ont été réalisées, 17 sont en cours de réalisation et 5 n’ont pas connu de démarrage. En termes d’exécution financière pour l’ensemble des composantes, c’est acceptable. Pour la composante portée par le ministère de la Culture, le taux d’exécution financière était de 74%. Le FDCT a enregistré plus de 80% d’exécution budgétaire. Quant à la composante portée par le Conseil régional des Hauts-Bassins, elle a connu un niveau d’exécution financière assez faible, soit 34,9%, au titre de la première année d’activités. Cela s’explique par le fait que les activités qui y ont été planifiées devaient être réalisées en fonction de la mise en œuvre de la Stratégie régionale de la culture et du tourisme au sein du conseil régional des Hauts-Bassins. Pourtant, cette stratégie n’était pas encore disponible. A l’heure actuelle, la stratégie en question n’est pas entièrement finalisée mais les pans les plus importants l’ont été. Au cours de la première année, il y a eu en termes de résultats majeurs, le financement de 74 projets culturels pour un montant de 1 265 324 755 FCFA, le financement et la participation de 9 opérateurs culturels et touristiques de la région des Hauts-Bassins à différents évènements ou manifestations culturels au Burkina et à l’étranger. Au titre de l’administration publique 112 agents et 148 opérateurs culturels des filières prioritaires retenues ont bénéficié de renforcement de capacités.
852 moyens matériels sur 400 qui étaient prévus ont été acquis au profit de l’administration publique et des opérateurs culturels privés. Ce sont des engins à deux roues, des ordinateurs, des mobiliers de bureau, des véhicules à quatre roues. Six études ont été réalisées.

Quelles sont les activités majeures au programme en 2022 ?
Pour l’année 2022, c’est à peu près les mêmes activités qui seront reconduites avec quelques différences. Pour la région des Hauts-Bassins, la stratégie régionale de la culture et du tourisme est en train d’être parachevée. Toute chose qui va certainement donner un coup d’accélérateur aux activités de cette composante ; il y aura un peu plus d’activités que la première année.
Pour la deuxième année de mise en œuvre du programme, un budget de 2 122 183 344 FCFA sera mobilisé pour financer l’ensemble des activités. Il se compose comme suit : au profit de la composante portée par le FDCT 1 662 340 658FCFA seront mobilisés. Au ministère en charge de la Culture, 287 588 378 FCFA sont alloués et 172 254 308 FCFA pour les activités du Conseil régional des Hauts-Bassins dans le cadre du PAIC GC. En rappel, une bonne partie de ce budget sera dédiée au financement des projets des opérateurs culturels soit le budget alloué au FDCT dans le cadre de ce Programme qui représente environ 78% du budget global.

Propos recueillis par Mariam OUEDRAOGO / Agence DEFICOM
Chargée de communication du PAIC GC

PIT Production et Joy of Living ont officiellement présenté au public, la série de dessins animés « Malaïka, patrimoine culturel d’une Nation » ce 31 mars 2022 à Ouagadougou. Après cette phase de présentation, la série sera bientôt sur le petit écran, pour le bonheur des tout-petits et pour également mettre en lumière les potentialités culturelles du Burkina.

Ce projet de production d’une série de dessins animés de 26 épisodes de sept minutes chacun est réalisé par PIT Production avec le soutien financier du FDCT dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), financé par l’Union européenne et l’Etat burkinabè.

La phase de préproduction a débuté au cours du mois de juillet 2021. Après plusieurs mois d’intenses travaux en équipe, cinq épisodes sont entièrement produits et prêts à être diffusés.

Les thèmes abordés dans la série sont en lien avec l’art, l’artisanat, le sport et les loisirs traditionnels, les rites et coutumes chez certaines ethnies. A cet effet, les cinq premiers épisodes portent les titres suivants : les fresques murales de Tiébélé, la lutte en pays san, le Nabasga de Zorgho, Dafra et les silures et enfin le sable du Gulmu.

La spécificité du projet est qu’elle retrace sous la forme de dessins animés l’histoire d’une adolescente, nommée Malaïka, dynamique et beaucoup active sur les réseaux sociaux, comme on le vit actuellement. Le tout, dans un scénario réadapté au contexte socio culturel du Burkina Faso pour faire découvrir le patrimoine culturel du pays.

