PIT Production et Joy of Living ont officiellement présenté au public, la série de dessins animés « Malaïka, patrimoine culturel d’une Nation » ce 31 mars 2022 à Ouagadougou. Après cette phase de présentation, la série sera bientôt sur le petit écran, pour le bonheur des tout-petits et pour également mettre en lumière les potentialités culturelles du Burkina.

Ce projet de production d’une série de dessins animés de 26 épisodes de sept minutes chacun est réalisé par PIT Production avec le soutien financier du FDCT dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), financé par l’Union européenne et l’Etat burkinabè.

La phase de préproduction a débuté au cours du mois de juillet 2021. Après plusieurs mois d’intenses travaux en équipe, cinq épisodes sont entièrement produits et prêts à être diffusés.

Les thèmes abordés dans la série sont en lien avec l’art, l’artisanat, le sport et les loisirs traditionnels, les rites et coutumes chez certaines ethnies. A cet effet, les cinq premiers épisodes portent les titres suivants : les fresques murales de Tiébélé, la lutte en pays san, le Nabasga de Zorgho, Dafra et les silures et enfin le sable du Gulmu.

La spécificité du projet est qu’elle retrace sous la forme de dessins animés l’histoire d’une adolescente, nommée Malaïka, dynamique et beaucoup active sur les réseaux sociaux, comme on le vit actuellement. Le tout, dans un scénario réadapté au contexte socio culturel du Burkina Faso pour faire découvrir le patrimoine culturel du pays.

A en croire Serge Dimitri Pitroipa, réalisateur de film d’animation et directeur de PIT Production le projet est parti du constat que « nos chaînes de télévision sont inondées de dessins animés d’autres cultures. Notre souhait c’est de pouvoir insérer notre production dans la grille des programmes des chaînes des télévisions à travers cette série. » Et, à travers ce dessin animé, les enfants pourront connaitre et être instruits sur la valeur de la cohésion sociale, par les épisodes de Malaïka qui tournent autour de la cohésion sociale, se convainc -t-il.

Serge Dimitri Pitroipa, directeur de PIT Production, micro en main en train d’expliquer son projet à la presse

Promouvoir la Culture par les moyens modernes !

Le projet a coûté la somme de 30 millions FCFA dont 26 millions FCFA octroyés par le PAIC GC avec le soutien de l’Union européenne. Plein d’enthousiasme, le directeur de PIT production a laissé entendre que c’est le Programme qui a permis d’atteindre ce résultat. Notamment la réalisation des cinq premiers épisodes.

La touche particulière de PIT Production à travers ce projet consiste à mettre les technologies de l’information et de la communication au service du développement culturel.  Pour ce faire, Malaïka, comme la majeure partie des jeunes filles de son âge passe beaucoup de temps, connectée sur les réseaux sociaux au quotidien où elle partage des informations sur le patrimoine culturel de son pays. A travers l’actrice principale, une jeune fille atteinte d’albinisme, PIT Production poursuit un double objectif.  D’abord interpeller les enfants à aimer et accepter leurs frères ou camarades atteints d’albinisme qui est un phénomène biologique naturel et offrir du coup une tribune d’expression à une frange de la population souvent quelques peu marginalisée.

Gaston Kaboré, un des pionniers du monde du cinéma burkinabè est allé apporter son soutien à PIT Production en compagnie d’autres partenaires

Un processus de distribution bien réfléchi

Pour rentabiliser et renouveler l’exploit, PIT Production s’est dotée d’un processus de distribution qui lui est propre. Faire connaitre les cinq premiers épisodes, en vue d’attirer d’éventuels partenaires en mettant la presse à contribution.  En attendant la diffusion de Malaïka sur les différentes chaînes de télévision, Serge Dimitri Pitroipa espère que les cinq épisodes déjà réalisés lui ouvriront des portes vers d’autres partenaires financiers qui voudront bien acheter sa production. Néanmoins, il promet livrer les 21 autres épisodes dans les prochains mois pour le bonheur des enfants et des téléspectateurs de façon générale. Selon le promoteur, rendez-vous peut être déjà pris sur la chaîne privée de télévision BF1 avec qui un partenariat de diffusion de la série de dessins animés a été conclu.

