C’est effectif depuis ce 2 mai 2023. Le portail culturel, vitrine des acteurs et des potentialités culturels et touristiques de la région des Hauts-bassins est accessible à l’adresse www.cultures.hautsbassins.bf

Le ministre en charge de la Culture, celle en charge de la transition digitale, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Burkina sous l’assistance de l’unité de gestion du programme du PAIC GC et des autorités administratives de la région ont donné le click de lancement de la plateforme. Il est l’un des résultats majeurs de la décentralisation culturelle dans cette partie du Burkina Faso avec l’appui du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) cofinancé par l’Etat Burkinabè et l’Union européenne au Burkina Faso.

Ce site internet a pour objectif de promouvoir la richesse du patrimoine culturel et touristique des Hauts Bassins et permettre d’offrir à ses opérateurs culturels l’opportunité de faire connaitre leurs talents à travers le monde entier et susciter un cadre idéal de mise en marché de leurs œuvres,  foi de Wolfram Vetter, ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso.

Wolfram Vetter, ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Fasoa félécité la coordination et l’équipe en charge du Programme dans les Hauts-Bassins pour les résultats engrangés.

Composé de 7 rubriques, ce portail donne l’actualité culturelle et touristique dans la région, la cartographie des routes du balafon, du masque et des tissus en plus des informations sur des personnes ressources du secteur et sites touristiques dans la région.  Ce, à travers les rubriques « Accueil » ; « Profil culturel » ; « Tourisme culturel » ; « Evènements culturels » ; « Ressources » ; « Partenaires » et « Nous contacter ».

Une vue de l’interface du portail culturel des Hauts-Bassins.

Il est à noter que la région des Hauts-Bassins est la phase pilote de cette politique de décentralisation culturelle et numérique dans le cadre du PAIC GC dont la perspective est l’implémentation au niveau national.  Déjà, Mambourou Soma, coordonnateur du PAIC GC se dit satisfait de ce résultat à mi-parcours : au regard de la contribution du PAIC GC qui permet de promouvoir un nouveau modèle de décentralisation plus porté par les collectivités elles-mêmes, mieux les impliquant afin qu’elles s’approprient les ressources culturelles à elles transférer.

La coordination du Programme a participé aux côtés des autorités de tutelle et des partenaires du Programme à la cérémonie de lancement officiel du portail culturel des Hauts-Bassins.

Le processus de conception du portail a été inclusif. En amont, des avis à contribution et des cadres de concertation ont eu lieu entre l’équipe en charge de la mise en œuvre du Programme dans la région et les opérateurs culturels et touristiques, destinataires de l’outil.  Dans la logique de pérennisation des acquis déjà engrangés, les autorités présentes à la cérémonie de lancement se sont engagées à dupliquer ce processus par la création d’un portail national. « Nous allons travailler à mieux implémenter l’équipe de coordination du projet au sein du Conseil régional dans la logique de transfert des compétences. »  Avec l’appui des autorités compétentes nous allons répondre aux besoins supplémentaires de renforcement des capacités des acteurs de la région des Hauts Bassins pour la gestion de ce site. Pour l’instant, ces acteurs ont les compétences techniques d’administration de la plateforme.

Une vue des officiel ayant participé à la cérémonie de lancement du portail culturel des Hauts-Bassins.

L’UE accompagne la mise en œuvre de ce Programme depuis 2018 pour la prise en compte de la dimension socioéconomique de la culture au Burkina Faso. Principalement dans la région des Hauts-Bassins, elle entend aider à exploiter toutes les potentialités culturelles et touristiques dont elle regorge tout en renforçant la gouvernance culturelle au niveau local.

Mariam Ouédraogo/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Avec la contribution du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), l’Association nationale des artistes professionnels des arts plastiques (ANAPAP) a réussi à produire et mettre en marché des centaines d’œuvres d’arts plastiques. L’accès au marché national burkinabè des produits issus de cette filière devient désormais une réalité pour ses membres.

L’appui PAIC GC à travers le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) soutenu par l’Union européenne au Burkina a donné un bol d’air aux activités de l’Association nationale des artistes professionnels des arts plastiques (ANAPAP). Comme le témoigne les premiers responsables, ce soutien l’aide à réaliser ses ambitions vieilles d’une vingtaine d’année.