A en croire Serge Dimitri Pitroipa, réalisateur de film d’animation et directeur de PIT Production le projet est parti du constat que « nos chaînes de télévision sont inondées de dessins animés d’autres cultures. Notre souhait c’est de pouvoir insérer notre production dans la grille des programmes des chaînes des télévisions à travers cette série. » Et, à travers ce dessin animé, les enfants pourront connaitre et être instruits sur la valeur de la cohésion sociale, par les épisodes de Malaïka qui tournent autour de la cohésion sociale, se convainc -t-il.

Serge Dimitri Pitroipa, directeur de PIT Production, micro en main en train d’expliquer son projet à la presse

Promouvoir la Culture par les moyens modernes !

Le projet a coûté la somme de 30 millions FCFA dont 26 millions FCFA octroyés par le PAIC GC avec le soutien de l’Union européenne. Plein d’enthousiasme, le directeur de PIT production a laissé entendre que c’est le Programme qui a permis d’atteindre ce résultat. Notamment la réalisation des cinq premiers épisodes.

La touche particulière de PIT Production à travers ce projet consiste à mettre les technologies de l’information et de la communication au service du développement culturel.  Pour ce faire, Malaïka, comme la majeure partie des jeunes filles de son âge passe beaucoup de temps, connectée sur les réseaux sociaux au quotidien où elle partage des informations sur le patrimoine culturel de son pays. A travers l’actrice principale, une jeune fille atteinte d’albinisme, PIT Production poursuit un double objectif.  D’abord interpeller les enfants à aimer et accepter leurs frères ou camarades atteints d’albinisme qui est un phénomène biologique naturel et offrir du coup une tribune d’expression à une frange de la population souvent quelques peu marginalisée.

Gaston Kaboré, un des pionniers du monde du cinéma burkinabè est allé apporter son soutien à PIT Production en compagnie d’autres partenaires

Un processus de distribution bien réfléchi

Pour rentabiliser et renouveler l’exploit, PIT Production s’est dotée d’un processus de distribution qui lui est propre. Faire connaitre les cinq premiers épisodes, en vue d’attirer d’éventuels partenaires en mettant la presse à contribution.  En attendant la diffusion de Malaïka sur les différentes chaînes de télévision, Serge Dimitri Pitroipa espère que les cinq épisodes déjà réalisés lui ouvriront des portes vers d’autres partenaires financiers qui voudront bien acheter sa production. Néanmoins, il promet livrer les 21 autres épisodes dans les prochains mois pour le bonheur des enfants et des téléspectateurs de façon générale. Selon le promoteur, rendez-vous peut être déjà pris sur la chaîne privée de télévision BF1 avec qui un partenariat de diffusion de la série de dessins animés a été conclu.

Pour tout besoin, PIT Production est accessible au 00226 25 39 26 32 et pitprod00@gmail.com, rue André Aubaret, quartier Ouaga 2000 de Ouagadougou.

Mariam Ouédraogo/ DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) reçoit l’appui financier de l’Union européenne, à hauteur de 6 555 970 000 FCFA. L’institution accompagne le secteur de la culture au Burkina, au vu des importantes potentialités dont regorge le pays.

L’ambassadeur de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter, se dit déjà satisfait des résultats engrangés dans le domaine de la culture avec le soutien de l’Union européenne. Le partenariat dans le domaine de la culture date de plusieurs décennies, et s’aligne sur les priorités du Burkina en matière de promotion du secteur culturel.

Selon Wolfram Vetter, le secteur est extrêmement riche et divers, et contribue à environ 5,23% au Produit intérieur brut (PIB) du Burkina. « Dans le cadre de ce programme, la culture devrait jouer un rôle beaucoup plus important dans la création d’emplois et dans l’économie en général, et contribuer à la professionnalisation de tous les acteurs culturels et au renforcement de la gouvernance au sein de ce secteur », espère l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina.

Le programme s’intéresse également à la décentralisation. Ce volet met en avant les potentialités culturelles et touristiques de la région de Hauts-Bassins. L’objectif étant de s’assurer que les régions profitent de tout ce qui se passe à Ouagadougou, en matière d’engagement et de soutien financier.