Pour tout besoin, PIT Production est accessible au 00226 25 39 26 32 et pitprod00@gmail.com, rue André Aubaret, quartier Ouaga 2000 de Ouagadougou.

Mariam Ouédraogo/ DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

Le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC) reçoit l’appui financier de l’Union européenne, à hauteur de 6 555 970 000 FCFA. L’institution accompagne le secteur de la culture au Burkina, au vu des importantes potentialités dont regorge le pays.

L’ambassadeur de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter, se dit déjà satisfait des résultats engrangés dans le domaine de la culture avec le soutien de l’Union européenne. Le partenariat dans le domaine de la culture date de plusieurs décennies, et s’aligne sur les priorités du Burkina en matière de promotion du secteur culturel.

Selon Wolfram Vetter, le secteur est extrêmement riche et divers, et contribue à environ 5,23% au Produit intérieur brut (PIB) du Burkina. « Dans le cadre de ce programme, la culture devrait jouer un rôle beaucoup plus important dans la création d’emplois et dans l’économie en général, et contribuer à la professionnalisation de tous les acteurs culturels et au renforcement de la gouvernance au sein de ce secteur », espère l’ambassadeur de l’Union européenne au Burkina.

Le programme s’intéresse également à la décentralisation. Ce volet met en avant les potentialités culturelles et touristiques de la région de Hauts-Bassins. L’objectif étant de s’assurer que les régions profitent de tout ce qui se passe à Ouagadougou, en matière d’engagement et de soutien financier.

En cette période délicate de l’histoire du pays, Wolfram Vetter nourrit l’espoir de voir la culture concourir à la cohésion sociale.

Mariam OUEDRAOGO/DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

La cheffe de la coopération de l’Union européenne (UE) au Burkina, Pilar Palmero, se dit satisfaite des résultats déjà atteints par le Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), après plus d’un an de mise en œuvre avec l’appui de l’UE. 

La coopération entre l’Union européenne (UE) et le Burkina Faso dans le domaine de la culture est très dynamique, selon la cheffe de coopération de l’UE au Burkina, Pilar Palmero. Selon ses propos, « la culture est un facteur de développement humain dans le pays ».

Les résultats du partenariat dans le domaine de la culture sont déjà probants. Actuellement, 74 opérateurs culturels bénéficiaires du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) mettent en œuvre leurs projets. Parmi ces projets figurent la série « De plus en plus loin » qui est diffusée par Canal+, et l’atelier de François 1er basé à Koudougou, qui contribue à créer des emplois pour les femmes.

Pilar Palmero précise que le programme culture de l’Union Européenne met l’accent sur la création d’emplois.  En effet, la culture est un secteur avec un potentiel économique très important, renchérit-elle. « Nous voyons la culture comme moyen pour favoriser la création d’emplois mais aussi contribuer à la paix et à la cohésion sociale. Notamment à travers le théâtre où elle contribue à renforcer les liens du vivre-ensemble, chers au Burkina Faso en cette période », poursuit la cheffe de coopération.

Plusieurs domaines de la culture à savoir la musique, le cinéma, le théâtre, la mode et l’artisanat sont soutenus dans l’optique d’accompagner la création d’entreprises culturelles durables.

Mariam OUEDRAOGO/DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

 

La ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme (MCCAT), Valérie Kaboré a donné le top départ du deuxième appel à projets entrant dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC), ce 31 mars 2022. C’était en présence des partenaires techniques, financiers et des opérateurs culturels mobilisés à cet effet dans la salle de spectacle du CENASA de Ouagadougou.

Une enveloppe de 2 194 461 325 FCFA sont mis à la disposition du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) pour financer les opérateurs culturels dans le cadre du deuxième appel à projets. Ce présent appel à projets, sous forme de subvention accordée aux promoteurs culturels vise le développement de la dimension économique du secteur culturel afin d’accroître sa contribution économique.