La première satisfaction provient du renforcement des capacités d’une vingtaine de professionnels des arts plastiques en peinture sur toile et en soudure d’art, une technique sculpturale très peu connue, maîtrisée et pratiquée au Burkina Faso.

Une vue des toiles réalisées par les artistes plasticiens de l’ANAPAP grâce à l’appui reçu dans le cadre du PAIC GC

« Le PAIC GC nous a permis d’atteindre notre rêve » souligne Souleymane Nikiema, président de l’ANAPAP. A l’origine, se remémore-t-il, les artistes professionnels des arts plastiques se sont réunis et nous avons pensé faire consommer aux burkinabè les œuvres de ses artistes plasticiens. Nous avons initié la formule de la location-vente des œuvres d’art.

Une vue des œuvres produites en attente de vente

Le principe à ses débuts était d’entrer en contact avec les hommes d’affaires, l’administration publique, les institutions d’hébergement et celles financières. Nous avons alors expérimenté l’exposition des tableaux dans les bureaux de nos partenaires pendant trois mois.

Ce test fut le déclic du marché des œuvres des artistes plasticiens. « Nous n’arrivions pas à satisfaire la demande en raison de nos faibles capacités de production. Avec l’appui du PAIC GC nous avons pu produire des centaines d’œuvres d’art qui nous ont permis de ravitailler le marché national.  Elles ont été installées dans des services de l’administration publique et font le bonheur des usagers et aussi de nos artistes », explique Souleymane Nikiéma, président de l’ANAPAP. C’est ainsi que nous avons pu obtenir des nombreux marchés nationaux et en ce moment nous avons pu écouler nos productions qui a redonné un boom aux artisans.

Au terme de la formation, les participants ont produit cette œuvre de soudure d’art, un baobab

L’ANAPAP est lauréat d’une subvention de 18 592 500FCFA du premier appel à projets du PAIC GC, pour le renforcement des capacités créatives et d’innovation des artistes professionnels dans le domaine de la soudure d’art et de la peinture sur toile. Il a consisté en deux ateliers de formation simultanées en soudure d’art et en peinture sur toile. 17 artistes professionnels en ont bénéficié, dont 5 en peinture et 12 en soudure d’art. Les ateliers ont duré deux semaines.

Mariam Ouédraogo/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

Du 20 au 23 mars 2023, à Koudougou, l’Unité de gestion du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) a pris part aux travaux de renforcement des capacités des Directeurs régionaux de la culture, des arts et du tourisme sur les compétences à eux déléguées. Cette activité de la composante « Renforcement de la gouvernance de la culture » du PAIC GC, portée par le ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme soutenu par l’Union européenne au Burkina via la Direction de développement institutionnel et de l’innovation vise à doter les services déconcentrés de l’Etat de rudiments pour une meilleure prise en charge de la délégation de compétences.

A l’issue des travaux, les participants ont soumis un guide méthodologique qui devra bientôt encadrer la mise en œuvre des arrêtés ministériels pris depuis le 23 janvier 2023, déléguant les compétences de délivrance d’actes administratifs aux Gouverneurs et Directeurs régionaux.

En plus des avancées en termes de rapprochement de l’administration des usagers, cette activité a également permis aux responsables de services déconcentrés de l’Etat de s’imprégner des attentes de l’autorité de tutelle.

Roland Massimbo Directeur régional de la culture des arts et du tourisme des Hauts-Bassins

Roland Massimbo, Directeur régional de la culture des arts et du tourisme du Centre-Est à l’image de ses pairs salue cette initiative, vivement attendue. « Nous avons longtemps sollicité la délégation des compétences parce que pour un acte dont la délivrance fait 72h de traitement, s’il faut demander à un acteur de se déplacer à Ouagadougou, je pense que c’était trop lui demander. Ce transfert de compétences est une bonne chose et cela permettra sans doute au ministère de la culture d’être efficace dans le traitement des dossiers et de satisfaire au plus vite les acteurs. »

Éric Albert Sawadogo, Directeur général adjoint de la culture et des arts

L’objectif majeur de cet atelier est d’impliquer les participants à la réussite du processus de déconcentration enclenchée. Ce guide permet aux différentes parties prenantes dans la délivrance des actes délégués aux gouverneurs et au directeurs régionaux de reconnaitre  les types d’actes éligibles tout en leur apportant le maximum de modalités qui permet à ces actes de pouvoir être délivrés au niveau déconcentré, a expliqué Éric Albert Sawadogo, Directeur général adjoint de la culture et des arts.