En cette période délicate de l’histoire du pays, Wolfram Vetter nourrit l’espoir de voir la culture concourir à la cohésion sociale.

Mariam OUEDRAOGO/DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

La cheffe de la coopération de l’Union européenne (UE) au Burkina, Pilar Palmero, se dit satisfaite des résultats déjà atteints par le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), après plus d’un an de mise en œuvre avec l’appui de l’UE. 

La coopération entre l’Union européenne (UE) et le Burkina Faso dans le domaine de la culture est très dynamique, selon la cheffe de coopération de l’UE au Burkina, Pilar Palmero. Selon ses propos, « la culture est un facteur de développement humain dans le pays ».

Les résultats du partenariat dans le domaine de la culture sont déjà probants. Actuellement, 74 opérateurs culturels bénéficiaires du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) mettent en œuvre leurs projets. Parmi ces projets figurent la série « De plus en plus loin » qui est diffusée par Canal+, et l’atelier de François 1er basé à Koudougou, qui contribue à créer des emplois pour les femmes.

Pilar Palmero précise que le programme culture de l’Union Européenne met l’accent sur la création d’emplois.  En effet, la culture est un secteur avec un potentiel économique très important, renchérit-elle. « Nous voyons la culture comme moyen pour favoriser la création d’emplois mais aussi contribuer à la paix et à la cohésion sociale. Notamment à travers le théâtre où elle contribue à renforcer les liens du vivre-ensemble, chers au Burkina Faso en cette période », poursuit la cheffe de coopération.

Plusieurs domaines de la culture à savoir la musique, le cinéma, le théâtre, la mode et l’artisanat sont soutenus dans l’optique d’accompagner la création d’entreprises culturelles durables.

Mariam OUEDRAOGO/DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

La ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), Valérie Kaboré a donné le top départ du deuxième appel à projets entrant dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), ce 31 mars 2022. C’était en présence des partenaires techniques, financiers et des opérateurs culturels mobilisés à cet effet dans la salle de spectacle du CENASA de Ouagadougou.

Une enveloppe de 2 194 461 325 FCFA sont mis à la disposition du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) pour financer les opérateurs culturels dans le cadre du deuxième appel à projets. Ce présent appel à projets, sous forme de subvention accordée aux promoteurs culturels vise le développement de la dimension économique du secteur culturel afin d’accroître sa contribution économique.

Les partenaires techniques et financiers du Programme mobilisés au lancement du deuxième appel à projets

En s’inspirant des leçons tirées du premier appel à projets, le présent connaît quelques réaménagements. Le nombre de lots en compétition passe de trois à quatre lots. A savoir en premier la production des œuvres cinématographiques et audiovisuelles ; la production des œuvres artistiques et culturelles dans le domaine des arts de la scène et des arts plastiques et appliqués qui occupent chacune 30% de la manne financière. Également, 20% du budget sont consacrés à la mise en marché des biens et services artistiques et culturels et enfin 20 % sont alloués au lot 4 portant sur le renforcement des capacités professionnelles et opérationnelles des acteurs des filières ciblées. Le seuil de financement et les conditions d’éligibilité ont également été révisés. Par exemple, un demandeur peut soumissionner pour deux lots différents mais ne peut être retenu que dans un seul lot.

Les participants à la cérémonie de lancement du deuxième appel à projets ont pu suivre quelques prestations d’artistes soutenus par le Programme

Les intervenants au cours de la cérémonie ont unanimement reconnu le rôle de la culture dans la préservation du vivre ensemble et salué la poursuite des actions de financement des opérateurs culturels.

Karsten Mecklenburg, chargé d’affaires de la Délégation l’Union européenne (UE) au Burkina prenant la parole au nom de l’ambassadeur de l’UE au Burkina a saisi l’occasion pour réaffirmer la disponibilité de l’institution à accompagner le secteur de la culture et le Burkina Faso de façon générale.

« Je peux souligner l’importance du rôle du secteur culturel et créatif dans le contexte de stimuler la créativité et dans le contexte d’exprimer et de discuter des soucis des populations afin de trouver de nouvelles initiatives et de les transmettre à d’autres secteurs économiques mais aussi à la société dans son ensemble », a-t-il expliqué.