Les partenaires techniques et financiers du Programme mobilisés au lancement du deuxième appel à projets

En s’inspirant des leçons tirées du premier appel à projets, le présent connaît quelques réaménagements. Le nombre de lots en compétition passe de trois à quatre lots. A savoir en premier la production des œuvres cinématographiques et audiovisuelles ; la production des œuvres artistiques et culturelles dans le domaine des arts de la scène et des arts plastiques et appliqués qui occupent chacune 30% de la manne financière. Également, 20% du budget sont consacrés à la mise en marché des biens et services artistiques et culturels et enfin 20 % sont alloués au lot 4 portant sur le renforcement des capacités professionnelles et opérationnelles des acteurs des filières ciblées. Le seuil de financement et les conditions d’éligibilité ont également été révisés. Par exemple, un demandeur peut soumissionner pour deux lots différents mais ne peut être retenu que dans un seul lot.

Les participants à la cérémonie de lancement du deuxième appel à projets ont pu suivre quelques prestations d’artistes soutenus par le Programme

Les intervenants au cours de la cérémonie ont unanimement reconnu le rôle de la culture dans la préservation du vivre ensemble et salué la poursuite des actions de financement des opérateurs culturels.

Karsten Mecklenburg, chargé d’affaires de la Délégation l’Union européenne (UE) au Burkina prenant la parole au nom de l’ambassadeur de l’UE au Burkina a saisi l’occasion pour réaffirmer la disponibilité de l’institution à accompagner le secteur de la culture et le Burkina Faso de façon générale.

« Je peux souligner l’importance du rôle du secteur culturel et créatif dans le contexte de stimuler la créativité et dans le contexte d’exprimer et de discuter des soucis des populations afin de trouver de nouvelles initiatives et de les transmettre à d’autres secteurs économiques mais aussi à la société dans son ensemble », a-t-il expliqué.

La ministre en charge de la culture quant à elle a exprimé la gratitude du gouvernement burkinabè pour ce soutien de l’UE qui est une marque de la qualité du partenariat entre les deux institutions.  Surtout elle a insisté sur la nécessité pour les promoteurs culturels de s’approprier les canevas et les lignes directrices de l’appel à projet pour peaufiner leurs projets. Les entreprises, associations, les coopératives et les groupements d’intérêt économiques sont les entités éligibles à cet appel à projets.

Rama N’Goni, artiste chanteuse, bénéficiaire du premier appel à projets a agrémenté la cérémonie avec de belles notes de N’Goni

Ouvert à l’ensemble du territoire burkinabè, les dossiers de candidatures seront reçus jusqu’au 1er juin 2022 à la direction générale du FDCT ou dans les directions régionales de la communication, de la culture, des arts et du tourisme.

Toutes les informations sur les critères de participation et les conditions d’éligibilité peuvent également être consultées sur le site web des partenaires :

Site web du FDCT : www.fdct-bf.org

Site web de la DUE : https://eeas.europa.eu/delegations/burkina-faso_fr

Mariam OUEDRAOGO/Agence DEFICOM

Chargée de communication du PAIC GC

A la différence des projets antérieurs d’appui au secteur de la culture au Burkina Faso, le Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC) innove. Et ce à travers la mobilisation et le rôle des parties prenantes, les moyens matériels et financiers alloués dans le cadre de la mise en œuvre. Jérôme Zoungrana, chargé de programme détaille les particularités dudit programme.

L’État burkinabè et l’Union Européenne ont signé le 11 novembre 2018 la Convention de financement de mise en œuvre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et la Gouvernance de la Culture (PAIC GC). Cette Convention est entrée en vigueur le 5 décembre 2018. L’Objectif général du programme est de « Créer une dynamique de développement culturel et touristique fondée sur les valeurs communes propres aux Burkinabè, les capacités entrepreneuriales et la créativité des acteurs en vue de l’épanouissement économique et social des populations ». Il vient en soutien à la mise en œuvre de la stratégie nationale de la culture et du tourisme (SNCT).