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

A l’occasion de la Journée mondiale du théâtre, célébrée le 27 mars, Paul Zoungrana, comédien et metteur en scène par ailleurs président de la Fédération nationale du théâtre du Burkina (FENATHEB) exprime la reconnaissance des acteurs du théâtre à ses partenaires dont le PAIC GC. La FENATHEB est un regroupement d’au moins 300 compagnies de théâtre des 13 régions du pays, né en 2005 de l’envie de ses acteurs d’aller vers un statut de l’artiste.

Comment se porte le théâtre au Burkina Faso ?

J’ai envie de dire que le théâtre se porte bien au Burkina Faso parce que le métier est de plus en plus structuré et les acteurs collaborent de plus en plus. Des plaidoyers sont en train d’être faits pour aider au rayonnement et au professionnalisme de la discipline théâtre ainsi que des arts apparentés comme le conte, l’humour et la marionnette.

En dépit des difficultés, les Hommes de théâtre se battent au quotidien pour donner le beau, donner du rêve, sensibiliser et apaiser les traumatismes des personnes qui ont vécu des horreurs.

Peut-on en vivre dignement au Burkina Faso ?

On peut en vivre très bien et dignement du théâtre au Burkina Faso. La preuve, nous sommes des professionnels et nous en avons fait notre métier depuis au moins une quinzaine d’années et en vivons. Il est certes intermittent mais si l’on sait bien s’organiser, se former et bien le faire, il y a de la place ici et dans le monde.

Le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) est né pour entre autres accompagner la professionnalisation des filières de la culture au Burkina Faso, dont le théâtre. Comment l’appréciez-vous ?

Le PAIC GC est un programme important en général parce qu’il apporte des ressources très importantes au secteur culturel dont le défi majeur est souvent le manque de ressources pour permettre aux artistes de pouvoir faire leur métier, aller plus proche des populations.

En permettant de financer à la fois, un grand nombre d’acteurs de toutes les régions du pays et de toutes les disciplines, c’est un appui fondamental. Il permet d’aller vers des projets plus ambitieux qui tendraient plus à professionnaliser de façon durable les métiers grâce au seuil de financement pouvant atteindre 39 millions F CFA. Aussi, le Programme forge les acteurs à essayer de donner une suite après la mise en œuvre de leurs projets financés et prendre en compte les maillons de la chaîne des valeurs des différents métiers.  Le Programme est très rigoureux en terme de gestion administrative et financière des entreprises culturelles, toute chose que nous trouvons primordiale pour la durée de nos structures. En somme, le PAIC GC est le bienvenu et nous souhaitons que cela continue.

Quel message portez-vous à l’endroit des partenaires du théâtre burkinabè, à l’occasion de cette célébration ?

A l’occasion de la journée mondiale du théâtre, j’ai une forte pensée pour tous les acteurs de la filière des régions à fort défis sécuritaires. C’est eux qui portent l’espoir, qui réinventent les modalités de survie de la filière dans ces zones pour toujours créer les spectacles, aller vers le public et sensibiliser. J’ai également une forte pensée pour beaucoup de troupes qui sont en train de disparaitre et beaucoup d’acteurs de théâtre qui sont devenus des personnes déplacées internes. Dans les villages sommés de quitter, il y en a où existaient des troupes théâtrales et nombres d’entre elles se sont disloquées.  Néanmoins, nous continuons à les accompagner de là où ils sont et à les ramener au théâtre.

J’ai par exemple vu des structures de Ouagadougou partager leurs contrats avec des structures de Djibo et de Ouahigouya. C’est une sorte de mutualisation que nous réinventons pour garder le fil de la solidarité et aujourd’hui nous formulons des projets où nous intégrons des acteurs des régions à fort défis sécuritaires. Dans le cadre d’un de mes projets soutenus par le PAIC GC, il y a la participation de compagnies théâtrales de Fada N’Gourma dans la région de l’Est, de Ouahigouya dans le Nord et de Kaya dans le Centre-Nord pour leur permettre de continuer à travailler et partager ensemble cette vie théâtrale.