La ministre en charge de la culture quant à elle a exprimé la gratitude du gouvernement burkinabè pour ce soutien de l’UE qui est une marque de la qualité du partenariat entre les deux institutions.  Surtout elle a insisté sur la nécessité pour les promoteurs culturels de s’approprier les canevas et les lignes directrices de l’appel à projet pour peaufiner leurs projets. Les entreprises, associations, les coopératives et les groupements d’intérêt économiques sont les entités éligibles à cet appel à projets.

Rama N’Goni, artiste chanteuse, bénéficiaire du premier appel à projets a agrémenté la cérémonie avec de belles notes de N’Goni

Ouvert à l’ensemble du territoire burkinabè, les dossiers de candidatures seront reçus jusqu’au 1er juin 2022 à la direction générale du FDCT ou dans les directions régionales de la communication, de la culture, des arts et du tourisme.

Toutes les informations sur les critères de participation et les conditions d’éligibilité peuvent également être consultées sur le site web des partenaires :

Site web du FDCT : www.fdct-bf.org

Site web de la DUE : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

A la différence des projets antérieurs d’appui au secteur de la culture au Burkina Faso, le Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC) innove. Et ce à travers la mobilisation et le rôle des parties prenantes, les moyens matériels et financiers alloués dans le cadre de la mise en œuvre. Jérôme Zoungrana, chargé de programme détaille les particularités dudit programme.

L’État burkinabè et l’Union Européenne ont signé le 11 novembre 2018 la Convention de financement de mise en œuvre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et la Gouvernance de la Culture (PAIC GC). Cette Convention est entrée en vigueur le 5 décembre 2018. L’Objectif général du programme est de « Créer une dynamique de développement culturel et touristique fondée sur les valeurs communes propres aux Burkinabè, les capacités entrepreneuriales et la créativité des acteurs en vue de l’épanouissement économique et social des populations ». Il vient en soutien à la mise en œuvre de la stratégie nationale de la culture et du tourisme (SNCT).

L’une des particularités de ce programme selon Jérôme Zoungrana, Chargé de programme, est que des filières ont été retenues après des études qui les classent comme des filières locomotives à même d’impulser une dynamique de développement aux autres. Il s’agit des filières « Arts de la scène », « Arts plastiques et appliqués », « Cinéma et audiovisuel » et « Tourisme culturel » localisée dans l’Ouest du pays en raison de ses potentialités. A cela s’ajoutent le volume et le caractère structurant du financement dont les objectifs sont en adéquation avec le référentiel de développement de la culture au niveau national.

Des subventions directes allant de 10 à 39 millions F CFA octroyées aux porteurs de projet

Un autre point saillant de cet accord de partenariat est la contribution financière de l’État burkinabè. « L’Etat doit pouvoir mettre chaque année un million d’Euro au niveau du Fonds de Développement Culturel et Touristique pour qu’il puisse lancer des appels à projet et financer les projets des opérateurs culturels. Le premier résultat attendu est que les opérateurs culturels des filières ciblées aient un meilleur accès au financement et c’est ce qui se traduit par un volume de financement important. Et également accéder aux marchés nationaux et internationaux » dans un cadre organisationnel renforcé, explique le chargé de projet. A l’en croire « On n’avait jamais entendu parler au Burkina Faso de financement de l’Etat d’un volume allant de 10 millions à 39 millions FCFA. Dans le cadre de ce projet, il s’agit de subventions directes au financement des projets qui sont octroyées. Les subventions directes permettent aux structures comme le FDCT de refaire des subventions en cascade auprès des opérateurs culturels. »

Néanmoins il faut le rappeler, le porteur de projet a une part contributive financière à apporter dans l’exécution de son projet.

852 biens matériels acquis depuis août 2020

L’autre volet auquel s’intéresse le programme est le renforcement de la gouvernance du secteur de la culture. Dans cette optique, des acquisitions de matériels informatiques, de moyens roulants, de mobiliers de bureau pour le renforcement des capacités opérationnelles des structures techniques déconcentrées du ministère en charge de la culture et des opérateurs culturels. 852 biens matériels ont déjà été acquis au titre de la première année au niveau de la composante « renforcement des capacités du Ministère de la culture, des arts et du Tourisme », selon le décompte de Jérôme Zoungrana.