L’une des particularités de ce programme selon Jérôme Zoungrana, Chargé de programme, est que des filières ont été retenues après des études qui les classent comme des filières locomotives à même d’impulser une dynamique de développement aux autres. Il s’agit des filières « Arts de la scène », « Arts plastiques et appliqués », « Cinéma et audiovisuel » et « Tourisme culturel » localisée dans l’Ouest du pays en raison de ses potentialités. A cela s’ajoutent le volume et le caractère structurant du financement dont les objectifs sont en adéquation avec le référentiel de développement de la culture au niveau national.

Des subventions directes allant de 10 à 39 millions F CFA octroyées aux porteurs de projet

Un autre point saillant de cet accord de partenariat est la contribution financière de l’État burkinabè. « L’Etat doit pouvoir mettre chaque année un million d’Euro au niveau du Fonds de Développement Culturel et Touristique pour qu’il puisse lancer des appels à projet et financer les projets des opérateurs culturels. Le premier résultat attendu est que les opérateurs culturels des filières ciblées aient un meilleur accès au financement et c’est ce qui se traduit par un volume de financement important. Et également accéder aux marchés nationaux et internationaux » dans un cadre organisationnel renforcé, explique le chargé de projet. A l’en croire « On n’avait jamais entendu parler au Burkina Faso de financement de l’Etat d’un volume allant de 10 millions à 39 millions FCFA. Dans le cadre de ce projet, il s’agit de subventions directes au financement des projets qui sont octroyées. Les subventions directes permettent aux structures comme le FDCT de refaire des subventions en cascade auprès des opérateurs culturels. »

Néanmoins il faut le rappeler, le porteur de projet a une part contributive financière à apporter dans l’exécution de son projet.

852 biens matériels acquis depuis août 2020

L’autre volet auquel s’intéresse le programme est le renforcement de la gouvernance du secteur de la culture. Dans cette optique, des acquisitions de matériels informatiques, de moyens roulants, de mobiliers de bureau pour le renforcement des capacités opérationnelles des structures techniques déconcentrées du ministère en charge de la culture et des opérateurs culturels. 852 biens matériels ont déjà été acquis au titre de la première année au niveau de la composante « renforcement des capacités du Ministère de la culture, des arts et du Tourisme », selon le décompte de Jérôme Zoungrana.

Une assistance technique long terme est mise à la disposition du ministère par la délégation de l’Union Européenne. Elle apporte son expertise dans l’orientation et l’exécution du programme et l’appui aux différents acteurs clés, a-t-il conclu.

Agence DEFICOM/Mariam OUEDRAOGO, Chargée de communication

Le Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC) à travers la composante « développement des industries créatives » a financé la réalisation de projets de plusieurs opérateurs privés culturels à travers les appels à projet portés par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT).  Focus sur « Au-delà de One step, One dream », un des bénéficiaires. 

L’association Jeunesse Unie pour un Mouvement Positif (JUMP), établie à Ouagadougou (Quartier Patte d’Oie ; tél : 70 53 17 27 ; email : collectif.jump@gmail.com) et exerçant dans le domaine des arts de la scène, particulièrement de la danse a bénéficié d’une subvention de plus de 14 millions de FCFA pour la réalisation d’un de ses projets. Intitulé « Au-delà de One step, One dream», il a démarré ses activités en juillet 2021.

Le coût global de réalisation du projet s’élève à 16 915 106FCFA. « Le FDCT nous a subventionné à hauteur de 85% soient 14 377 840FCFA et notre apport personnel, à hauteur de 15% a été d’un montant de 2 537 266 FCFA » précise Roseline Nadia Konombo, comptable du projet « Au-delà de One step, One dream ». Et c’est un projet atypique de par ses ambitions et de par son approche, selon ses concepteurs.