Merci à nos partenaires dont le PAIC GC grâce à qui nous pouvons continuer le combat malgré les crises.

Propos recueillis par Mariam Ouédraogo

Chargée de communication du PAIC GC

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso, Jean Emmanuel Ouédraogo a procédé en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina, Wolfram Vetter, ce 21 février 2023, à Bobo Dioulasso au lancement de l’appel à projets spécifique à la région des Hauts-Bassins. L’initiative entend accompagner les opérateurs de cette partie du Burkina dans leurs créations et la promotion du patrimoine culturel de la région.

Une nouvelle action au profit des acteurs culturels se concrétise dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) avec le soutien de l’Union européenne au Burkina Faso. A travers une enveloppe de 374 092 000 FCFA mise à la disposition du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), cet appel à projets vise à soutenir la création des acteurs culturels de la région des Hauts-Bassins, mettre en exergue leur savoir-faire dans la promotion du patrimoine culturel de la région et soutenir leur participation au développement socio-économique. Il prend en compte les filières cinéma, arts de la scène, arts plastiques et appliqués et tourisme culturel.

Une vue des invités présent à la cérémonie de lancement de l’appel à projets spécifique à la région des Hauts-Bassins.

La coordination régionale de la Confédération nationale de la culture a également pris part à la cérémonie. Saluant au passage le caractère inclusif de travaux ayant abouti au lancement de l’appel à projets, le représentant des opérateurs culturels de la région, Armel Sié Kam a invité le FDCT à garantir l’équité et l’égalité des chances au présent appel à projets mais aussi la redevabilité. A cette étape, il promet une bonne participation de ses compères à l’atteinte des résultats de l’initiative au regard du fort potentiel créatif des acteurs de la région.

Une vue des officiels ayant procédé au lancement de l’appel à projets pour la région des Hauts-Bassins

C’est d’ailleurs l’une des principales raisons de l’accompagnement de l’Union européenne au secteur de la culture au Burkina Faso, à travers le PAIC GC. Pour sa part, l’ambassadeur de l’UE au Burkina Faso, Wolfram Vetter a exhorté les opérateurs à s’approprier ce Programme et à proposer des projets structurants, des projets qui participeront à apaiser le climat social de la région et du Burkina Faso.

Trois lots sont concernés au présent appel à projets :

Le premier « Renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs » puis le lot « Promotion du tourisme culturel » et enfin le volet « Soutien à la création, la promotion et la diffusion des produits culturels ».

Rappelons que l’étape des Hauts-bassins constitue une phase pilote tout comme l’implantation de l’antenne régionale du FDCT. Les résultats satisfaisants obtenu permettront leur implémentation dans les 12 autres régions du pays.

Les artistes danseurs de Dioulassoba, région des Hauts-Bassins ont agrémenté la cérémonie de belles prestations.

Les structures culturelles et de promotion du tourisme culturel établies dans la région des Hauts-Bassins ont jusqu’au 7 avril 2023 pour soumettre leurs projets au siège de l’antenne régional des Hauts-Bassins du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT). Les seuils de financement vont de 5 à 10 millions FCFA.

Les lignes directrices précisant les conditions et modalités de participation et le canevas du budget sont disponibles et peuvent être téléchargés :

Sur le site web du PAIC GC: www.paicgc-bf.com .

Et sur les sites des institutions partenaires :

Site web FDCT : www.fdct-bf.org

Site web DUE : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr

Mariam OUEDRAOGO/ Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

La coordination du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) et Wolfram Vetter, ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, partenaire technique et financier du Programme, accompagnés d’une délégation gouvernementale sont allés ce 2 février 2023 apporter leurs encouragements aux artisans exposant à la 16e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Également, ils sont allés découvrir et magnifier le savoir-faire des participants de la région des Hauts-Bassins soutenus par le PAIC GC.

26 artisans dont des associations et des coopératives de la région des Hauts-Bassins ont bénéficié de stands d’exposition de la part de l’Union européenne au Burkina Faso à travers le Conseil régional des Hauts-Bassins dans le cadre du PAIC GC.