Une assistance technique long terme est mise à la disposition du ministère par la délégation de l’Union Européenne. Elle apporte son expertise dans l’orientation et l’exécution du programme et l’appui aux différents acteurs clés, a-t-il conclu.

Agence DEFICOM/Mariam OUEDRAOGO, Chargée de communication

Le Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC) à travers la composante « développement des industries créatives » a financé la réalisation de projets de plusieurs opérateurs privés culturels à travers les appels à projet portés par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT).  Focus sur « Au-delà de One step, One dream », un des bénéficiaires. 

L’association Jeunesse Unie pour un Mouvement Positif (JUMP), établie à Ouagadougou (Quartier Patte d’Oie ; tél : 70 53 17 27 ; email : collectif.jump@gmail.com) et exerçant dans le domaine des arts de la scène, particulièrement de la danse a bénéficié d’une subvention de plus de 14 millions de FCFA pour la réalisation d’un de ses projets. Intitulé « Au-delà de One step, One dream», il a démarré ses activités en juillet 2021.

Le coût global de réalisation du projet s’élève à 16 915 106FCFA. « Le FDCT nous a subventionné à hauteur de 85% soient 14 377 840FCFA et notre apport personnel, à hauteur de 15% a été d’un montant de 2 537 266 FCFA » précise Roseline Nadia Konombo, comptable du projet « Au-delà de One step, One dream ». Et c’est un projet atypique de par ses ambitions et de par son approche, selon ses concepteurs.

Une vue externe de l’atelier de l’association

En clair, Ladji Koné a laissé entendre que « l’objectif avec Au-delà de One step, One dream, c’est de renforcer les compétences de nos chorégraphes vis-à-vis de la compétition internationale qui existe parce que si tu veux du travail, il faut t’outiller.  Il n’y a pas que le talent qui va te donner les ouvertures, il y a aussi des choses à côté comme l’instruction, il faut aller à l’école pour se donner plus de chances, il faut apprendre plusieurs langues en dehors des langues nationales, il faut s’outiller au niveau administratif, il faut savoir utiliser les technologies de l’information et de la communication, les vidéos, le multimédia. Donc nous avons profité de ce projet pour donner des outils et renforcer ces outils vis-à-vis des talents qu’on encourage, qu’on reconnait et qu’on met en lumière avec notre audition ». Car convaincu que « s’ils sont bien outillés, le talent ne fera que grandir et ils pourront se donner les chances d’accéder aux scènes à l’international.

Pour ce faire, l’équipe de coordination met également à la disposition des participants son expérience aussi locale qu’à l’international dans le domaine de la danse, de la musique, de la chorégraphie et professionnelle.

Une partie de l’équipe de l’association JUMP

Des compétitions et des ateliers pour renforcer les capacités des danseurs  

Les résultats sont déjà satisfaisants. En termes d’activités, une audition et une compétition de Battle à l’issue de laquelle des parties prenantes du projet ont été sélectionnées ont déjà été menées.

Pour Arsène Zango, un des danseurs retenus dans le cadre de ce projet, au-delà de One step One dream lui sert aussi d’école. A l’en croire « c’est une expérience et c’est une formation pour moi parce que je n’ai jamais participé à ce genre de projet depuis que j’ai commencé à danser. Cette année j’ai eu la chance de participer à un Battle d’où j’ai été retenu, Nous étions une vingtaine en compétition et après les phases éliminatoires, nous étions 6 finalistes. A présent, je fais partie du projet, je suis danseur ». « On a également eu à faire des ateliers de bureau et de rédaction de Curriculum Vitae. Avant, je ne connaissais pas ça. Avant, quand on met de la musique je dansais maladroitement mais grâce à ce projet je connais maintenant qu’il y a des trucs à remplir et il faut des dossiers pour avancer » a-t-il renchéri.