Une vue externe de l’atelier de l’association

En clair, Ladji Koné a laissé entendre que « l’objectif avec Au-delà de One step, One dream, c’est de renforcer les compétences de nos chorégraphes vis-à-vis de la compétition internationale qui existe parce que si tu veux du travail, il faut t’outiller.  Il n’y a pas que le talent qui va te donner les ouvertures, il y a aussi des choses à côté comme l’instruction, il faut aller à l’école pour se donner plus de chances, il faut apprendre plusieurs langues en dehors des langues nationales, il faut s’outiller au niveau administratif, il faut savoir utiliser les technologies de l’information et de la communication, les vidéos, le multimédia. Donc nous avons profité de ce projet pour donner des outils et renforcer ces outils vis-à-vis des talents qu’on encourage, qu’on reconnait et qu’on met en lumière avec notre audition ». Car convaincu que « s’ils sont bien outillés, le talent ne fera que grandir et ils pourront se donner les chances d’accéder aux scènes à l’international.

Pour ce faire, l’équipe de coordination met également à la disposition des participants son expérience aussi locale qu’à l’international dans le domaine de la danse, de la musique, de la chorégraphie et professionnelle.

Une partie de l’équipe de l’association JUMP

Des compétitions et des ateliers pour renforcer les capacités des danseurs  

Les résultats sont déjà satisfaisants. En termes d’activités, une audition et une compétition de Battle à l’issue de laquelle des parties prenantes du projet ont été sélectionnées ont déjà été menées.

Pour Arsène Zango, un des danseurs retenus dans le cadre de ce projet, au-delà de One step One dream lui sert aussi d’école. A l’en croire « c’est une expérience et c’est une formation pour moi parce que je n’ai jamais participé à ce genre de projet depuis que j’ai commencé à danser. Cette année j’ai eu la chance de participer à un Battle d’où j’ai été retenu, Nous étions une vingtaine en compétition et après les phases éliminatoires, nous étions 6 finalistes. A présent, je fais partie du projet, je suis danseur ». « On a également eu à faire des ateliers de bureau et de rédaction de Curriculum Vitae. Avant, je ne connaissais pas ça. Avant, quand on met de la musique je dansais maladroitement mais grâce à ce projet je connais maintenant qu’il y a des trucs à remplir et il faut des dossiers pour avancer » a-t-il renchéri.

A gauche Arsène Zango, danseur et partie prenante du projet, à droite, Soly Volna, Co-garante artistique du projet

20 danseurs sont directement concernés par ce projet. Dans sa démarche, la compétition de Battle a mis aux prises des danseurs de différents styles de danse. Ce, dans l’optique de permettre à tous de se faire valoir en vue de retenir les parties prenantes dudit projet. Seuls 40% sont des danseurs déjà professionnels.

Passer du rêve à l’action

Pour rappel, Au-delà de One step One dream s’est beaucoup inspiré des résultats du projet One step, One dream réalisé en 2012. En allant au-delà désormais, l’association est guidée par la philosophie selon laquelle « si on fait le pas, on rêve mieux ». Du coup, il entend répondre aux besoins des danseurs par le renforcement de capacité. Par ailleurs, « mener des campagnes de communication, pour partager notre potentiel avec le public un peu plus grand que d’habitude » reste le défi majeur à relever dans la poursuite de ses activités reconnait Soly Volna, Co garante artistique du projet.

Agence DEFICOM/Mariam OUEDRAOGO, Chargée de communication

Manga, chef-lieu de la région du Centre sud accueille depuis ce 13 décembre 2021 et ce, jusqu’au 17 décembre 2021 la deuxième session du programme transversal de formation entrant dans le cadre du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC). Une initiative du ministère de la culture réalisée avec l’appui financier de l’Union Européenne. 75 acteurs des filières culturelles sont réunis à cet effet et entendent au sortir de cinq jours d’intenses travaux consolider les acquis de la première session tenue en novembre 2021 à Ziniaré.

 

C’est une approche qui se veut plus pratique. Pour cela, elle met l’accent sur les travaux autonomes, le coaching et les échanges dans l’optique de pouvoir déceler les insuffisances des projets, voire les reformuler. « La première session était une session d’initiation, de compréhension des différents projets ». Du coup, « la présente session doit nous permettre d’aller véritablement dans les thématiques focalisées sur l’entrepreneuriat culturel, comment se présentent les différentes chaînes de valeurs et comment s’y établir pour consolider son entreprise » a laissé entendre Mambourou SOMA, Coordonnateur du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC).