Des artisans-exposants venus de la région des Hauts-Bassins dans le cadre du PAIC GC posant avec la coordination du Programme

Pour la première fois, ces artisans, basés à Bobo Dioulasso, Houndé et Orodara participent à une exposition d’une telle envergure comme le SIAO. En plus de pouvoir écouler leurs œuvres, ils ont saisi l’occasion de nouer des partenariats professionnels. Pour Mambourou Soma, coordonnateur du PAIC GC, c’est une fierté de pouvoir engager les différents artistes sur l’accès au marché. Dans la même logique, l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter s’est dit enthousiasmé par la résilience du Burkina Faso et de ses artisans à l’issue de la visite. D’où sa fierté d’être associé à la tenue de l’édition 2023 du Salon car il reste convaincu que l’artisanat est un levier de développement économique et de résilience.

Depuis plusieurs décennies, l’Union européenne soutient l’artisanat au Burkina Faso, un secteur pourvoyeur d’emplois pour les jeunes et les femmes. C’est d’ailleurs ce qui a prévalu à la mise en œuvre du PAIC GC en soutien à la Stratégie nationale de la culture et du tourisme (SNCT). Le représentant des bénéficiaires, Hamidou Nikiéma, visiblement satisfait du processus de sélection a traduit la reconnaissance des artisans de la région aux partenaires du Programme d’avoir pu participer pour la première fois à un marché d’exposition d’une telle envergure. En accédant aux marchés, ils nourrissent désormais l’espoir de pouvoir vivre dignement de leur art.

A gauche, Hamidou Nikiéma, représentant des artisans soutenus au SIAO dans le cadre du PAIC GC et à droite Mambourou Soma, coordonnateur du PAIC GC

Après cette étape, le prochain défi est de renforcer les capacités des artistes sur la gestion des contacts professionnels tissés sur ces types de marchés, envisage Mambourou Soma, coordonnateur du PAIC GC.

Le projet d’incubation numérique dans la filière musicale « Innovartiste » est l’un des meilleurs financés dans la catégorie « art de la scène » du premier appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC). Ce projet séduit de par son innovation et de par les résultats qu’il a atteint au terme de sa mise en œuvre.

« Innovartiste.net » est la plateforme numérique d’écoute de musique éponyme du projet soumis par l’association Viva innova. Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) soutenu par l’Union européenne (UE) au Burkina Faso a contribué à sa réalisation à hauteur de 18 976 781 Francs CFA, dans le cadre du premier appel à projets du PAIC GC.

La mise en œuvre de ce projet vient aider à la structuration des acteurs de la filière musique. Les premiers bénéficiaires sont les artistes burkinabè dûment déclarés au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA). Selon ses promoteurs, « actuellement, le mélomane, où qu’il se trouve, peut aller sur www.innovartiste.net , écouter des productions des artistes musiciens burkinabè et demander une prestation de service. »

Le constat est que « les œuvres de certains de nos artistes ne sont pas connues et les disques compact (CD) ne s’achètent plus assez ». Avec l’appui reçu, l’idée de Viva Innova est faire connaître ces œuvres d’arts porteuses d’identité burkinabè et faciliter leur consommation et leur achat par le biais des outils numériques.

Dans l’objectif donc de briser les barrières liées à la consommation des œuvres musicales burkinabè, Viva Innova a mis à contribution tous les acteurs de la chaîne de la filière musique : les auteurs-compositeurs, les artistes interprètes, les managers d’artistes, les producteurs et les distributeurs de musique. « Nous avons d’abord formé les participants sur la maîtrise et le mode d’utilisation des outils numériques tels que la plateforme existante, la maîtrise de l’environnement numérique, c’est-à-dire le droit numérique et le droit d’auteur. »

Issouf Zan, président de l’Association Viva Innova-Burkina Faso

Tous les acteurs de la filière musique sont représentés sur la plateforme. « Innovartiste va permettre aux acteurs de vendre leurs œuvres, il y a des possibilités d’achat en ligne avec les moyens locaux que nous sommes en train d’implémenter » explique Issouf Zan, président de l’association Viva innova qui précise que la plateforme est pour l’instant sous une forme Beta. Pour l’heure, elle offre une large plage aux artistes du terroir qui manquent d’espaces de visibilité et d’écoute.

Innovartiste a également été un programme d’incubation alliant des formations théoriques, des formations pratiques et des partages d’expériences suivies de visites de terrain.