A gauche Arsène Zango, danseur et partie prenante du projet, à droite, Soly Volna, Co-garante artistique du projet

20 danseurs sont directement concernés par ce projet. Dans sa démarche, la compétition de Battle a mis aux prises des danseurs de différents styles de danse. Ce, dans l’optique de permettre à tous de se faire valoir en vue de retenir les parties prenantes dudit projet. Seuls 40% sont des danseurs déjà professionnels.

Passer du rêve à l’action

Pour rappel, Au-delà de One step One dream s’est beaucoup inspiré des résultats du projet One step, One dream réalisé en 2012. En allant au-delà désormais, l’association est guidée par la philosophie selon laquelle « si on fait le pas, on rêve mieux ». Du coup, il entend répondre aux besoins des danseurs par le renforcement de capacité. Par ailleurs, « mener des campagnes de communication, pour partager notre potentiel avec le public un peu plus grand que d’habitude » reste le défi majeur à relever dans la poursuite de ses activités reconnait Soly Volna, Co garante artistique du projet.

Agence DEFICOM/Mariam OUEDRAOGO, Chargée de communication

Manga, chef-lieu de la région du Centre sud accueille depuis ce 13 décembre 2021 et ce, jusqu’au 17 décembre 2021 la deuxième session du programme transversal de formation entrant dans le cadre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC). Une initiative du ministère de la culture réalisée avec l’appui financier de l’Union Européenne. 75 acteurs des filières culturelles sont réunis à cet effet et entendent au sortir de cinq jours d’intenses travaux consolider les acquis de la première session tenue en novembre 2021 à Ziniaré.

 

C’est une approche qui se veut plus pratique. Pour cela, elle met l’accent sur les travaux autonomes, le coaching et les échanges dans l’optique de pouvoir déceler les insuffisances des projets, voire les reformuler. « La première session était une session d’initiation, de compréhension des différents projets ». Du coup, « la présente session doit nous permettre d’aller véritablement dans les thématiques focalisées sur l’entrepreneuriat culturel, comment se présentent les différentes chaînes de valeurs et comment s’y établir pour consolider son entreprise » a laissé entendre Mambourou SOMA, Coordonnateur du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC).

Mambourou SOMA, Coordonnateur du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC)

Trois catégories d’acteurs des filières culturelles participent à ces rencontres : les opérateurs privés culturels, les responsables des organisations faitières du secteur et les institutionnels. Il est attendu des opérateurs privés culturels des projets structurants pour pouvoir impacter les chaînes de valeurs dans les différentes filières. Quant aux responsables des organisations faitières, ils devront proposer des projets de restructuration des différentes filières pour impacter les opérateurs en attendant des reformes politiques en la matière que les institutionnels devront impulser.

Réunis en groupes, les participants échangent sur les thèmes abordés et partagent leurs expériences

Six modules axés autour des potentialités des différentes chaînes de valeurs

La rencontre de Manga entend booster les différents projets des participants, venus de neuf régions du Burkina Faso. Pour cela six modules sont inscrits pour être développés. Il s’agit dans un premier temps d’examiner « les offres de la chaîne de valeurs des industries culturelles et créatives » ; « les métiers des filières prioritaires du PAIC GC : attributions, missions et interactions ».  En outre, aborder « les modèles d’affaire et rentabilité des chaînes de valeurs des filières prioritaires du PAIC GC ». Sans oublier « les politiques publiques face aux modèles de rentabilité de l’économie créative ». Egalement discuter de « l’économie créative et amélioration du climat des affaires au Burkina Faso : les reformes et leurs limites ». Et enfin « l’élaboration de projets culturels structurants : stratégies de mise en œuvre, évaluation, budgétisation et indicateurs » mettra un terme à la session.

Des échanges participatifs

Prosper TIENDREBEOGO, Formateur

Prosper TIENDREBEOGO, est l’un des formateurs appelés au premier jour des travaux. Sa méthodologie est claire : « des exposés suivis d’échanges et de débats », parce que selon lui, « nombres des participants s’y connaissent déjà ». Il s’agira dès lors, de leur rappeler certaines choses et de petits exercices pour amener les gens à mieux ancrer les connaissances pour s’en servir plus tard ».

Cette session qui s’achève le 17 décembre 2021 est la deuxième sur une prévision de quatre.

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