Mambourou SOMA, Coordonnateur du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC)

Trois catégories d’acteurs des filières culturelles participent à ces rencontres : les opérateurs privés culturels, les responsables des organisations faitières du secteur et les institutionnels. Il est attendu des opérateurs privés culturels des projets structurants pour pouvoir impacter les chaînes de valeurs dans les différentes filières. Quant aux responsables des organisations faitières, ils devront proposer des projets de restructuration des différentes filières pour impacter les opérateurs en attendant des reformes politiques en la matière que les institutionnels devront impulser.

Réunis en groupes, les participants échangent sur les thèmes abordés et partagent leurs expériences

Six modules axés autour des potentialités des différentes chaînes de valeurs

La rencontre de Manga entend booster les différents projets des participants, venus de neuf régions du Burkina Faso. Pour cela six modules sont inscrits pour être développés. Il s’agit dans un premier temps d’examiner « les offres de la chaîne de valeurs des industries culturelles et créatives » ; « les métiers des filières prioritaires du PAIC GC : attributions, missions et interactions ».  En outre, aborder « les modèles d’affaire et rentabilité des chaînes de valeurs des filières prioritaires du PAIC GC ». Sans oublier « les politiques publiques face aux modèles de rentabilité de l’économie créative ». Egalement discuter de « l’économie créative et amélioration du climat des affaires au Burkina Faso : les reformes et leurs limites ». Et enfin « l’élaboration de projets culturels structurants : stratégies de mise en œuvre, évaluation, budgétisation et indicateurs » mettra un terme à la session.

Des échanges participatifs

Prosper TIENDREBEOGO, Formateur

Prosper TIENDREBEOGO, est l’un des formateurs appelés au premier jour des travaux. Sa méthodologie est claire : « des exposés suivis d’échanges et de débats », parce que selon lui, « nombres des participants s’y connaissent déjà ». Il s’agira dès lors, de leur rappeler certaines choses et de petits exercices pour amener les gens à mieux ancrer les connaissances pour s’en servir plus tard ».

Cette session qui s’achève le 17 décembre 2021 est la deuxième sur une prévision de quatre.

Agence DEFICOM/Mariam OUEDRAOGO, Chargée de communication

Fin de la deuxième session de formation transversale du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC), ce 17 décembre 2021 à Manga. Après cinq jours de travaux en groupes, de partages d’expériences et d’exposés sur les différents maillons des chaînes de valeurs de la culture, les participants repartent satisfaits. Cela, en raison de la plus-value que ladite formation leur a apportée. La rencontre a réuni à la fois des opérateurs privés culturels, des responsables d’association ou faîtière de la culture et des cadres de l’administration publique du secteur.

 

La session de Manga est riche en enseignements, de l’avis des participants. Les modules abordés répondent bien aux questions qu’on se posait à notre arrivée. C’est ce que partage Awa Nombré/Yaméogo, artiste plasticienne travaillant à Ouagadougou. « Moi j’avais un projet depuis un certain nombre d’années, des idées et tout. Et cette formation m’a apporté beaucoup plus d’éléments pour mieux articuler mon projet. J’ai beaucoup appris sur la politique culturelle du ministère et de certains bailleurs qu’on approche par rapport aux dossiers » a-t-elle confié. Mieux, poursuit–elle, « ça m’a permis de comprendre pourquoi certains de mes projets ne sont pas passés. Parce qu’on allait à l’aveuglette pour prendre part aux appels à projets. On est plus éclairée à présent. »

Awa NOMBRE/YAMEOGO, artiste plasticienne à Ouagadougou se sent à présent éclairée, et apte à faire appuyer ses projets par les structures de financement

Des enseignements pour restructurer leurs activités

Tout comme Awa Nombré ; Hahadou Dianou, président de l’Association Culturelle Terre et Perditions du Gulmu (ACTP) retient des belles expériences et nourrit désormais de grandes ambitions. Pour lui, « Je repars content de pouvoir restructurer ma faîtière, mon association en utilisant maintenant toutes les politiques culturelles en vigueur de notre pays et aussi voir au niveau international ». Il bénéficie déjà de l’appui financier du Programme d’Appui aux Initiatives Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC GC) dans l’exécution de son projet orienté vers l’accompagnement des femmes déplacées internes dans la confection du pagne Faso danfani. Ce dernier suggère néanmoins la capitalisation de la plupart des travaux pour les transmettre aux parties décentralisées, tout en constituant une base de données importante.