A la conception du projet, 60 bénéficiaires étaient attendus. Dans sa phase opérationnelle, notamment le volet renforcement des capacités dans l’utilisation du digital, il a connu un engouement des cibles amenant les promoteurs à retenir finalement 140 participants. Les résidents des régions y ont pris part par visioconférence.

Abdou Razack Kaboré, secrétaire général de l’association Viva Innova Burkina

« Sur la plateforme, actuellement nous y avons intégré d’autres personnes n’ayant pas au départ assisté à nos ateliers d’incubation.  A travers cette plateforme, notre ambition est de prendre en compte les acteurs du cinéma, du théâtre » projette Abdoul Razack Kaboré, secrétaire général de l’association Viva innova.

En attendant une version définitive sur laquelle les artistes décideront de monnayer et de paramétrer les sonorités libres d’écoute, tous les sons disponibles sur la plateforme sont libres d’écoute. Elle pourrait être interconnectée aux plateformes existant au plan international. Faut-il rappeler que le projet a été lancé le 1er juin pour un délai d’exécution d’un an. Les travaux de perfectionnement de l’outil se poursuivent.

Mariam Ouédraogo / Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

L’année 2022 a été un tournant décisif dans la mise en œuvre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture depuis le début de sa phase opérationnelle. Elle a vu la réalisation d’importantes activités.

A la date du 30 novembre, sur 58 activités planifiées au titre de la même année, les taux de réalisations physique et financier sont respectivement de 53,87% et 3,23%. Seules 2 activités n’ont pas pu démarrer, 17 sont complètement achevées et 42 sont toujours en cours de réalisation.

Parmi les faits marquants, le ministère de la Communication, de la culture et du tourisme a réussi le pari de l’organisation du premier cycle du programme transversal de formation qui a connu son épilogue le 24 novembre 2022 à Ouagadougou. A cet effet, 74 participants dont 31 acteurs de l’administration publique et 43 opérateurs privés sont allés à l’école de montage et de gestion de projets culturels pour le développement des industries créatives.

Le 31 mars, le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a procédé au lancement du deuxième appel à projets à la suite du premier qui avait permis de financer 74 projets innovants à hauteur de 1 277 324 755 Francs CFA.

Le 15 novembre, les experts évaluateurs recrutés au FDCT ont rendu le verdict de l’examen minutieux de 532 dossiers de demande de financement. 80 structures culturelles, reparties dans les trois filières prioritaires retenues dans le cadre du Programme sont sacrées lauréates du deuxième appel à projets couplé de l’année 2 et 3 du Programme. Le montant total de cette subvention s’élève à 2 558 52 356 Francs CFA.

Dans la région des Hauts-Bassins, au moins 90 acteurs culturels et du tourisme culturel ont été outillés sur les techniques de mise en marché des biens et services culturels. Aussi, les travaux de concertation entre le Conseil régional des Hauts-Bassins et les opérateurs culturels de la région ont permis d’affiner, le schéma du portail culturel, vitrine des potentialités culturelles et touristiques de la région. Le FDCT s’est également rapproché de ses usagers dans cette partie du Burkina par l’opérationnalisation de son antenne régionale.

Tout comme en 2022, en 2023 le PAIC GC mûrit de grandes ambitions au service d’un secteur culturel dynamique et pourvoyeur d’emplois et de richesse.

Bonne et fructueuse année pleine de créations innovantes pour nos promoteurs culturels !

Le service de  communication du PAIC GC

Ouagadougou, le 5 décembre 2022, le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), Jean Emmanuel Ouédraogo et Wolfram Vetter, chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, partenaire technique et financier du MCCAT dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) ont présidé la cérémonie officielle de remise des chèques aux lauréats du deuxième appel à projets du Programme.

Cette étape marque le début de l’exécution des projets retenus. Au nom des 80 structures culturelles lauréates, des représentants de six d’entre elles ont reçu leurs chèques au nom de l’ensemble des bénéficiaires. Ils sont issus des trois filières prioritaires retenues dans le cadre de ce Programme, à savoir les « arts de la scène », les « arts plastiques et appliqués » et le « cinéma et l’audiovisuel ». Le montant de l’enveloppe financière s’élève à 2 194 461 325 FCFA.

 

A gauche, Wolfram Vetter, ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso, partenaire du ministère en charge de la culture dans le cadre du PAIC GC remettant au premier responsable du MCCAT, Jean Emmanuel Ouédraogo,  le chèque de la subvention globale du 2e appel à projets.