Hahadou DIANOU participe pour la première fois à une formation d’une telle envergure

Cette formation a eu une approche participative suivie d’une phase introductive au second coaching. « Il s’est agi de présenter le canevas de travail autonome. Nous avons constaté que dans la formulation des projets, beaucoup ont des difficultés à décrire leurs produits, services culturels. Et quand on s’adresse à des opérateurs culturels, les produits et les services doivent être décrits de façon marchande de sorte à ce qu’on voit leur valeur marchande. C’est là que nous leur avons montré comment il faut décrire. Et pour un entrepreneur culturel qui veut explorer un secteur d’activité, il faut qu’il connaisse son secteur d’activité, connaisse son marché et arrive à cibler un marché donné, à connaitre où se trouvent ses consommateurs potentiels et connaitre également ses concurrents » a brièvement présenté Toussaint Bassané, expert en entrepreneuriat et coach au cours de cette deuxième session de formation transversale.

Les participants suivant les derniers modules dispensés avant la fin de la session de formation

Et les techniques d’évaluation des projets maintenant connues

Certains projets bien que innovants n’arrivent souvent pas à être sélectionnés dans le cadre de certains appels à projet. La raison est souvent liée à la non maitrise du canevas de travail autonome. Pour y remédier donc « nous avons fini par aborder la question de l’évaluation technique du projet. Quand vous voulez mettre en œuvre un projet on reconnait s’il est réaliste ou réalisable sur la base de sa faisabilité technique et financière. Nous avons abordé la question de la faisabilité technique en amenant les entrepreneurs à voir pour le projet quels sont les équipements nécessaires à la mise en œuvre du projet, quel est le personnel nécessaire pour gérer le projet » soutient le coach en entrepreneuriat Toussaint Bassané.

Toussaint BASSANE promet des séances de coachings à chaque session de formation

Acteurs des arts de la scène ; du livre et de la presse ; des arts plastiques et appliqués ; du cinéma et audiovisuel et du tourisme culturel ont participé à ce rendez-vous du donner et du recevoir. Le tout, dans une ambiance conviviale.

Agence DEFICOM/Mariam OUEDRAOGO, Chargée de communication

Le Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) en partenariat avec le programme d’appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC-GC) a organisé ce jeudi 2 décembre 2021 un atelier de validation de la nomenclature des activités et des produits touristiques burkinabè entrant dans le cadre de l’élaboration du compte satellite du tourisme burkinabè.

La secrétaire générale du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT), Alizèta Dabiré a expliqué que leur département a décidé de mettre en place un compte satellite du tourisme burkinabè afin de mieux cerner la contribution du tourisme dans l’économie du pays. « Il s’agit d’un outil statistique recommandé par l’Organisation mondiale du Tourisme pour mesurer les effets économiques directs du tourisme au sein d’une économie », a-t-elle précisé.

Selon ses explications, la nomenclature des activités et des produits est une structure de classification cohérente et homogène de l’activité économique s’appuyant sur un ensemble concerté sur le plan international de concepts, définitions, principes et règles de classification.

Alizèta Dabiré a, par ailleurs, soutenu que la nomenclature représente un cadre intégré dans lequel les données économiques peuvent être collectées, traitées et diffusées sous une forme adaptée aux besoins de l’analyse et du pilotage économique. « La nomenclature permet d’organiser les données statistiques depuis les informations détaillées jusqu’aux agrégats économiques », a-t-elle signifié.

En outre, elle a spécifié que la nomenclature est élaborée pour faciliter l’organisation de l’information économique et sociale en lien avec le tourisme. Et par ricochet dit-elle, permettra aussi de quantifier l’ampleur et le champ d’application du tourisme.

Bassirou Balboné, directeur de l’Observatoire national du tourisme a laissé entendre que c’est un outil qui permettra de mieux appréhender le secteur touristique et d’amorcer également la mise en place du  compte satellite.

« C’est un outil qui va permettre aux chercheurs, aux différentes administrations de mieux connaitre le tourisme et de mieux appréhender le phénomène touristique qui ne se limite pas seulement aux sites touristiques, ne se limite pas seulement à l’activité hôtelière, qui ne se limite pas seulement aux agences de voyage, mais l’activité touristique part au-delà de ce qu’on pense », a-t-il assuré.

Il a précisé  que la nomenclature  est un outil d’éclaircissement et donnera plus d’informations sur ce qui est le tourisme et ce qui ne l’est pas. Car dit-il en nomenclature, il y a les produits spécifiques et les produits non spécifiques. « Les produits spécifiques sont les produits qui sont internationalement connus comme activité touristique et les produits non spécifiques sont touristiques en fonction des pays », a-t-il conclu.

Aminata Catherine SANOU (Stagiaire)

Burkina 24 

Le 8 novembre 2021, avait débuté dans la région du plateau-central précisément dans la ville de Ziniaré, une session de formation initiée par le ministère en charge de la culture. Cette formation entre en droite ligne avec le programme transversal de formation du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC) qui a connu son apothéose, ce vendredi 12 novembre 2021, dans ladite ville.

Dans le cadre du programme transversal de formation, du Programme d’Appui aux Industries Créatives et à la Gouvernance de la Culture (PAIC-GC), le ministère en charge de la culture a entrepris de former les acteurs concernés durant plusieurs étapes. La première session de ces formations, débutée depuis le 8 novembre 2021, a refermé ses portes, ce vendredi 12 novembre 2021, à Ziniaré.

Ont pris par à cette session, 75 participants, dont 45 issus du secteur privé et 30 acteurs de l’administration publique. Pour cette première session, ces acteurs ont été outillés sur plusieurs modules, notamment le module qui consistait à prendre en main les différents projets proposés, le module sur les politiques culturelles, celui sur le tourisme culturel dans la région des hauts-bassins, le module sur les économies créatives et enfin le module sur la gestion des projets.

« Cette formation a eu comme originalité d’envisager une démarche d’incubation, une approche avec les opérateurs culturels et autres acteurs, comme voulu par le projet. Ça été une formation transversale qui consistait à faire converger dans le même processus d’apprentissage, des acteurs de l’économie, des industries culturelles et créatives. Elle a été très pratique où chaque module devrait contribuer à la consolidation du projet », a expliqué Noël Sanou, chargé de la conception des modules enseignés.

Ce projet de formation a été confié à la direction des études et de la statistique sectorielle du ministère. Selon le directeur général, Mambourou Soma, coordinateur du projet, cette formation de 5 jours, avait pour objet de renforcer les capacités des acteurs, dans la mise en œuvre du projet mais aussi susciter une meilleure prise en charge des enjeux de développement des industries culturelles et créatives. « Le but pour nous, c’est de créer une communauté d’acteurs qui ont les mêmes compréhensions des industries culturelles et créatives », a-t-il souligné.

Objectif « presque atteint », a écouter Mamadou Traoré, un des participants à cette formation, car pour lui cette session a été d’une grande utilité. « En tant qu’acteurs culturels, cette formation nous a été d’une grande utilité. Il est d’ailleurs important pour une structure comme la nôtre de savoir ce que c’est qu’une industrie créative et industrie, connaître ces lois, savoir aussi comment élaborer un budget et comment le mûrir. Je pense que la formation, nous va droit au cœur », a-t-il laissé entendre.

Objectif « presque atteint », à écouter Mamadou Traoré, un des participants à la session

Cette session ainsi bouclée, annonce le début d’un processus car d’autres sessions sont en perspective, à en croire les organisateurs. A cet  effet, des recommandations ont été recueillies par ceux-ci, afin d’améliorer les séances à venir. « A l’issue de l’analyse de ces propositions, nous allons programmer les autres sessions restantes », a conclu le coordinateur du projet.

Abdoul Gani BARRY

Burkina 24