Ce sont désormais 154 projets structurants financés à hauteur de près de quatre milliards FCFA par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) avec l’appui de l’Union européenne au Burkina Faso dans le cadre des appels à projets du PAIC GC.

Créer des emplois pour les jeunes

Une satisfaction générale pour le partenaire, Union européenne (UE) au Burkina Faso. En effet, Wolfram Vetter, chef de la délégation de l’UE au Burkina Faso s’est réjoui de pouvoir, à travers ce Programme, participer à la professionnalisation des acteurs culturels et à la création d’emplois pour les jeunes, en droite ligne des objectifs communs du gouvernement burkinabè.

Le ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, quant à lui, a dans son allocution adressé la reconnaissance du gouvernement burkinabè envers la DUE au Burkina Faso pour son engagement pour le développement de la dimension économique du secteur culturel.

Des notes d’espoir…

Et d’exhorter les lauréats à une bonne mise en œuvre de leurs projets à même d’améliorer la qualité et la compétitivité des biens et services culturels qui en seront issus.

Edwige Toguyeni, responsable du Centre Innova, basé à Fada N’Gourma, dans la région de l’Est du Burkina Faso  espère avec cette subvention former une soixantaine de jeunes filles et femmes déplacées internées aux métiers du tissage et de la teinture traditionnelle

Parmi les heureux gagnants du jour, Edwige Toguyeni, responsable du Centre Innova, basé à Fada N’Gourma, dans la région de l’Est du Burkina Faso. « J’ai commencé le tissage et la teinture en 1986. Et c’est en 2012 que je me suis formalisé à travers un centre de formation dénommé Centre Innova pour former les jeunes femmes et les jeunes filles ». La structure est lauréate d’une subvention de 15 135 363 FCFA accordée pour le renforcement des capacités de 60 jeunes filles et femmes déplacées internes dans la ville de Fada N’Gourma aux techniques de tissage et de teinture.

Désormais, il est attendu de ces lauréats une mise en œuvre efficiente de leurs projets dans le respect des clauses du contrat de subvention établie et signé entre les deux parties.

Rappelons que tous les projets retenus auront une durée maximale de 14 mois en raison de la clôture prochaine de la présente phase du Programme.

Mariam Ouédraogo/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a tenu, les 2 et 3 décembre 2022, à Ouagadougou, un atelier de renforcement des capacités des bénéficiaires de subventions du deuxième appel à projets du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC). Objectif, doter les participants de rudiments pour signer et bien gérer le contrat de mise en œuvre de leurs projets.

Durant 48 heures, les premiers responsables et les gestionnaires comptables et financiers des structures bénéficiaires ont été outillés sur la gestion du contrat de subvention, la gestion comptable et financière des subventions, la fiscalité, le suivi-évaluation axé sur les résultats et le droit d’auteur.

Après cette étape, les bénéficiaires devront signer les contrats de subvention engageant l’exécution de leurs activités.

Les acteurs des arts de la scène et des arts plastiques et appliqués dans la bonne humeur s’imprégnant des règles de gestion des contrats de subvention.

Au cours de la session, les participants ont pu découvrir les innovations apportées dans le contrat du deuxième appel à projets du PAIC GC.

A cet effet, les responsables techniques, financiers et comptables du FDCT et les assistants techniques Long terme du Programme se sont, tour à tour, appesanti sur la gestion des contrats et plus spécifiquement le modèle de contrats élaborés dans le cadre du PAIC GC tout en répondant aux préoccupations des participants.

 

Les acteurs de cinéma réunis autour des questions de bonne gestion comptable.

Dès lors, l’appel a été lancé aux lauréats du présent appel à projets à une bonne gestion de leurs contrats pour éviter leur suspension temporaire ou définitive de tout appel à projets financé par le FDCT ou le remboursement total ou partiel des dépenses irrégulières.

Faut-il rappeler que les résultats de ce deuxième appel à projets dans le cadre du PAIC GC avaient été proclamés le 15 novembre 2022 retenant 80 structures culturelles sur 532 dossiers de demande de financements reçus au départ. Les projets initialement prévus pour une durée de 18 mois devront être exécutés en 14 mois pour tenir compte des échéances de fin du Programme.

Mariam Ouédraogo/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC